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UDPS/Équateur : Guerre de tranchées entre la Ligue des jeunes, les Force du progrès et le maire de Mbandaka

La semaine qui vient de s’achever a connu une forte agitation du côté de l’UDPS/Équateur. En effet, le président de la Ligue des jeunes de l’UDPS EQ 1, Me Djino Bolodjua, et Me Zoé Ipondo Agapao, secrétaire fédéral à la communication, ont conjointement rejeté en bloc le désaveu initié par un certain groupe de jeunes de ladite ligue.
Au micro de CONGOPROFOND.NET, Me Zoé Ipondo Agapao, entouré d’un bon nombre de jeunes venus lui apporter leur soutien, a fait savoir que » dans l’optique et le souci majeur d’accorder au chef de l’État un second mandat et une majorité parlementaire, et surtout restant autour des valeurs fondamentales du Sphinx de Limeté, Dr Etienne TSHISEKEDI WAMULUMBA, la ligue des jeunes dénonce un comportement malsain qui règne ce dernier temps entre le maire de la ville Yves Balo, combattant de l’UDPS, et les jeunes dudit parti via des appels téléphoniques des menaces, instrumentalisation de certains jeunes de l’UDPS par un fantôme désaveu (…) ››.
La Ligue des jeunes et les Forces du progrès ont, par ailleurs, alerté toutes les autorités politico-administratives tant nationales que provinciales ainsi que la haute hiérarchie du parti UDPS, que toute situation malheureuse sur Me Djino Bolodjua et Me Zoé Ipondo Agapao, portera la responsabilit du maire Yves Balo.
‹‹ Nous rejetons en bloc ce fameux désaveu conçu par un groupuscule des jeunes manipulés dans le but de diviser la jeunesse et faire plaisir à ce dernier et à sa famille. Combattantes et combattants membres de la ligue des jeunes et de la force du progrès réitérons le soutien indéfectible à notre président Djino Bolodjua et Maître Zoé Ipondo Agapao en raison de leurs leadership et management ayant donné un bel élan et une considération non seulement à notre structure mais également à la fédération››, conclut le document.
Contacté à ce sujet, le maire de Mbandaka s’est réservé de tout commentaire.
Signalons que c’est depuis la semaine dernière qu’un groupe des jeunes de l’UDPS EQ 1 attaquent avec virulence à travers les réseaux sociaux la gestion de la ville actuellement sous pedum du maire Yves Balo. Dossier à suivre.
Eric Liyenge/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET