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Visite du Pape, opérations conjointes FARDC-UPDF, accords avec la Turquie, port en eaux profondes de Banana, présidence UA et CEEAC, etc.:  La diplomatie congolaise renaît de ses cendres

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Bien souvent en politique, comme dans nombre d’autres domaines, on ne
récolte que ce que l’on sème. Aussi, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pouvait-il se satisfaire, à l’ouverture, le samedi 26 février, des travaux de la 12ème conférence diplomatique de la RDC, d’avoir permis à son pays de retrouver « sa visibilité internationale ».

Il l’a affirmé, avec un sentiment évident d’autosatisfaction, d’avoir permis, grâce à une « croisade diplomatique » aux quatre coins du monde, « non seulement de rassurer les partenaires de la RDC sur les engagements pris et de briser l’isolement diplomatique dans lequel le pays sombrait », mais également « d’ouvrir la voie à une nouvelle ère de coopération internationale et de partenariat mutuellement avantageux avec les investisseurs publics et privés ».

Des avancées significatives

Même si, à l’orée de la quatrième année de son mandat à la tête de la RDC, d’aucuns pourraient se montrer réservés sur le bilan global du
président Félix Antoine Tshisekedi, force est de reconnaitre que son action a véritablement changé la donne au plan diplomatique. A commencer par la détente avec ses neuf voisins.

Avant son accession à la magistrature suprême, la RDC développait des relations exécrables avec la plupart de ses voisins, frôlant parfois un conflit armé avec certains. Aujourd’hui, cet état de chose a radicalement changé, le nouveau leadership congolais s’étant investi avec foi et détermination à
améliorer les relations de la RDC avec ses voisins. Au point qu’avec le voisin ougandais notamment, la méfiance d’hier a cédé la place à la confiance qui permet aux deux pays de réaliser ensemble aujourd’hui des choses inimaginables hier.
Notamment la reprise des travaux de construction de la route asphaltée
reliant les deux pays au niveau de Kasindi à partir de la frontière
congolaise. Mais surtout les opérations militaires conjointes menées depuis peu
par les deux armées nationales – FARDC-UPDF – qui ont permis de
pousser les terroristes islamisés des ADF dans leurs derniers retranchements, donnant cette fois-ci un espoir réel de paix aux populations meurtries par des tueries ignobles et autres violences aveugles à l’est de la RDC.

Effet multiplicateur

La nouvelle diplomatie congolaise a, par ailleurs, eu comme un effet
multiplicateur de détente et de paix dans la région des Grands lacs
africains. En effet, c’est grâce aux efforts de médiation du chef de l’Etat
congolais, épaulé en cela par son homologue angolais, que les
présidents ougandais et rwandais ont repris langue jusqu’au point de
normaliser aujourd’hui leurs relations.

Ce climat de détente et de paix, prélude à tout développement, a permis à la RDC d’initier des nombreux projets communs avec ses voisins burundais, tanzaniens et zambiens. Il convient de rappeler ici que c’est par la négociation que la Zambie et la RDC, qui étaient déjà au bord d’un conflit armé, sont
finalement parvenues à aplanir leur différend né d’une contestation de
la délimitation des frontières.

Reconnaissance

Plusieurs faits attestent de la reconnaissance de la communauté
internationale sur ce grand retour de la RDC sur la scène diplomatique
dans le monde.

A peine le mandat du président congolais terminé à la tête de l’Union
africaine qu’il vient de prendre les rênes de la Communauté économique
des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), sans oublier qu’il vient également de succéder à son homologue Yoweri Museveni de l’Ouganda à la présidence tournante du Mécanisme de suivi de l’Accord cadre d’Addis-Abeba pour la paix dans la région des Grands lacs.

Il n’y a pas que dans la sous-région et en Afrique que le blason terni
de la RDC a été restauré. On en veut pour preuve la participation du
président congolais au sommet du G 20 à Rome en Italie où il a eu à
côtoyer les grands de ce monde pour plaider la cause de l’Afrique mais
également vendre la nouvelle image de son pays. Une nouvelle image davantage explicitée en Ecosse, lors du sommet de la COP 26, où le président Tshisekedi avait présenté la RDC comme «pays solution » aux problèmes de changement climatique dans le monde.

Retombées

Les retombées de cette sorte de diplomatie dite de porte-à-porte menée
par Félix Antoine Tshisekedi avec des contacts multiples à l’extérieur
sont palpables et bénéfiques pour le pays.

Au nombre de ces retombées, le lancement, enfin, au mois de janvier
2022, des travaux de construction du port en eaux profondes de Banana,
au Kongo central. Autres retombées parmi les plus significatives, les accords de coopération notamment dans les domaines de la défense, des transports, des infrastructures et de l’économie signés le dimanche 21 février entre la RDC et la Turquie dont le président, Recep Tayyip Erdogan, avait spécialement fait le déplacement de Kinshasa pour la circonstance.

Autres accords signés dans ce sens, ceux avec la Gambie dont le
président Adama Barrow, s’est accordé à Kinshasa avec son homologue
Félix Antoine Tshisekedi pour l’accroissement des relations
d’échanges entre leurs deux pays.

La RDC de nouveau fréquentable

Le succès de la nouvelle politique diplomatique de la RDC est attesté
notamment par le fait que Kinshasa est redevenu fréquentable. Et pas par n’importe qui. Mais par des hôtes de très grande marque, s’il en est.
Hier, c’est le cas du Roi Philippe de Belgique et la Reine Mathilde qui
annonçaient leur visite au Congo avant d’y renoncer suite aux événements en cours en Ukraine.

Aujourd’hui, c’est le chef de l’église catholique, le pape François
qui s’annonce début mai à Kinshasa et à Goma en RDC. Petit à petit donc, la RDC redevient non seulement fréquentable mais retrouve sa véritable place sur l’échiquier continental et mondial à savoir, celle d’un grand centre d’impulsion et de rayonnement. Pourvu que les efforts dans ce sens se poursuivent.

Mateo wa Yota/Journal L’HORIZON


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Grèves à répétition des chauffeurs : La recette « Me Luboya Mwanza » pour endiguer le fléau à Kinshasa 

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Les chauffeurs des taxi et taxi-bus de la ville province de Kinshasa ont observé un mouvement de grève la journée du lundi 5 juin 2023 en dépit du moratoire de 10 jours sans contrôle leur accordés par l’autorité provinciale des transports.

Préoccupé au plus haut point par cette situation récurrente qui fait souffrir les paisibles citoyens parmi lesquels les futurs potentiels électeurs du Chef de l’État aux joutes électorales prochaines, l’avocat Placide Luboya Mwanza en appelle à la prise de conscience de tous certes, mais surtout de l’Etat qui doit, au-delà de l’ordre qu’il doit imposer dans le chef des différents services intervenant dans ce secteur, s’acheter plus de bus, voire renouer avec le transport ferroviaire pour venir à bout de cette calamité quasi pérenne.

« Nous estimons que l’Etat qui est le principal régulateur de la vie sociétale doit assainir drastiquement ce secteur dans une approche globale et globalisante. C’est-à-dire, voir dans les différents services cités comme responsables des tracasseries policières et administratives caractérisées par deux principaux phénomènes que sont les ripoux et des éléments non-apparents s’identifiant comme agents de renseignements (dits bureaux 2) et agents de transport. Le Premier Ministre SAMA LUKONDE doit instamment instruire le VPM de l’Intérieur et le ministre des Transports à unir leurs intelligences stratégiques et opérationnelles avec tous les services de sécurité (PNC et l’ANR) pour mettre hors d’état de nuire, tous les éléments de la police, de renseignements et de transports opérant sans ordre de mission valable. Sur ces entrefaites, ces deux membres du gouvernement, accompagnés du patron de la police ville de Kinshasa et de l’ANR, devront se réunir avec l’Association des Chauffeurs du Congo, ACCO (en mettant de côté l’ACHACO accusée d’être un trouble fait depuis sa création), pour parler de deux phénomènes décriés par les passagers kinois : phénomène abonné et phénomène demi-terrain »; confie-t-il à la rédaction de CONGOPROFOND.NET.

Et d’ajouter : » Quoi qu’il en soit, quoi que fasse l’Etat, ce mal profond ne sera grandement résolu que lorsque lui-même va se procurer suffisamment d’engins roulant pouvant couvrir le besoin en transport de la population non seulement kinoise, mais congolaise dans son ensemble ».

Signalons que plusieurs fois, les chauffeurs kinois, en particulier, se sont faits prendre par des éléments non-apparents ou de la police en raison de la hausse de prix et de demi-terrain qui sont répréhensibles par la loi.

Et du côté éléments de la police et d’autres, serait à la base des tracasseries, le phénomène « versement »; c’est-à-dire, les policiers et d’autres agents déployés dans les grandes artères sont astreints d’atteindre un certain montant à verser ou à envoyer au commandant de la zone, de l’antenne ou au responsable de la mission à la fin de chaque journée. C’est particulièrement le cas des véhicules de la police à bord desquels vous trouverez des dizaines des policiers ou encore des véhicules banalisés (ketch et transit) réquisitionnés afin d’opérer au vu et au su de tout le monde sans que personne ne lève son petit doigt. Pire, même les élus de Kinshasa, pourtant bien informés de la situation, n’interpellent jamais le ministre provincial ou central des Transports, voire le patron de la police ville de Kinshasa, pour être éclairés sur cette situation et éventuellement tout faire pour l’endiguer.

La démission est totale et notoire. « L’Etat ne peut être un parent pauvre », dit-on.

Molende MUTEBA/CONGOPROFOND.NET


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