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Vital Kamerhe bel et bien présent à Paris pour la 50e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie
Contrairement aux rumeurs infondées propagées sur les réseaux sociaux, affirmant une prétendue interdiction de sortie du territoire à l’encontre de l’honorable Vital Kamerhe, celui-ci est bel et bien arrivé à Paris, où il participe activement aux travaux de la 50e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), prévue du 9 au 13 juillet 2025.
L’information relayée en ligne, indiquant une soi-disant « interdiction formelle de sortie du territoire national » et un retrait de passeport, est totalement fausse et dénuée de tout fondement légal. Aucune autorité judiciaire ou administrative n’a confirmé une telle mesure, et aucune entrave à la liberté de déplacement de M. Kamerhe n’a été rapportée par les services compétents, notamment la Direction Générale des Migrations (DGM).
Une présence confirmée dans un cadre institutionnel international
M. Vital Kamerhe prend part, comme prévu, à la 50e session de l’APF, organisée cette année à Paris par le Sénat et l’Assemblée nationale françaises. Cette session anniversaire de l’instance parlementaire francophone réunit près de 95 délégations parlementaires venues des cinq continents.
Créée en 1967, l’APF constitue un espace de dialogue politique où les parlementaires francophones débattent de sujets d’intérêt commun, échangent des expériences et œuvrent pour le rayonnement de la langue française, la promotion de la démocratie, de l’État de droit, des droits humains et de l’éducation en français dans le monde.
Démenti officiel et appel au discernement
Face à la propagation de fausses informations, l’entourage de M. Kamerhe et plusieurs sources parlementaires ont tenu à rétablir la vérité. Le député congolais, également figure majeure de la scène politique en RDC, est à Paris en toute légalité et dans le strict respect de ses engagements internationaux.
Les auteurs de cette fausse alerte, signée d’un certain « Fédéral Maurice », pourraient être poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles et atteinte à l’honneur d’une personnalité publique.
Une mission diplomatique d’importance
La participation de M. Kamerhe à cette session revêt un caractère diplomatique important pour la République démocratique du Congo, membre actif de l’APF. Elle témoigne de l’engagement du pays en faveur des valeurs de la Francophonie et du dialogue parlementaire international.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Coach des « Diables Rouges »(Congo/Brazza), Isaac Ngata formel : « La RDC fait partie des équipes les plus complètes de cette CAN ! »
Brazzaville, décembre 2025 — En séjour de travail à Brazzaville, la rédaction des sports de CONGOPROFOND.NET a rencontré Izaac Ngata, sélectionneur de l’équipe nationale du Congo-Brazzaville et ancien entraîneur du DCMP, à quelques heures du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations. Entretien exclusif.

CONGOPROFOND.NET : Coach, selon vous, quelle équipe est favorite pour cette CAN ?
Coach Isaac Ngata : Favorite ? Équipe favorite, on va mettre le Maroc en conséquence. Le Maroc, aujourd’hui, c’est fort. C’est fort. Et puis voilà. Il peut y avoir des surprises. Le Maroc est le plus grand favori ici.
CONGOPROFOND.NET : Quels outsiders peuvent créer la surprise ?
C’est l’équipe de cœur. La RDC a un gros potentiel aujourd’hui pour répondre aux besoins du peuple. Et puis le Sénégal, c’est toujours le top. Parce que c’est bon, c’est bon, c’est fort. La RDC pour le cœur. Je mettrais quand même le Sénégal. Le Sénégal peut surprendre la CAN. Donc le Sénégal peut créer la surprise dans cette CAN. Pourquoi pas la gagner pour le cœur ? Ce serait pas une surprise que le Sénégal gagne la CAN. La grande surprise serait, si tu me dis, je prends au hasard comme ça, les Comores ou le Cap-Vert gagnent la CAN, c’est une grande surprise. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Maroc, la RDC, c’est plus une surprise. C’est une surprise qui est pas attendue par beaucoup, mais c’est pas une surprise.
CONGOPROFOND.NET : La RDC a-t-elle les moyens de gagner ?
C’est une très bonne question. Je pense que c’est l’une des plus complètes de cette CAN. Entre les joueurs de terrain, il y a un groupe énorme. Et non, je pense pas qu’il y ait déjà eu autant de bons joueurs qui sont venus en RDC, au même moment, dans la même compétition, avec le même esprit, surtout, pour avoir bossé pendant deux ou trois ans sur un projet comme ça.
CONGOPROFOND.NET : Qu’est-ce qui fera la différence dans cette CAN ?
Je pense que ça va être la CAN du jeu collectif. Il n’y aura pas un qui va gagner au début, je pense pas. Je pense qu’il va y avoir de bons éléments qui vont faire la différence collectivement.
CONGOPROFOND.NET : Comment jugez-vous le niveau global du football africain ?
… L’ouverture vers le professionnalisme en Afrique fait que le football évolue. Même si pour beaucoup d’équipes chez elles, il n’y a pas encore trop de joueurs locaux, ça veut dire qu’on doit encore améliorer le football africain. Mais on voit des améliorations. Il y a des équipes qui progressent. Il y a des équipes qui baissent. Il y a des équipes qui travaillent sérieusement. Dans quelques années, tu vas avoir des surprises comme le Botswana, où il y a déjà quatre équipes qui jouent au foot. C’est le travail qui fera la différence. Et aujourd’hui, les grandes nations ont un travail qui est fait, et qui est fait en dehors de l’Afrique. Ça veut dire que les joueurs évoluent en Europe ou à l’étranger. Donc ça donne du caractère. Mais l’Afrique, ça va de mieux en mieux. L’organisation, ça va de mieux en mieux. C’est pas mal. Quand tu regardes les différents championnats, y a plus de grosses équipes comme avant. Les écarts se réduisent. Ça veut dire que les autres qui sont devant avancent, et ceux qui sont derrière, ceux qui sont nouveaux, montent en niveau.
CONGOPROFOND.NET : Les joueurs locaux sont peu représentés dans les sélections. Est-ce un problème de niveau ?
J’ai une difficulté. Je ne considère pas les joueurs locaux. Je considère les joueurs nationaux. C’est-à-dire, on est Congolais. Qu’on soit à Lubumbashi ou à Bordeaux, on est Congolais. Effectivement, de plus en plus de jeunes Africains qui ne sont pas nés dans leurs pays d’origine, qui ont grandi avec une nationalité, qui reviennent vers l’Afrique… Il y a un métissage naturel qui fait qu’aujourd’hui, il y en a très peu qui utilisent les joueurs locaux. Sauf s’ils sont dans l’obligation, comme en Éthiopie, en Ouganda, où c’est un championnat local, mais très peu de joueurs à l’étranger. Mais ici, il y a dix équipes à l’étranger. Donc c’est d’autant plus compliqué pour les joueurs locaux, parce qu’on n’a pas les mêmes exigences de travail, par rapport à la santé, à la récupération, par rapport à la qualité du terrain, au nombre d’entrées, au temps de récupération, aux conditions de vie, etc. Il y a tous ces paramètres-là. Maintenant, les autres qui arrivent, ils sont dans toutes les bonnes conditions. Évidemment, il y a un écart de niveau. Ça veut pas dire que tous sont pas au niveau. Dans le cas de la RDC par exemple, même si le niveau n’est pas exceptionnellement élevé selon la population, les gens du pays aimeraient voir un ou deux de leurs fils dans un groupe de 27. Oui, c’est possible. Parce qu’il y a de très bons joueurs, et d’autres jeunes que j’ai suivis pendant le championnat, qui pourraient facilement intégrer cette équipe, ce groupe de travail.
CONGOPROFOND.NET : Pourquoi privilégier les expatriés ?
Maintenant, les exigences de la RDC, c’est de gagner. Donc c’est les meilleurs du moment qui sont là. Et profiter des expatriés, parce qu’ils sont ensemble depuis trois ans. Et aujourd’hui, comme on a vu dans le cas de notre meilleure équipe aujourd’hui, on sait que c’est beaucoup. La pression, on l’a prise, c’était compliqué à gérer. Donc, à très haut niveau, il y a aussi ce phénomène de pression. C’est plus facilement géré par nos joueurs qui sont expatriés, parce qu’ils ont l’habitude de jouer avec beaucoup, ils ont la pression et jouent contre des joueurs qui ont joué la Coupe du monde, etc.
Propos recueillis par Rex Owamba Désiré à Brazzaville
