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Un buffle sème la mort à Aru : Une adolescente tuée, 6 blessés, et 1 axe routier paralysé

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Le calme apparent du village d’Alele, dans le territoire d’Aru (Ituri), a viré à la tragédie lundi 14 avril. Un buffle déchaîné, probablement venu d’Ouganda, a semé la panique en pleine journée, tuant une adolescente de 15 ans et blessant grièvement six personnes.

Selon des témoignages recueillis par buniaactualite.cd, l’animal a surgi vers 11 heures et a aussitôt chargé tous ceux qui se trouvaient sur son passage. Une attaque brutale, imprévisible, qui a transformé ce coin paisible en scène de cauchemar.

La victime, une jeune fille, a été tuée sur le coup. Les blessés, dont certains dans un état critique, ont été transférés en urgence vers une structure médicale à Ombayi.

Alertée, la police nationale congolaise est intervenue. Il a fallu plus de quarante balles pour neutraliser le buffle, abattu à Alele, à quelque 300 kilomètres de Bunia. Une réponse armée qui soulève des questions sur la préparation et les moyens des forces de sécurité face à ce type de menace.

La colère de la population n’a pas tardé à exploser. En signe de protestation, des habitants ont bloqué la route Aru-Ariwara au niveau d’Aga, chef-lieu du groupement Amagula. Des barricades ont été érigées, la circulation interrompue pendant des heures. Pour laisser passer véhicules et motos, les manifestants ont imposé une sorte de « péage citoyen » : 20 000 shillings pour les poids lourds, 10 000 pour les voitures, 5 000 pour les motos — entre 5 000 et 21 000 francs congolais selon le véhicule.

Une tension palpable a régné jusque tard dans la nuit.

Ce drame relance le débat sur la cohabitation explosive entre faune sauvage et populations riveraines dans les zones frontalières. Et surtout, il met en lumière l’impréparation criante des autorités à prévenir — ou même simplement à gérer — de telles situations.

Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET 

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Katanda : Quand le pacte de paix révèle son pouvoir mystique

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La localité de Katanda est le théâtre d’événements pour le moins insolites depuis la signature d’un pacte de paix et de vivre-ensemble historique entre les communautés Bena Muembia, Bena Kapuya et Bena Nshimba. Cet accord, fruit de longues négociations et de la médiation des grands chefs coutumiers de la région, visait à mettre un terme aux tensions et aux conflits intercommunautaires qui ont, par le passé, assombri la vie de ces populations.

Si le pacte a engendré une atmosphère d’harmonie et de fraternisation inédite, des incidents récents ont suscité l’étonnement et l’interprétation au sein de la communauté, certains y voyant la manifestation d’un pouvoir mystique inhérent à cet engagement solennel.

Les faits rapportés, bien que distincts, ont en commun leur caractère singulier et leur survenance dans la période consécutive à la signature du pacte de paix. Le premier incident concerne une femme de la communauté Bena Nshimba qui s’était rendue à Katabua, une localité voisine, dans le but de collecter du bois mort. Selon les témoignages recueillis sur place, alors qu’elle déterrait des maniocs dans un champ qui ne lui appartenait pas, elle a été victime de la morsure simultanée de trois serpents.

Le second incident, tout aussi étrange, s’est déroulé à Dipumba. Un jeune homme, dont l’appartenance communautaire n’a pas été officiellement précisée mais qui, selon certaines sources locales, serait lié à l’une des communautés autrefois en conflit, se serait accidentellement tiré dessus en manipulant une arme à feu. L’arme en question aurait été initialement apportée dans le but d’une attaque, vestige des anciennes animosités intercommunautaires.

Ces deux incidents, survenus dans un laps de temps relativement court après la signature du pacte de paix, sont perçus par une partie significative de la population locale comme étant plus que de simples coïncidences. Certains habitants y voient une manifestation tangible du pouvoir mystique qui sous-tend l’accord de paix et de vivre-ensemble, auquel ont participé les plus hauts dignitaires coutumiers de la région. L’interprétation dominante suggère que ces événements pourraient être des avertissements ou des conséquences liés au non-respect des termes tacites ou explicites du pacte, ou encore des manifestations de forces spirituelles veillant au maintien de la nouvelle harmonie.

Mike Tyson Mukendi / CONGOPROFOND.NET

 

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