Actualité
Affaires coutumières : Mvunzi Meya réussi à mettre fin au conflit de succession dans la chefferie de Pelende-Nord

Bientôt on ne parlera plus de conflit de succession dans la chefferie de Pelende-Nord, dans le territoire de Kenge, province du Kwango. Le cadre de concertation initié par le ministre, chargé de concilier les protagonistes et trouver une issue à cette crise, est en voie de mettre fin à ce conflit. La réunion de samedi dernier où se sont regroupés les représentants des prétendants au trône de cette chefferie et des notables du coin, a apporté de bons résultats : les parties en conflits se sont mis d’accord autour de la rotation au pouvoir.
Ce cadre de concertation qui est dirigé par les députés de Kenge, Tharcisse Matadiwamba et Mboso Nkodiapwanga, se félicite des avancées de ces travaux. L’on a noté d’abord la présence à cette réunion des représentants du notable Théophile Mbemba, dont le refus de participer à ces assises était largement critiqué.
À l’issue de la réunion de samedi dernier donc, les participants et les représentants des parties prenantes au pouvoir de Kobo ont pris l’engagement d’enterrer la hache de discorde afin d’accélérer l’intronisation du successeur du Kiamvu Tsumbi Mwata Mbanza II.
Le député Tharcisse Matadiwamba, coordonnateur de cette commission instituée, a confié à la presse que les conclusions de travaux seront présentées au ministre de tutelle et initiateur de cette rencontre en sorte que dans les jours à venir « l’organe qui désigne le Chef descende à Kobo autour de l’assemblée des chefs de groupements et de quelques notables bien connus en vue de secouer la question et désigner un chef ».
M. Matadiwamba espère que cette fois-ci les gens vont se dépasser pour qu’il n’y ait pas des écarts dans la procédure de désignation du Kiamvu de Pelende-Nord dans le respect des normes.
Les participants à cette réunion sont sortis avec une nouvelle mine, annonçant que les choses avancent bien et que l’objet qui bloquait la procédure de Kobo a été décanté. Selon une information de couloir, la famille Kitsinga ne fait plus obstacle à la rotation, et qu’elle a accepté d’attendre son tour normal dans le cadre de cette rotation, assorti de quelques conditions.
Émile Yimbu/CONGOPROFOND.NET
Education
RDC : Patrick Namazihana dénonce la désinformation sur la levée de la gratuité de l’enseignement dans les zones en guerre

Le député national Patrick Namazihana, élu de Bukavu (Sud-Kivu), affirme qu’il n’y a aucune suspension de la gratuité de l’enseignement primaire public dans les zones de guerre de l’Est de la République démocratique du Congo, contrairement à certaines informations relayées ces derniers jours.
L’élu du Sud-Kivu a tenu à rassurer les parents et les enseignants des provinces affectées par le conflit, affirmant que le gouvernement n’a pris aucune mesure officielle levant la gratuité scolaire dans ces territoires.
« J’ai entendu dire que la gratuité de l’enseignement ne s’appliquait plus dans les villes prises par les rebelles. C’est faux ! Dans les écoles publiques de l’Est, la gratuité est toujours effective. Si des parents se voient réclamer des frais, qu’ils le disent publiquement — je convoquerai le ministre de l’Enseignement pour en parler », a-t-il déclaré avec fermeté.
Patrick Namazihana, qui dit avoir fait de l’éducation, de la santé et de la sécurité ses trois priorités parlementaires, appelle les parents et les élèves à défendre leur droit à l’instruction gratuite, une mesure-phare du Président Félix Tshisekedi.
« Je me battrai pour que la gratuité soit respectée partout, même là où la guerre fait rage. C’est un droit, pas une faveur », a-t-il insisté.
L’élu du Sud-Kivu a aussi évoqué la détresse humanitaire dans son fief, affirmant suivre de près la situation de ses électeurs déplacés dans plusieurs pays voisins. Il a rappelé que sa propre famille vit encore dans cette région meurtrie, ce qui rend son engagement personnel et profondément humain.
« Je vis leur douleur. Je sais ce que vivent les familles restées sur place. C’est pourquoi, à mon niveau, je reste mobilisé pour que les enfants continuent à apprendre, que les malades soient soignés et que la sécurité revienne », a-t-il ajouté.
Réélu pour un second mandat, Patrick Namazihana se dit prêt à interpeller les ministres sectoriels dès la reprise effective des travaux parlementaires. Il espère que le blocage institutionnel à l’Assemblée nationale prendra fin rapidement, afin de pouvoir porter les voix de l’Est sur les grandes questions sociales et humanitaires.
Dorcas Mwavita