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SADC : ultimatum de 7 jours à la Zambie pour évacuer ses troupes de la RDC

Le ministre de la Défense nationale Aimé Ngoy Mukena a, lors de la 41e réunion du conseil des ministres, indiqué que la situation générale demeure relativement calme et globalement sous contrôle sur l’ensemble du territoire national, nonobstant des foyers d’insécurité isolés existant dans quelques territoires de la partie Est du pays que « nos Forces armées s’emploient à éradiquer inlassablement ».
À en croire le compte-rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement, ce vendredi 24 juillet 2020, l’Armée poursuit ainsi sans relâche la traque des forces négatives qui opèrent dans quelques territoires de l’Est du pays, notamment les groupes ADF/MTN, MAÏ-MAÏ MAZEMBE, CODECO et autres.
Ces initiatives, précise le compte-rendu de la réunion, ont abouti à la réduction sensible des capacités opérationnelles des terroristes ADF et autres, et à des redditions continuelles, ainsi qu’au démantèlement de principaux bastions.
Par ailleurs, Aimé Ngoy cité dans le compte rendu de la réunion, a laissé entendre que les Forces Armées ont salué les récentes nominations et la mise en place opérées au sein des FARDC par le COMMANDANT SUPREME Félix Antoine Tshisekedi, Chef de l’État.
« Les mouvements de permutation des unités vers d’autres Régions Militaires se poursuivent avec au préalable une période de recyclage au Centre d’Instruction de Kamina », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Défense a informé le Conseil sur les derniers développements du litige frontalier entre la RDC et la Zambie.
Après examen du contentieux frontalier qui oppose la Zambie à la République Démocratique du Congo, la SADC saisie par la RDC vient de décider que les localités de Kibanga et de Kalubamba font partie de la République Démocratique du Congo. Il a été donné 7 (sept) jours à l’armée zambienne pour évacuer ses troupes.
A l’annonce de cette nouvelle, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi a réitéré le souhait de voir les Africains unis et rassemblés autour de multiples défis à relever.
À Lubero, le gouvernement continue d’enregistrer des redditions des combattants MAÏ-MAÏ FPP-AP. S’agissant des besoins de l’armée, ils ont été exprimés par le Ministre de la Défense.
Il sied de noter que l’obtention d’un départ sans bain de sang des troupes zambiennes de la RDC serait une grande victoire du cinquième président de la République démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi qui a toujours privilégié la résolution des conflits par des voies diplomatiques. Ceci, mettra fin à certaines critiques de ses détracteurs à son endroit qui développent depuis quelques mois un argument selon lequel la RDC regorge des armées étrangères sur son sol.
M. MUAKAMU CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Haut-Uélé : Des Chinois arrêtés pour exploitation illégale sur le site de Kibali Gold Mine, Louis Watum réaffirme la souveraineté minière de la RDC

En mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a fait, ce lundi 6 octobre, une découverte pour le moins troublante sur le périmètre d’exploitation de Kibali Gold Mine, la plus grande entreprise aurifère opérant légalement en République démocratique du Congo.
Sur ce site, des ressortissants chinois, dépourvus de tout titre ou autorisation officielle, exploitaient frauduleusement l’or congolais, en violation flagrante des lois nationales et sous le regard impuissant de certaines autorités locales.
Le ministre n’a pas tardé à réagir. Sur place, il a ordonné l’arrestation immédiate des contrevenants et la saisie de leurs engins, soulignant la volonté ferme du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles.
Cette opération coup de poing s’est déroulée en présence du gouverneur de province Jean Bakomito, de plusieurs députés provinciaux ainsi que du Directeur général de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo Cibanda.
« La force reste à la loi », a déclaré Louis Watum, avant de rappeler que la souveraineté minière constitue un pilier fondamental de la souveraineté nationale.
« Les ressources du sous-sol congolais doivent profiter d’abord au peuple congolais, dans la transparence et le respect des règles », a-t-il insisté.
Une question de souveraineté et de dignité nationale
Au-delà du simple acte de répression, cette intervention du ministre s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique de la RDC, longtemps fragilisée par des pratiques d’exploitation illégale menées par certains opérateurs étrangers, parfois avec la complicité interne.
La présence d’acteurs non autorisés sur un site stratégique comme Kibali Gold Mine met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des zones minières, mais aussi à la maîtrise des circuits d’exportation de l’or congolais, souvent détourné au détriment du Trésor public.
En réaffirmant l’autorité de l’État sur le secteur, Louis Watum envoie un signal fort : la RDC n’entend plus être spectatrice de la prédation de ses ressources.
Cette opération marque un tournant symbolique dans la reconquête de la souveraineté minière, un enjeu majeur pour le développement durable et la dignité du peuple congolais.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET