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30 ans de la Jeunesse Tshisekediste : Le secret d’un dynamisme hors normes ! (Interview avec Me Elvis Mayo Bieme, Directeur de cabinet adjoint du SG de l’UDPS)
15 août 1992 -15 août 2022, la Jeunesse de l’Union pour la démocratie et le progrès social ( UDPS) a célébré sa journée telle qu’instituée par Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba il y a de cela 30 ans. Force évidente pour les uns, éléments troublants pour les autres, la Ligue des Jeunes de l’UDPS fait l’objet de controverse aujourd’hui. Pour éclairage, CONGOPROFOND.NET a pris langue avec Me Elvis Mayo Bieme, Directeur de cabinet adjoint du Secrétaire général du parti présidentiel.
Congoprofond.net : Quelle est la place pour les jeunes au sein de votre Parti ?
Me Elvis Mayo Bieme : Statutairement notre Ligue des Jeunes est consacrée car l’apport de la jeunesse est une condition indispensable de tout progrès politique. L’UDPS accorde une protection à sa jeunesse qui a toujours constitué un de ses principaux champs d’action dans la lutte ; toutes les fédérations sont pétries des jeunes motivés et motivants qui veulent relever le défi de l’engagement, en retrouvant le chemin du militantisme et de la formation. Voilà pourquoi, le Secrétaire Général Augustin Kabuya organise souvent des matinées politiques pour renseigner la jeunesse sur les événements politiques majeurs.
Le Parti a toujours veillé à la transmission de certaines valeurs et connaissances essentielles d’une génération à l’autre.
Congoprofond.net : Est-elle vraiment bien structurée cette Ligue des Jeunes ? N’y a-t-il pas des cacophonies dans la gestion ?
Me Elvis Mayo Bieme : Je vous ai dit qu’il existe des textes applicables à la Ligue, donc la question structurelle est réglée. Il s’agit d’un regroupement des jeunes qui, par ailleurs, ont leur tempérament propre. Cependant lors des grands rassemblements, la solidarité est un réflexe naturel et, cela est hyper important pour le Parti. Il n’y a aucune cacophonie, tout repose sur une question d’équilibre, des rapports entre les membres et notamment avec ceux des structures affiliées à la Ligue telles que NGT, Force du Progrès, GRET, Fatshi Progrès, Base Tshimini, Ajpro, Force Grise, Force Défensive, Hltc, Vision Fatshi, Corps de l’élite scientifique, etc. Malgré cette multitude des mouvements, la Ligue maintient peu ou prou une action protectrice.
Congoprofond.net : Il se raconte partout que, sur le net, les jeunes de l’Udps versent dans des attaques ad hominem à tout va. Qu’en dites – vous ?
Me Elvis Mayo Bieme : Oui, la politique s’est digitalisée et les réseaux sociaux sont devenus une citadelle de la jeunesse militante. J’affirme que la jeunesse de l’Udps est d’une brillance sans égale sur ce terrain. Rappelons que notre Parti met l’accent sur l’éducation politique et pacifiste. La hiérarchie n’a jamais avalisé les attaques ad hominem par des propos injurieux. Le numérique est certes un formidable accélérateur de démocratie, mais sa moralisation est impérative pour toutes les tendances partisanes. Nous assistons tous à des répliques incendiaires qui ne sont pas de l’apanage seul de nos jeunes. Tous les partis ont le devoir d’encadrer leurs jeunes qui incarnent la politique du futur.
Congoprofond.net : Quel bilan pourrez-vous tirer de ces trois décennies couvrant cette commémoration de la Jeunesse de l’Udps ?
Me Elvis Mayo Bieme : Je retiens que durant ces trois décennies, la force de la jeunesse de l’Udps a été visible lors des journées de protestation malgré des difficultés considérables limitant ses moyens d’action sous des régimes de dictature. Cette jeunesse a aussi tissé des liens avec des partis socialistes des pays étrangers de manière constante. Elle s’efforce, par un travail de réflexion et de propagande, non seulement d’éveiller les consciences mais aussi de faire pression, par ses fédérations et mouvements associatifs sur le parlement et gouvernement. Nul n’ignore qu’à l’occasion de grands mouvements de masses, c’est généralement la jeunesse de l’Udps qui s’est trouvée en première ligne, poussée par son désir de changement, son courage et son dynamisme.
Propos recueillis par Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Tentative de grève des chauffeurs poids lourds : Judith Suminwa prend des mesures et rassure les transporteurs routiers
Le Gouvernement prend toutes les mesures urgentes nécessaires pour éviter la grève des chauffeurs de véhicules poids lourds qui opèrent sur la route nationale numéro 1 (RN1). A cet effet, la Première Ministre a reçu ce mardi à la Primature, une délégation de l’Intersyndicale des transporteurs routiers et celle de la Fédération des Entreprises du Congo ( FEC) pour une séance de travail à laquelle ont aussi pris part le Vice-premier Ministre, Ministre des Transports et son collègue de l’Economie.
La patronne de l’Exécutif Central a, lors de ces échanges, écouté d’une oreille attentive les revendications de l’Intersyndicale des transporteurs routiers, relatives au respect des résolutions de la tripartite de novembre 2023.
Ambroise Tshiyoyo Ngalamulume, premier vice-président de la FEC, a salué les premières dispositions prises par le Gouvernement, et apprécie la qualité des échanges avec la Première Ministre.
“Nous sommes venus, secteur privé et intersyndicale, rencontrer la première Ministre au sujet des engagements que la Commission tripartite avait pris il y a une année, et qui connaissait des difficultés pour sa mise en œuvre. Et à la suite de cette non mise en œuvre rapide de dispositions prises lors de la tripartite, il y a des problèmes avec les membres de l’intersyndicale. Nous sommes venus échanger avec la Première Ministre au sujet de toutes ces dispositions, et on a trouvé des solutions à court et long terme pour résoudre les problèmes qui nous concernent, qui sont liés notamment au transport des marchandises dans différents endroits de la République Démocratique du Congo“, a déclaré Ambroise Tshiyoyo.
Dans le même élan, le président de l’Intersyndicale des transporteurs de poids lourds, André Tshikoji Tshinkenke, se dit confiant suite aux assurances données par la Première Ministre, Judith Suminwa, pour désamorcer cette crise dans le secteur routier.
“Nous constatons qu’il y a une volonté affichée de la Première Ministre de pouvoir rencontrer les revendications de nos membres. Et nous allons en tenir compte. Aujourd’hui, nous sommes un peu convaincus que ça va accoucher d’une solution qui répondra aux attentes des transporteurs“, a confié ce dernier.
La Cheffe du Gouvernement a notamment instruit pour la mise en place d’une commission mixte de suivi de ce dossier, a déclaré le président de l’Intersyndicale des transporteurs routiers.
“On a eu trop d’intervenants opportunistes dans ce secteur là et ça n’a pas facilité la tâche. Maintenant qu’il y a un Comité de suivi qui sera géré par le Gouvernement avec la contribution de tous les intervenants du secteur routier, il y a moyen de pouvoir identifier les situations qui peuvent conduire au blocage et des grèves, anticiper sur toutes les situations pour éviter qu’on se replonge dans la crise actuelle. Ça donne aussi la possibilité de contrôler les patrons des entreprises de transports qui se comportent comme ils veulent et paient les travailleurs selon leurs désirs, parce que nul n’est au-dessus de la loi”, a-t-il conclu.
Le Gouvernement tient à éviter une paralysie des activités économiques sur l’axe routier National numéro 1 qui approvisionne Kinshasa en produits alimentaires et autres. La Première Ministre a pris l’engagement de multiplier tous les efforts pour protéger le panier de la ménagère.
CELCOM PRIMATURE
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