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Affaire Kabund : La CEP-UDPS que dirige Jacquemain Shabani prendra une position qui ira dans le sens de ce que réclame la base de l’UDPS

Après la commission de discipline du parti présidentiel UDPS qui a invité le Président interimaire Jean Marc Kabund pour être entendu ce jeudi 27 janvier 2022 suite à des accusations dont il est pointé du doigt, c’est au tour de commission électorale permanente de l’UDPS( CEP-UDPS) de se prononcer par le biais de son président Jacquemain Shabani Lukoo.
La CEP-UDPS annonce qu’il prendra incessament une position qui ira dans le sens de ce que réclame la base de l’UDPS.
“La Commission Électorale Permanente du Parti prendra une position dans le sens de ce que réclame la base et en soutien à l’unique chef élu de L’UDPS, Félix Antoine Tshisekedi, Chef de l’État”, a-t-il déclaré.
Avec cette déclaration de Jacquemain Shabani, la liste des anti-Kabund s’élargie de plus en plus au sein de l’UDPS.
La ligue des jeunes de ce parti estime d’ailleurs que l’ntérim de JM Kabund à la tête du parti tombe caduc et appartient désormais au passé.
“En vue du rétablissement de l’ordre au sein du parti, exige au secrétaire général, gestionnaire au quotidien du parti d’en tirer toutes les conséquences et d’inviter, dans un délai de 48 heures, la convention démocratique du parti, convoquée en session depuis le 17 janvier 2019 prise en son temps par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, alors président du parti, à l’effet de prendre des mesures idoines pour la bonne marche du parti”, disent les jeunes du parti dans leur déclaration.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net