Diplomatie
25 ans de l’EAC : Entre bilan et projections pour l’avenir
Arusha, en Tanzanie, abrite ce 29 novembre 2024, le 24e Sommet Ordinaire et le 25e anniversaire de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC).
Les Chefs d’État des pays membres se réunissent pour une importante session sous le thème « Un peuple, un destin », et qui met en lumière les progrès réalisés depuis un quart de siècle, tout en ouvrant des perspectives sur les défis et les opportunités à venir.
En 25 ans, l’EAC a accompli des avancées significatives, notamment dans le domaine du commerce. Les réformes comme le Single Customs Territory ou les Postes frontières à guichet unique ont contribué à fluidifier les échanges entre les membres. Ces initiatives, soutenues par l’interconnectivité numérique, visent à faire de la région un hub commercial dynamique. Le système de paiement régional, East African Payment System (EAPS), constitue un autre pilier de cette transformation. En facilitant les transactions transfrontalières dans des monnaies locales, il réduit les coûts pour les acteurs économiques tout en renforçant l’autonomie financière de la région.
Cette célébration est aussi une occasion de réévaluer les ambitions de paix et de sécurité dans une région confrontée à des menaces transfrontalières. Les discussions s’articulent autour du renforcement de l’architecture régionale de sécurité et de l’utilisation des technologies numériques dans les initiatives de maintien de la paix. L’objectif est clair : garantir une stabilité durable qui soutienne à la fois le développement économique et social.
Avec une population dépassant les 300 millions d’habitants et un potentiel de croissance économique remarquable, l’EAC continue de prouver que l’intégration régionale est un moteur essentiel pour le développement.
Claudine N. I.
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Diplomatie
Kinshasa : Signature du cadre de coopération pour le développement durable 2025-2029 entre la RDC et les Nations Unies
Le vendredi 6 décembre 2024 a marqué une étape décisive dans le partenariat entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le système des Nations Unies. Lors d’une cérémonie officielle organisée dans la grande salle du Ministère des Affaires étrangères à Kinshasa, les deux parties ont signé le Cadre de Coopération pour le Développement Durable (CDD) 2025-2029. Cette initiative stratégique vise à promouvoir un développement inclusif, durable et aligné sur les priorités nationales.
Un engagement pour la transformation de la RDC en présence de la ministre d’État des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, du Vice-premier Ministre en charge du Plan, Guylain Nyembo, et du coordonnateur résident des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis, la cérémonie a mis en lumière l’importance de ce partenariat.
La Ministre d’État a exprimé sa satisfaction en rappelant que ce cadre s’inscrit dans la continuité du Plan National Stratégique de Développement (PNSD 2024-2028). Ce dernier repose sur cinq axes stratégiques majeurs :
– Valorisation du capital humain et développement social et culturel;
– Renforcement de la gouvernance, restauration de l’autorité de l’État et consolidation de la paix;
– Diversification et transformation économique pour une croissance inclusive;
– Développement des infrastructures et du numérique;
– Protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique.
Un partenariat axé sur des objectifs concrets
Le Coordonnateur résident des Nations Unies, Bruno Lemarquis, a souligné l’engagement de l’ONU à soutenir la RDC dans sa quête pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Il a également insisté sur l’importance de s’attaquer aux causes profondes des conflits tout en mettant en œuvre des solutions durables pour les populations vulnérables.
Priorités définies dans le cadre du CDD :
Croissance économique inclusive : favoriser une économie résiliente et génératrice d’emplois, notamment pour les jeunes.
Gouvernance efficace : renforcer les institutions, lutter contre la corruption et promouvoir la sécurité et la paix.
Accès équitable aux services sociaux de base : améliorer l’éducation, la santé et les infrastructures sociales.
Gestion durable des ressources naturelles : préserver les écosystèmes et lutter contre le changement climatique.
Une méthodologie collaborative et innovante
Le Vice-Premier Ministre en charge du Plan, Guylain Nyembo, a salué la validation de ce cadre qui repose sur une approche multisectorielle et inclusive. Celle-ci favorise la collaboration entre le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, la société civile et le secteur privé.
L’accent est mis sur :
– La mobilisation des ressources et des expertises pour renforcer les capacités institutionnelles.
– Une approche intégrée Humanitaire-Développement-Paix, visant à réduire les besoins humanitaires tout en offrant des solutions durables.
– Une adhésion collective pour garantir la mise en œuvre des projets prioritaires.
Vers une transition ambitieuse
Dans un contexte marqué par des défis complexes, ce cadre vise également à préparer le retrait progressif de la MONUSCO tout en assurant une transition adaptée. Il s’agit d’un signal fort pour renforcer l’autorité de l’État et promouvoir la stabilité.
En conclusion, les parties ont réaffirmé leur volonté commune de transformer les aspirations du peuple congolais en une réalité durable. Cette collaboration s’inscrit comme un levier crucial pour bâtir un avenir de dignité, de prospérité et de paix en RDC.
Benjamin Kapajika/CONGOPROFOND.NET
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