Actualité
Marche FCC : Lubumbashi n’est pas du tout obligé de suivre Kinshasa ( Coco Muyangi, Renovac)
Le Front commun du Congo (FCC) a organisé une marche de soutien aux institutions étatiques et à la constitution du pays à Kinshasa, la capitale de la RDC, ce jeudi 23 juillet.
Cependant, dans la deuxième ville du pays, Lubumbashi, aucun signe d’une quelconque marche. Un calme serein, sous un soleil rayonnant et aussi un grand désintéressement de la population lushoise qui a vaqué librement à ses occupations durant toute la journée.
Une source proche du FCC/Lubumbashi a fait savoir qu’aucune sensibilisation, encore moins un communiqué les a invités à la marche, à l’instar de leurs homologues qui sont à Kinshasa. » Nous avions eu à beau attendre une consigne de nos autorités dans ce sens, sans succès ! », s’exclame-t-il.
À en croire de sa part Cox COCO MUYANGI, l’un des communicateurs nationaux du FCC, inter-fédéral du regroupement des novateurs du Congo (RENOVAC), Lubumbashi n’est pas du tout obligé de marcher, parce que c’est à Kinshasa où se trouvent les sièges des institutions étatiques et où se prennent les décisions de la gestion du pays.
Cox MUYANGI précise que Lubumbashi est concentré sur la mobilisation des recettes nationales, et s’évite, pour le moment, des dégâts matériels et incidents néfastes qui surviennent chaque fois qu’il y a marche. » Le FCC n’a rien à craindre rien et n’est pas incapable de mobiliser fortement ses membres pour faire parler les rues de Lubumbashi. Nous pensons que ce qui est fait à Kin est déjà tout ce qu’il fallait qu’on fasse à Lubumbashi », a-t-il martelé.
Pourtant, certaines indiscrétions ont fait état d’une discordance au sein du FCC. Un « fouille-merde » sous couvert de l’anonymat a révélé qu’il y a guéguerre de représentativité des partis membres du FCC à Lubumbashi. Suite à cette « guerre froide » dans le FCC/Lubumbashi, la mobilisation pour une marche était vouée à l’échec.
À la question de savoir qui engagent le FCC en province, le communicateur national Cox révèle qu’il n’y a pas encore eu, jusqu’à ce jour, une structuration du FCC en provinces. » S’il y a des cadres politiques qui peuvent engager notre plateforme politique, il n’y a que naturellement les gouverneurs et les communicateurs nationaux qui travaillent en accord avec eux ».
Puis de rappeler qu’à Lubumbashi, dernièrement, quelques jeunes des partis membres du FCC ont fait une structuration montée de toutes pièces, sans l’aval de nos présidents à Kinshasa. Cela a failli chambarder les choses, heureusement qu’ils ont été tancés vertement ».
Somme toute, il a balayé d’un revers de la main la thèse selon laquelle le FCC est désorganisé à Lubumbashi.
Gédéon ELONGA/CONGOPROFOND.NET
Economie
André Wameso devant les députés : « Le Franc congolais s’apprécie, il faut désormais épargner et consommer en monnaie locale »
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a éclairé ce jeudi 6 novembre 2025 les députés nationaux sur la récente appréciation du franc congolais, un phénomène qui alimente le débat économique depuis plusieurs semaines. Face à la représentation nationale, il a affirmé que « l’appréciation du franc congolais, tant souhaitée par le peuple en 2023, est aujourd’hui une réalité palpable ».
S’exprimant dans un ton pédagogique, l’ancien directeur de cabinet adjoint du chef de l’État a rappelé le cadre légal qui régit la monnaie nationale. « L’article 1er de la Constitution est sans ambiguïté : la monnaie de la République démocratique du Congo est le franc congolais. Les transactions peuvent se dénouer en devises, mais la référence demeure notre monnaie nationale », a-t-il martelé, appelant à une réhabilitation du CDF dans les échanges internes et les habitudes économiques.
Sur le plan technique, André Wameso a expliqué que cette évolution positive du franc congolais résulte de « l’actualisation du taux de change appliqué au stock de la réserve obligatoire », une mesure monétaire rigoureuse qui a permis de réduire la quantité excédentaire de monnaie en circulation, principale cause de la pression sur le marché des changes. Cette décision, a-t-il précisé, vise à « renforcer la stabilité du cadre macroéconomique et à consolider la crédibilité de la politique monétaire nationale ».
« Cela fait maintenant près de trois semaines que le taux de change se maintient autour de 2 200 à 2 300 CDF pour un dollar », a indiqué le gouverneur, se voulant rassurant. Il a en outre souligné que la BCC dispose « de tous les instruments de politique monétaire nécessaires pour intervenir efficacement en cas de déséquilibre ».
Concluant son intervention, le gouverneur de la BCC a lancé un appel à la responsabilité collective : « Notre peuple a longtemps vécu avec la dépréciation du franc. Aujourd’hui, avec cette tendance inversée, il est temps d’apprendre à épargner, à investir et à consommer en monnaie nationale », a-t-il exhorté.
Un message fort, porteur d’un changement de mentalité que la Banque centrale souhaite inscrire durablement dans le paysage économique congolais.
Exaucé Kaya
