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Affaire « Yves Buya »: Le RAJEC exige de l’UNPC la radiation du journaliste Israël Mutombo !

Les journalistes membres du RAJEC et sociétaires de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) ont, au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 01 juin à Notre-Dame de Fatima, expressément exigé de l’UNPC la radiation immédiate du journaliste Israël Mutombo.
Pour le rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC), » c’est incompréhensible que quelqu’un qui prétend être journaliste, pactise au grand jour avec les services d’intelligence pour pourrir la vie à un confrère dans le but de le nuire et de porter atteinte à sa vie ».
Ils ont, avec la dernière énergie, réprouvé cette grave dérive et vilaine pratique utilisées par le confrère Israël Mutombo dit » Papa Sango » pour jeter des journalistes dans la gueule du loup.
« Nous considérons qu’en prétextant une plainte devant les juridictions de droit commun à charge de Yves BUYA pour le faire cueillir par des agents des services de sécurité, sieur Israël MUTOMBO s’est comporté tel un loup qui entre dans la bergerie pour dévorer des paisibles moutons. Plus grave, le donneur de leçon viole quotidiennement l’éthique et la déontologie, se comportant en intouchable, et se bombant la torse d’avoir des parapluies politiques puissants recrutés dans l’actuel pouvoir ».
C’est dans ce sens qu’ils s’insurgent contre cette infiltration dans la corporation et exigent au comité directeur de l’UNPC de prendre, sous 48 heures à dater de ce jour, la décision portant radiation du précité, qui n’a pas sa place parmi dans la corporation.
« La jurisprudence en la matière existe pour ceux qui se sont égarés avant lui, en affichant ouvertement leur manque de solidarité. Joël-Cadet Ndanga, le président honoraire de la Commission de Discipline de l’UNPC, avait été suspendu pour six mois, détrôné de la tête de la commission avec perte de son mandat électif. Un autre cas similaire. Joseph Kazadi alias Jeff Kaleb, pour avoir traîné Patrick Lokala en justice le faisant écrouer à la prison centrale de Makala, avait écopé aussi de six mois de suspension avec retrait immédiat de la carte », s’expliquent-ils
D’ores et déjà, ils promettent de prendre leur responsabilité et de passer à la vitesse supérieure si la Commission de discipline de l’UNPC ne passe pas à l’acte.
« Aux yeux du monde, nous allons conclure à une politique de deux poids, deux mesures. Ce qui risque de tuer la profession ! Nous attirons l’attention des juges de la Commission de discipline sur la fermeté qu’ils doivent adopter pour décourager les brebis galeuses qui, au lieu de défendre les intérêts de la corporation, sont devenues des relais et espions au service du mal. Ainsi, nous exigeons que l’audience, le jour de la comparution de M. Mutombo soit publique pour permettre à la corporation déjà scandalisée de constater le manque de solidarité d’un prétendu confrère », ont-ils juré.
Il est à noter que le journaliste Yves Buya est détenu à la prison centrale de Makala depuis le 29 mai 2022 en affaire l’opposant au journaliste Israël Mutombo qui l’accuse des multiples insultes et diffamations.
Petit Ben Bukasa & Émie Bakofosanya(Stagiaire UCCM) CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita