Provinces
3 écoles et 3 centres de santé en chantier au Kwango : Le gouverneur Willy Bitwisila plaide pour plus d’investissements lors d’une mission conjointe Banque Mondiale-Finances

Le gouverneur de la province du Kwango, Willy Bitwisila, a reçu ce lundi une mission conjointe de la Banque mondiale et du Ministère des Finances, venue superviser les chantiers en cours dans le cadre du projet STEP (Service de Filets de Sécurité et de Transfert Monétaire), à Kenge.
La visite a débuté par une réunion technique avec les ministres provinciaux de la Santé et de l’Éducation, avant de se poursuivre sur le terrain pour inspecter l’état d’avancement des travaux. Actuellement, trois centres de santé et trois écoles sont en construction dans la ville.
Devant les partenaires, le gouverneur Bitwisila a présenté un tableau encourageant de l’évolution des travaux, tout en plaidant pour un soutien accru à la province.
«Le Kwango a besoin d’un regard particulier. Les besoins sont urgents et les opportunités sont réelles», a-t-il déclaré, appelant à une intensification des investissements en infrastructures.
La délégation a salué l’implication personnelle du chef de l’Exécutif provincial et s’est engagée à transmettre ses doléances aux instances supérieures concernées.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Kasaï-Oriental : Crise institutionnelle sur fond de scandale, Kinshasa reprend la main

La plénière prévue ce mardi 22 avril à l’Assemblée provinciale du Kasaï-Oriental, censée examiner l’affaire des « 3 millions de dollars », a été reportée à une date indéterminée. Cette décision fait suite à une demande urgente du Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, qui a ordonné la convocation immédiate du bureau de l’Assemblée et du gouverneur de province à Kinshasa pour des consultations.
Ce report a surpris les élus provinciaux, alors qu’ils étaient résolus à faire la lumière sur ce dossier sensible qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. L’affaire des 3 millions de dollars, au cœur de vives tensions politiques, continue de monopoliser l’attention des responsables provinciaux comme des citoyens.
Si la situation reste relativement calme sur le terrain, une tension latente est perceptible au sein de la population. Les débats autour du gouverneur Patrick-Mathias Kabeya Matshi Abidi-entre ses partisans et ses détracteurs-animent les marchés, les carrefours et les réseaux sociaux, accentuant les divisions politiques dans la province. Ce climat témoigne d’un mécontentement croissant, nourri par les rivalités entre autorités locales.
Dans ce contexte de crise, les autorités congolaises insistent sur l’impératif de préserver la stabilité institutionnelle, surtout dans un pays déjà confronté à une guerre d’agression à l’Est. Le gouvernement central redoute qu’un embrasement du Kasaï-Oriental ne déclenche une réaction en chaîne, rallumant des tensions ailleurs et compromettant la paix déjà fragile.
Le report de la plénière pose donc la question de la gestion politique de cette crise provinciale. Dans une période marquée par la fragilité du tissu institutionnel, la gouvernance et la cohésion nationale apparaissent plus que jamais comme des enjeux cruciaux. Le gouvernement central se trouve contraint de jongler entre les urgences locales et la nécessité de maintenir l’unité nationale.
La situation demeure incertaine, et les autorités attendent beaucoup des consultations en cours à Kinshasa. Les décisions qui en découleront seront déterminantes pour l’avenir politique du Kasaï-Oriental, mais aussi pour la stabilité de l’ensemble du pays. Éviter une escalade demeure la priorité du gouvernement, qui souhaite contenir les tensions avant qu’elles ne s’étendent à d’autres provinces déjà fragilisées.
Conscientes des risques liés à une instabilité prolongée, les autorités congolaises plaident pour une résolution rapide et pacifique de la crise. Elles appellent à l’unité des acteurs politiques et à la responsabilité de tous, dans un contexte national sous haute tension.
Les habitants du Kasaï-Oriental-et bien au-delà-suivent avec une grande attention l’évolution de cette affaire. Beaucoup espèrent qu’une sortie de crise permettra de renforcer la cohésion nationale et de garantir la paix, dans un pays où la stabilité reste l’un des défis majeurs de l’heure.
Félix Ilunga/CONGOPROFOND.NET