Actualité
Viol collectif sur mineure de 13 ans: le collège Rév. Kim a renvoyé les élèves concernés, y compris la victime

Tous les élèves impliqués dans le dossier du viol de la fille de 13 ans, ont été renvoyés de leur école, le collège Révérend Kim.
La fille, elle-même, est exclue aussi, bien qu’étant victime de ce drame survenu le 17 mai dernier, lors d’une soirée festive à Gombe.
« Pour nous, tout enfant qui avait pris part à cette activité qui était organisée à l’insue des autorités, tous ces enfants sont sanctionnables. Parce qu’ils ont organisé une activité qui s’est soldée par des actes de barbarie.
Nous déplorons tous et nous avions pensé que nous ne pouvons pas continuer avec ces enfants, qui ont commis des actes immoraux », explique Rolly Mandiangu à Top Congo, ce mercredi 3 juillet.
La petite sœur de la victime, non renvoyée
« Ils sont au total 14 élèves qui ont participé à cet événement. C’est vrai que d’autres étaient seulement des figurants mais pour nous, étant donné que chaque enfant a participé, donc tous ces enfants doivent être sanctionnés. La petite sœur [de la victime] n’est même pas concernée. Elle n’est pas exclue. Elle, si elle veut revenir, il n’y a pas de problème. Elle n’était pas au lieu où s’est passé l’événement », confirme le préfet à Top Congo.
Pour le préfet Rolly Mandiangu, qui considère ce drame comme un incident de parcours, « il y a eu un relâchement de la part des parents qui sont nos partenaires, l’école ne pouvant surveiller les enfants à domicile ». Et de préciser que les parents de ces élèves n’ont jamais répondu à l’appel, leur lancé par l’école, de les laisser venir passer leurs examens.
« Nous allons étudier si les parents viennent pour le retrait des dossiers de leurs enfants. C’est un dossier que nous traitons avec beaucoup de souplesse. Si ils ne seront pas en mesure de présenter une session extraordinaire avec nous, nous allons faire la moyenne (…) afin de permettre aux enfants de trouver d’autres écoles là où ils peuvent évoluer ».
L’école Révérend Kim explique avoir exclu ces 14 élèves conformément aux articles 15 et 38 de son règlement intérieur, qui stipule notamment que « tout acte posé en dehors de l’école, et de nature à entamer la réputation de celle-ci, est punissable par le règlement ».
La victime, coupable pour avoir pris part à la fête
Le préfet Rolly Mandiangu indique que la victime est coupable pour avoir pris part à cette partie festive, ayant terni l’image de l’établissement.
« L’école ne peut pas épargner la victime parce que l’école se focalise au règlement intérieur. La victime c’est notre enfant, nous compatissons. Mais elle est sanctionnable par le fait qu’elle a quitté la maison, et s’est présentée dans un lieu quelconque sans l’aval de l’école, à l’insue des autorités. Donc, déjà elle avait commis une infraction. On ne l’a pas prise par force. Son déplacement est sanctionnable du fait que cela a suscité les actes que nous déplorons tous ».
Cette mesure intervient plusieurs semaines après une vive controverse, suscitée à la suite de la décision du tribunal pour enfants de Kinshasa, d’acquitter vers mi-juin, 5 des 7 mineurs poursuivis pour viol dans cette affaire.
Plusieurs organisations de la société civile avaient dénoncé une décision qui, selon elles, accordait un permis pour violer aux bourreaux de la victime. D’autres, par contre, accusaient l’école Révérend Kim de complicité pour n’avoir pris aucune mesure disciplinaire, à l‘encontre des élèves impliqués dans l’affaire.
Depuis, le chef d’établissement de cet établissement scolaire a toujours décliné toute responsabilité dans cette affaire. « La justice doit faire vraiment son travail pour sanctionner les coupables. Il ne faut pas que la justice déçoive. C’est ça notre souhait. Nous avons fait notre travail en tant qu’école », conclut-il.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Tribunal pour enfants Kinshasa/Kinkole : Florence Ngalula, la nouvelle présidente, a prêté serment

C’est au cours d’une cérémonie publique, présidée par ses pairs, ce vendredi 22 septembre, que Florence Ngalula a été investie comme nouvelle présidente de la juridiction spécialisée pour enfants Kinshasa/Kinkole.
La cérémonie de prestation de serment qui s’est déroulée sous forme d’audience publique, a réuni les autorités communales, notamment le bourgmestre de la commune de N’Djili, mais aussi le corps administratif de ladite juridiction, des magistrats, des membres de la famille biologique de la nouvelle présidente sans oublier les enfants mineurs, principaux acteurs de cette juridiction.
Magistrate dans la juridiction pour enfant depuis près de 10 ans, cette dame expérimentée et vouée aux questions d’enfants a juré de faire appliquer la loi et rien que la loi durant son mandat. « Nous marcheront sous la trace de la loi, nous ne dirons que la loi tout en respectant la constitution de notre pays», a-t-elle martelé au cours de son allocution.
Il convient de souligner que c’est pour la première qu’une femme soit nommée à la tête de cette juridiction.
Face aux défis énormes liés à cette juridiction la présidente est appelée à, non seulement faire mieux, mais aussi faire plus que ses prédécesseurs masculins. « Nous espérons comme étant une maman , elle fera de son mieux pour améliorer la situation des enfants en situation difficile ou encore des enfants en conflit avec la loi», a témoigné l’assistante sociale Marie Fuampa.
Il sied de savoir que Le Tribunal Pour Enfants (TPE) est une juridiction spécialement dédiée aux mineurs ayant commis des actes en violation de la loi.
Dorcas Ntumba/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some