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13 février 2014/2019: Il y a 5 ans, la RDC perdait son « King »…

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Talentueux chanteur congolais, « King Kester » Emeneya est décédé le jeudi 13 février 2014 à 5h30 à l’hôpital Marie Lannelongue en région parisienne à l’âge de 58 ans des suites d’une maladie cardiaque.

Jean-Baptiste Emeneya Mubiala, plus connu sous le nom de King Kester Emeneya était né le 23 novembre 1956 à Kikwit dans l’ex province du Bandundu ( RDC).
Auteur-compositeur-interprète de musique congolaise de renom
c’est à dix-sept ans que Jean Emeneya intègre le groupe « les Anges noirs » avec Lidjo Kwempa, alors qu’il est élève à l’institut Don Bosco de Kikwit. Après avoir obtenu son bac à l’institut Longo à Idiofa, il est parti étudier les sciences politiques et administratives à Lubumbashi.

En juin 1977, par le biais de Yvan Micha Mulongo, il devient membre du groupe Viva La Musica de Papa Wemba jusqu’à la fin de l’année 1982.

Il crée son propre groupe le Victoria Eleison le 24 décembre 1982. Il devient alors l’artiste africain le plus populaire des années 1980-1990. Emeneya était un mystère, un oiseau rare que la musique congolaise n’aie jamais connu.

Il a popularisé le synthétiseur et la programmation musicale assistée par ordinateur dans la musique congolaise, rompant avec le style folklorique jusque-là incarné par le célèbre Zaiko Langa-Langa. Il en résulta un album Nzinzi en 1987 avec un immense succès commercial et vendu à des millions d’exemplaires.

Après des années de succès avec des chansons populaires, en 1993, il sort son album Everybody distribué par Sonodisc avec une qualité de son exceptionnel. Everybody a été un grand succès à l’échelle internationale.

Pendant sa carrière, Emeneya Mubiala reçoit de nombreux prix sur le plan international et national, dont successivement celui de meilleure vedette de l’année au Congo de 1982 à 1989. Werrason et JB Mpiana se sont servis de ses chansons et de son rythme musical pour créer le groupe Wenge Musica.

Emeneya était aussi le Roi de la sape avec ses vêtements sur mesure Gianni Versace, Masatomo et Levi’s Strauss & Co. C’est grâce à lui que Gianni Versace, Masatomo, JM Weston, etc. sont populaires dans le milieu africain.

Artiste de renommée internationale, il s’est produit sur plusieurs continents.

En septembre 1988, aux côtés de Pepe Kalle, Aurlus Mabele, François Lougah, il se produit au concert d’Abeti Masikini au Zénith de Paris.

Il se produit aussi au Japon en 1991 et en Amérique du Nord.

Il s’est encore produit avec son groupe au Zénith de Paris en 2001 et l’Olympia de Paris en 2002 et 2008.

Ses concerts ont toujours été reconnus comme spectacle de l’année par la presse congolaise. Un autre spectacle a eu lieu en Suisse devant plus de 12 000 personnes, une première pour un artiste africain dans ce pays.

Le 26 octobre 1997, plus de 30 000 personnes sont venus l’accueillir à l’aéroport international de Ndjili lors de son retour au pays après 7 ans d’absence et le 15 novembre 1997, il est le premier artiste congolais à faire un grand concert au stade des Martyrs devant plus de 40 000 personnes.

Avec plus de 1000 chansons dans sa carrière, Kester Emeneya a été reçu plusieurs fois par le président Mobutu Sese Seko, à trois reprises par le président Laurent-Désiré Kabila et deux fois par le président Joseph Kabila. L’honneur lui avait été accordé par le président Mobutu d’agrémenter la soirée de la visite du président français François Mitterrand au palais des congrès de Kinshasa en 1984.

En 37 ans de carrière, Emeneya aura vendu plusieurs millions de disques à travers le monde.

Le 18 octobre 2002, il est le premier musicien congolais à enseigner le cours de chant à l’université de Limerick en Irlande du nord en tant que « professeur visiteur ».

Les funérailles de King Kester Emeneya ont été grandioses au pays et le 2 mars 2014, le président Joseph Kabila venait de décorer Emeneya à titre posthume aux ordres nationales pour son service et sa contribution extraordinaire dans la musique congolaise.

Le 25 avril 2014 dans un festival rendant hommage a sa mémoire plus de 40 personnes étaient morts à la suite d’une bousculade au stade du 30 juin de Kikwit.

Vie personnelle

King Kester Emeneya résidait avec sa famille en France depuis 1991 jusqu’à sa mort en 2014. Il avait deux résidences officielles à Kinshasa, dans le très huppé quartier de Ma Campagne. L’une d’elles surnommée « The King Ranch » et l’autre La « Maison-Blanche » en référence à la Maison-Blanche à Washington.

Emeneya laisse après sa mort 12 enfants : Afimiko, Yannick, Samantha, Marylin, Kévin, Miles, Leslie, Bradley, Gregory, Brandon, Francklin et Prince Preston né le 13 juillet 2014.

Il est enterré le 2 mars 2014 à la nécropole de la Nsele à Kinshasa.

Discographie

Miléna (1977)
Kaba Zonga (1978)
Ndako Ya Ndélé (1978)
Kayolé (1979)
Ata Nkalé (1979)
Dikando (1980)
La Runda (1980)
Dembela, Ngonda (1980)
Mishueni, Fleur d’été, Horoscope (1981)
Naya (1983)
Ngabelo (1983)
Okosi ngai Mfumu (1983)
Surmenage (1983)
Kimpiatu (1986)
Willo Mondo (1986)
Wabelo (1986)
Manhattan (1986)
Ambenzo (1987)
Deux Temps / Kwassa Kwassa (1987)
Nzinzi (1987)
Mokusa (1990)
Djo Kester (1991)
Polo Kina (1992)
Every Body (1993)
Live in Japan (1994)
Live (1995)
Pas de contact (1996)
Succès Fous (1997)
Mboka Mboka (1998)
Never Again Plus jamais (1999)
Longue Histoire (Volume 1 & 2) (2000)
Live au Zénith de Paris (2001)
Live à l’Olympia de Paris (2002)
Rendre à César… ce qui est à César (2002)
Nouvel Ordre (2002)
Skol (2006)
Le Jour le plus long (2007)

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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