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Université Nouveaux Horizons: le ras-le-bol des professeurs à Lubumbashi !

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L’Université Nouveaux Horizons (UNH) à Lubumbashi (Haut-Katanga) est entrain de traverser une zone de turbulences, malgré la qualité des professeurs qui y prestent ( la majorité d’entre eux exerçant aussi en Europe), les bonnes conditions d’études qu’elle offre à ses étudiants, sa bâtisse pimpante qui constitue un joli bijou de la ville, son wifi gratuit, et ses frais académiques annuels qui s’élèvent à 1800$ par étudiant. Au coeur du malaise: la gestion hétérodoxe de cet alma mater de plusieurs lushois et les grandes décisions y seraient prises unilatéralement par une oligarchie, installant ainsi un climat de travail très maussade.

CONGOPROFOND.NET a consulté une cinquantaine de copies produites par un professeur dénonçant, en sa qualité de représentant du corps académique, ce qu’il qualifie des anti-valeurs dans le chef du recteur de l’Université Nouveaux Horizons, contre les valeureux professeurs membres du corps académique, des assistants et chefs des travaux, membres du corps scientifiques.

En effet, dans sa correspondance du mardi 25 mai 2021, adressée aux membres du conseil de l’UNH, le professeur Pacifique MONGONGO Dosa a largement décrit les faits qui ont détérioré le climat de travail à l’UNH, notamment celui lié à l’annonce et l’application d’une manière unilatérale par le recteur Takizala, de la réduction de 50% sur les salaires de tous les enseignants, et ce, contrairement aux salaires contractuels d’avant covid-19, et en violation de la note circulaire du 23 mars 2020, N°001/CAB/MINETAT/METPS/01/2020, du ministère de l’emploi, Travail et Prévoyance Sociale, portant sur les dispositions pratiques concernant le travail pendant la période de la pandémie de Covid 19.

“Malgré les directives du ministère de tutelle, depuis avril 2020, monsieur le recteur annonça et appliqua d’une manière unilatérale, une réduction de 50% sur les salaires de tous les enseignants. Il poursuivra ce mode de rémunération inférieures aux salaires contractuels d’avant covid-19 jusqu’à la date d’aujourd’hui”, écrit-il dans sa plainte.

À lui de poursuivre :

“Bien que mécontent que cela se soit passé sans concertation malgré que nous prestions 100% et organisions pour d’autres objets des réunions professionnelles en ligne via zoom, nous nous étions abstenus de réclamer et encore moins d’entrer en grève en comptant sur la bonne foi de monsieur le recteur de nous payer ces reliquats dès que possible”.

Monsieur MONGONGO explique que: “à l’approche de la fin de l’année académique gardée pour juillet 2020 grâce à nos prestations en ligne, à l’occasion de la réunion du 22 juin 2020, les représentants du corps académique et scientifique avaient jugé opportun de demander à monsieur le recteur de préciser son plan pour revenir aux rémunérations contractuelles et la couverture des reliquats consécutifs aux rémunérations réduites antérieures”.

Contre toute attente et à la surprise générale, poursuit-il, le recteur nia l’existence des reliquats et balaya d’un revers de la main tout débat y relatif en présentant la covid-19 comme une situation de force majeure. ” Sur fond du même argument, il décida unilatéralement de poursuivre son taux de rémunérations inférieur aux salaires contractuels d’avant covid-19″, indique l’enseignant.

Ce professeur souligne que ceci est une preuve d’une escroquerie pour quatre raisons :

Première raison:

“Évoquer la covid-19 comme cas de force majeure pour rémunérer moins que les salaires contractuels d’avant covid-19 sans concertation et plusieurs mois, et tout en dépossédant les employés du droit aux reliquats qui en découlent, c’est une violation manifeste de l’esprit et de la lettre de la note circulaire susmentionnée, par laquelle le ministre compétent avait anticipativement protégé les employés contre des telles arguties juridiques et mesures des employeurs qui mettraient en danger leur sécurité professionnelle”, précise-t-il.

Deuxième raison qu’il évoque:

“Le recteur Takizala a reconnu que 750 étudiants avaient terminé régulièrement l’année académique 2019-2020, durant laquelle lui-même évoque la covid-19 comme cas de force majeure et que chacun d’eux s’était complètement acquitté de ses 1800 $ des frais académiques annuels. La covid-19 de l’année académique 2019-2020 ne peut pas satisfaire la condition légale d’un cas de force majeure (code du travail, article 57) car, non seulement l’université avait poursuivi les cours en lignes et que les enseignants prestaient en plein temps comme avant, bien qu’en télétravail, mais aussi et surtout,monsieur le recteur payait convenablement des salaires contractuels de ces mêmes enseignants toutes les années d’avant covid-19, dont aucune n’avait eu autant d’étudiants qui s’étaient acquittés de leurs frais académiques.”

Troisième raison qu’il donne: “Il ressort de la dernière ligne de l’article 57 du Code de travail précédemment présenté, que monsieur le recteur n’a pas qualité ni le droit d’évoquer une force majeure sans qu’elle ne soit préalablement constatée par un inspecteur du travail et que ce dernier ne le ferait pas car l’inspecteur général du travail dont il dépend était déjà chargé par son ministère de lutter contre cela d’une part, et d’autre part, pour le cas UNH, même la réalité décrite au point 2 l’amènerait à constater l’absence d’une force majeure.”

Quatrième raison qu’il prouve:

“Dans sa mise au point contre les étudiants qui évoquaient la situation difficile notamment des paiements pendant la période covid-19, monsieur le recteur argumente que les étudiants doivent s’acquitter de l’intégralité des frais académiques pour lui permettre de payer les enseignants. Ayant ainsi collecté l’intégralité des frais sans pitié à ces étudiants qui évoquaient les difficultés de la période covid-19, ne pas payer l’intégralité des rémunérations pour lesquelles il dit avoir collecté ces frais en invoquant les mêmes difficultés qu’il ne reconnaît pas aux étudiants, c’est juste de l’escroquerie pure et simple”, a-t-il chuté.

Eu égard à ce qui précède, le climat qui prévaut au sein de l’UNH entre les enseignants et le recteur est exécrable.

Cependant, bon nombre d’enseignants sont visiblement incapables de hausser le ton par peur de se voir mettre à la porte par le recteur Takizala.

Face à ces dénonciations, le recteur Takizala a préféré botter le ballon en touche : “Savez-vous combien de personnes ont été licenciées par AIRBUS ? 15000 au total, pendant la période de covid-19 ! Et nous, à l’UNH, nous n’avons licencié personne !”.

Notons aussi que quelques enseignants rencontrés sur le site de cette université ont tenu à exprimer leur ras-le-bol, mais dans l’anonymat. Ils ont affirmé au micro de CONGOPROFOND.NET qu’ils continuent à croire qu’ils seront servis de leurs reliquats, et que le paiement des salaires contractuels sera de nouveau appliqué dans le respect des clauses de leurs contrats de travail, et que le droit à la liberté d’expression soit reconnu à chacun d’eux, sans répression aucune.

“Nous croyons que le recteur Takizala qui fut un élu du peuple dans ce pays, va prêcher par le bon exemple. Ça nous arrangerait mieux d’ailleurs. Et si lui était le ministre national du travail et Prévoyance Sociale, que ferait-il, si pareil cas lui était informé? Nous nous trouvons dans une situation où, lui seul, décidera en tout cas du sort réservé à chaque enseignant qui a respecté les clauses de son contrat durant la période covid-19 jusqu’à ce jour, pour voir dans la mesure du possible, comment lui payer ses reliquats, car nous en avons besoin, c’est un droit que nous réclamons !”, s’est ainsi exprimé ce professeur anonyme.

Avant de finir, dit-il: “Les faits dont vous êtes informés, constituent pour nous ce que nous appelons : la gestion hétérodoxe d’une entreprise qui a en son sein des grands et valeureux professeurs, laquelle gestion ne cesse de cristalliser notre ras-le-bol que nous exprimons au recteur, par vous les hommes de la presse, parce que nous avons constaté que les dénonciations interne, faites par notre représentant en son temps, sont passées impuissantes jusqu’à ce jour”, a-t-il chuté.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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Facilité de réassurance en RD Congo :  Olivier Nguessan, Directeur Régional d’Africa Re, rassure l’ARCA de l’accompagnement de son organisation

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À l’issue d’une séance de travail, ce mercredi 27 mars 2024, entre Alain Kaninda, Directeur Général de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), et Olivier Nguessan, Directeur Régional d’Africa Re, les deux partenaires ont apprécié la mise en place de la facilité de réassurance en RD Congo. Occasion pour Africa Re, leader de la réassurance en Afrique, installé en RD Congo depuis les premières heures de la libéralisation du secteur des assurances, de saluer la mise en place de ce mécanisme au pays.

« Nous sommes là pour féliciter le Gouvernement et l’ARCA pour ce travail qui a été fait et nous sommes là pour dire que nous allons accompagner ce processus là en contribuant de plusieurs façons en accroissant la capacité, en apportant l’assistance technique en matière de formation du secteur des assurances et de réassurance mais également dans la gestion des risques », a fait savoir Olivier Nguessan, d’entrée de jeu.

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Tout en louant l’initiative, Olivier Nguessan a expliqué qu’il est question de la rétention des primes sur le marché des assurances. ” C’est une des missions d’Africa Re. Celle de permettre l’accroissement des capacités nationales pour une meilleure rétention des primes sur le marché des assurances, et le défi et d’y apporter une expertise de qualité pour des services d’excellence”, a-t-il martelé.

Tout en affirmant vouloir apporter un soutien véritable à cette initiative, le représentant d’Africa Re a promis de travailler pour son accompagnement et son bon fonctionnement.

Cependant, indique-t-il, les questions encore irresolues trouveront résolutions au fur et à mesure de la mise en place de la facilité. ” L’ARCA étant une structure qui, en synergie avec le Gouvernement congolais, effectue un travail remarquable. Celui-ci est en effet un processus que nous envisageons d’accompagner, en apportant de la capacité, de l’assistance technique et les formations dans le secteur des assurances et de la réassurance, tout en prenant également compte de la gestion des risques”, a-t-il appuyé.

Il convient de noter que la facilité consistera de mettre en place le cadre favorable pour assainir le secteur d’activité des assurances. Il appartiendra aux acteurs de s’en servir pour améliorer les pratiques en matière d’assurance et de réassurance sachant que le cadre est bien fixé à l’avance par la loi.

Rappelons qu’en 2023, le secteur des assurances en République Démocratique du Congo a généré 319 millions de dollars, représentant une couverture de 0,44%. Cependant, l’horizon 2028 fixe un objectif ambitieux : atteindre 3% de couverture. Comparativement à la moyenne africaine de 1,5 milliard de dollars de recettes, le défi est de taille pour la RDC, qui doit surpasser son point de départ de 319 millions pour rejoindre ce sommet.

Par cette initiative audacieuse, la RDC s’engage sur la voie de la croissance économique et de la stabilité financière, défiant les paradigmes établis et ouvrant la voie à des perspectives inédites pour l’essor du secteur assurantiel dans le pays. Il faut pour la RD Congo, pour tenir son rang, un certain nombre de règles d’assurances. C’est une question de sécurité et de déploiement pour un secteur qui a un potentiel de 5 milliards de dollars.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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