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AUDA-NEPAD : Les jeunes et les médias sensibilisés sur l’année de la nutrition de l’Union Africaine à Accra

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A l’initiative de l’Agence du Développement du NEPAD(AUDA-NEPAD), les jeunes et les médias africains viennent d’être sensibilisés durant deux jours successifs, soit du 9 au 10 août 2022 à Accra au Ghana, sur la pertinence de l’année de la nutrition de l’Union Africaine. Le thème de l’année 2022 de l’Union Africaine qui porte sur « Renforcer la résilience en nutrition et la sécurité alimentaire à l’échelle du continent » a donc été débattu par les participants lors de ses assises au pays de Kwame Nkrumah.

En effet, cette réunion d’orientation et de sensibilisation a pu réunir environ une vingtaine des jeunes, des parlementaires ainsi que des journalistes afin de mieux partager leurs expériences autour de cette problématique liée à la nutrition au niveau du continent et aussi de la sécurité alimentaire. En outre, cette réunion de sensibilisation qui s’est tenue sous format hybride avait comme but principal d’attirer encore un grand nombre des jeunes à travers leur participation en ligne.

Notons que l’objectif de cette réunion de sensibilisation des jeunes et des medias autour du thème de l’Union Africaine sur la nutrition s’inscrit dans la logique de l’année de la nutrition et surtout dans le cadre de la visibilité du rôle de l’Agence de développement du NEPAD afin d’engager à la fois les jeunes et les médias dans un contexte de développement durable d’action sur par rapport à l’investissement dans la nutrition et ses engagements dans le cadre de l’Agenda 2063 et de déclaration de Malabo autour d’un réseau des journalistes sur la nutrition.

Par ailleurs, les résultats de délibération de cette réunion de sensibilisation des jeunes et des médias sur la nutrition devraient s’inscrire dans un angle d’appel à l’action à mieux s’investir dans la nutrition à travers les réseaux sociaux dans le cadre d’une campagne en collaboration avec les jeunes et le réseau des journalistes membres de l’Agenda 2063 par rapport à cette année 2022 dédié à la nutrition afin de plus de visibilité et aussi un plaidoyer autour de cette question qui nous concerne tous.

Signalons qu’au cours de cette réunion de sensibilisation des jeunes, quelques journalistes et membres du réseau Agenda 2063, à savoir : Babaloki Semele du Botswana, Judith Akolo du Kenya ainsi que Doreen Chilumbu Nawa de la Zambie ont eu une session riche en débats au cours de laquelle, ils ont pu partager leur expérience combien enrichissante avec ses jeunes autour de cette thématique lié à la nutrition.

Melba Muzola/CONGOPROFOND.NET

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Doha, le RDF/M23 et l’impatience des criminels qui donnent des leçons de ponctualité à sa victime

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La scène prêterait à sourire si elle ne se déroulait pas sur fond de larmes et de sang versé dans l’Est de la RD Congo. À Doha, Bertrand Bisimwa, porte-voix d’une milice terroriste dont les mains sont souillées par des années de violence, se pose en diplomate contrarié, dénonçant avec une indignation feinte le “retard” de la délégation de Kinshasa.

C’est le monde à l’envers : l’agresseur, installé illégalement dans la maison de son voisin, s’étonne que ce dernier ne se précipite pas pour lui en offrir les clés. Cette mascarade, loin d’être une simple péripétie diplomatique, révèle la profonde duplicité du RDF/M23 et la justesse de la position congolaise : on ne négocie pas avec des terroristes sous la contrainte de leurs armes.

La sortie de Bertrand Bisimwa est un chef-d’œuvre de manipulation. En se présentant comme la partie lésée, patiente et vertueuse, le RDF/M23 tente d’opérer un renversement narratif aussi grossier qu’efficace. Il cherche à imposer l’idée que le conflit est une simple divergence entre partenaires égaux, où le gouvernement congolais ferait preuve de “mauvaise foi”.

Cette communication est calculée pour la consommation internationale, visant à délégitimer Kinshasa auprès des bailleurs et des médias peu informés. Pourtant, la réalité est têtue. Comme le soulignent avec justesse par les réactions sarcastiques de nombreux Congolais en ligne : “Les négociateurs de Kinshasa en retard à Doha ? C’est qu’ils doivent sûrement faire un détour par le Kivu pour constater les “actes de paix” du RDF/M23.”

Ce trait d’humour noir résume toute l’absurdité de la situation. Comment une délégation gouvernementale pourrait-elle se rendre sereinement à une table de négociation pendant que son interlocuteur, soutenu par Kigali, consolide ses positions militaires, pille les ressources et terrorise les populations ? La véritable “double posture” n’est pas celle de Kinshasa, mais bien celle du RDF/M23.

Qui brandit un rameau d’olivier à Doha pendant que ses combattants verrouillent le terrain par la force. Le gouvernement congolais est accusé de “discours belliqueux”. En réalité, il fait preuve d’une clarté et d’une cohérence qui manquent cruellement à ses détracteurs. La position de la RDC est simple, ferme et légitime : on ne négocie pas sous la menace des armes.

Se précipiter à Doha pour parapher un accord dans ces conditions reviendrait à acter un fait accompli criminel et à trahir les millions de Congolais victimes de cette agression. Cette attitude n’est pas de l’obstruction, mais du bon sens diplomatique et stratégique. Négocier avec un pistolet sur la tempe, c’est signer sa propre reddition. La question, posée avec une ironie cinglante par d’autres internautes, est on ne peut plus pertinente : “Le RDF/M23 s’étonne que Kinshasa ne court pas à Doha signer un papier avec des terroristes. Préférez-vous qu’on vienne avec les FARDC en renfort ?” Cette interrogation souligne l’alternative que le RDF/M23 et ses parrains refusent de voir : la voie diplomatique n’est viable que si elle est désarmée. La première condition à toute discussion sérieuse n’est pas la ponctualité des délégations, mais le retrait sans condition des positions illégalement occupées par les terroristes.

Tant que cette exigence minimale ne sera pas remplie, toute table de négociation ne sera qu’un théâtre où les criminels de guerre espèrent obtenir une amnistie pour leurs forfaits. L’impatience est un vice qui sied mal aux usurpateurs. L’impatience du RDF/M23 à Doha est le signe non pas de sa bonne volonté, mais de son arrogance. Elle traduit l’espoir de voir la communauté internationale faire pression sur la victime pour qu’elle capitule face à l’agresseur.

Le gouvernement de la RD Congo a donc raison de prendre son temps. Un temps précieux qui doit être utilisé pour consolider la capacité défensive des FARDC, dénoncer sans relâche le soutien rwandais au RDF/M23 sur toutes les tribunes internationales comme ne cesse de le faire Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement de la RDC, qui rappelle à tous une évidence : “La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas des marchandises négociables. La paix ne se construira pas sur un chantage armé, mais sur le respect du droit international et la restauration de l’autorité de l’État congolais sur l’ensemble de son territoire. Les criminels, si pressés qu’ils soient, devront apprendre à attendre. Mieux, ils devront apprendre à rendre les armes”.

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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