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Une charte de bonne conduite pour l’élite congolaise ( 3ème Tribune du Dr Daniel Tonduangu).
 
																								
												
												
											Papa, pourquoi la RDC est-elle aussi riche, alors que le peuple congolais est très pauvre ? C’est l’interrogation qui concluait ma deuxième lettre aux enfants de la RDC (la Richesse de la RDC expliquée à mes enfants).
Comme début de réponse, j’ai dit à mes enfants que la situation que traverse la RDC est la conséquence profondément injuste et condamnable de l’organisation politique et sociétale ; c’est à nous tous de faire que bientôt il n’en soit pas ainsi et que tous les enfants puissent bénéficier de la richesse de leur pays.
Je leur ai dit ensuite que la première richesse de notre pays est sa population, actuellement estimée à près de 80 millions d’âmes majoritairement jeunes.
Mais malheureusement cette population n’a pas eu une élite intellectuelle digne de ce nom car, comme disait le Cardinal Joseph Malula : « la vraie valeur d’une élite intellectuelle ne réside pas dans l’étalage de ses connaissances ni des diplômes acquis, mais dans sa capacité de compréhension du réel, d’analyse, de synthèse pour innover, créer et réaliser quelque chose de durable et d’utile à la société à laquelle elle appartient ».

L’élite congolaise a excellé des années durant dans la mauvaise gouvernance et dans les antivaleurs : corruption, vol, enrichissement illégal, fraude aux taxes, douanes et impôts, les conflits d’intérêts, etc.
Pour les prochaines années, les acteurs politiques congolais et tous les responsables devant assumer des responsabilités publiques doivent faire montre des qualités morales irréprochables, c’est la condition sine qua non pour restaurer la confiance de la jeunesse congolaise à son avenir et préparer la RDC à des efforts nécessaires et obligatoires pour sa reconstruction et son envol.
C’est pourquoi j’ai dit à mes enfants que les futurs dirigeants de la RDC doivent respecter une charte de bonne conduite qui comprend certains principes fondamentaux :
Une éthique républicaine et le respect des libertés fondamentales régies par la constitution;
La promotion de l’honorabilité, de la bonne conduite et de la bonne moralité des personnes qui appliquent les lois et contrats;
La promotion du développement humain;
La promotion de l’intérêt général, la réussite collective et l’assainissement de l’environnement professionnel;
Le changement des mentalités dans tous les secteurs du pays;
La revalorisation de l’humain quelque soit le secteur et l’endroit où il se trouve (respect, formation et rémunération digne);
La bonne gouvernance des organismes publics et autres institutions étatiques;
Une justice équitable et forte dans tout le pays, avec la culture de la sanction;
L’assurance d’une éducation de base pour tous les enfants congolais(en famille, à l’école);
Le retour à un enseignement de qualité qui répond aux besoins de la société;
La production des richesses et leur partage équitable;
Le développement économique, industriel, technologique intégrés et harmonieux;
L’accessibilité à l’eau potable, aux soins de santé et à l’électricité de tous les congolais, à travers tout le territoire congolais;
L’assurance de l’autosuffisance alimentaire;
Le respect de déontologie de tous les corps des métiers.
Les pères de notre indépendance ont exprimé le vœu que la RDC deviendra grande, c’est à nous et à nos enfants de le réaliser. Les utopies d’hier ne sont-elles pas les grandes réalisations d’aujourd’hui ?
Par Daniel Kuezina Tonduangu Rosoy, le 12/12/2018
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RDC–Rwanda : Patrick Muyaya recadre Kigali sur la réouverture de l’aéroport de Goma
 
														Le gouvernement congolais ne transigera pas sur sa souveraineté. Réagissant au refus du Rwanda de voir rouvrir l’aéroport de Goma, annoncé par le président Emmanuel Macron lors de la Conférence humanitaire sur la région des Grands Lacs, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a tenu à remettre les pendules à l’heure, ce même 30 octobre 2025.
« La réouverture de l’aéroport de Goma se fera uniquement sur autorisation des autorités congolaises et uniquement pour des vols humanitaires qui seront effectués en journée », a affirmé le porte-parole du gouvernement.
Une mise au point claire, en réponse à la prétention de Kigali de se prononcer sur une question qui ne relève que de la souveraineté de la République démocratique du Congo. Muyaya dénonce ainsi « l’agitation du père, le Rwanda, encore moins celle du fils, le M23 », qui ne saurait remettre en cause la décision des autorités légitimes de Kinshasa.
Le ministre a rappelé que la Conférence de Paris, présidée par Emmanuel Macron et coparrainée par le président togolais Faure Gnassingbé, s’est tenue dans un esprit de solidarité et d’urgence humanitaire, pour venir en aide à des millions de femmes et d’enfants congolais victimes de la guerre d’agression menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
« Vouloir marchander ou s’opposer à une intervention humanitaire urgente en faveur de nos compatriotes est non seulement un déni, mais aussi une autre preuve de la barbarie et du cynisme de ceux qui gouvernent par crimes », a ajouté Muyaya, dans une déclaration ferme.
Le ministre a également indiqué que les déplacés congolais réfugiés au Burundi pourront recevoir de l’aide humanitaire via l’aéroport de Bujumbura, preuve de la coordination régionale en cours pour répondre à l’urgence humanitaire.
« À Paris comme à Bruxelles, notre voix a été clairement portée et surtout entendue. Une voix qui demande la vérité, la justice et la paix, une paix durable », a conclu Patrick Muyaya, réaffirmant la détermination du gouvernement congolais à défendre la souveraineté nationale et à protéger les populations du Kivu, victimes d’une guerre imposée.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
