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Travestissement de l’histoire de la frontière rwando-congolaise : Kagamé perd la boussole !
« Combattre les FDLR, défendre une minorité face au discours de haine, question des réfugiés congolais au Rwanda, etc. », d’un argument de manipulation à un autre, Kagame est bien au bout. Car, tout est détricoté par Kinshasa plus que jamais à l’offensif aussi bien sur le plan diplomatique que communicationnel. Et plus, rien ne tient pour le dictateur rwandais au pouvoir depuis 23 ans, dans ses ambitions bellicistes et d’entreprise criminelle dans l’Est de la République démocratique du Congo. Créateur du RCD, du CNDP et finalement du M23, Kagamé change de discours à chaque fois qu’il est rattrapé par des évidences, tel le respect de la Feuille de route de Luanda pour le rétablissement de la paix dans l’Est de la RDC. La question des frontières est sa nouvelle trouvaille. Mais là aussi, habitué à falsifier l’histoire de son pays, Paul Kagame se jette dans un terrain où il étale sa méconnaissance de l’histoire, même de son propre pays ! Car ce qu’il ignore de par l’histoire, s’il faut tourner dans son jeu, c’est que c’est le Congo qui a des terres à récupérer au Rwanda et non le contraire. On comprend ainsi qu’il s’agit d’une provocation. Et comme l’a si bien dit le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, réagissant à partir de Goma (Nord-Kivu) où il a tenu, lundi 17 avril, le briefing-presse hebdomadaire, « les propos de Paul Kagame dénotent juste de l’attitude d’une personne qui a perdu la boussole… Ce sont des faux-fuyants. Il manque de discours actuellement. La RDC ne cèdera jamais à sa provocation ».
« Une partie du Rwanda a été donnée au Congo et à l’Ouganda ». Cette déclaration de Paul Kagame s’exprimant à l’occasion d’un séjour au Bénin, au cours d’une conférence de presse organisée 15 avril 2023 au Palais présidentiel, traduit sa méconnaissance de l’histoire coloniale et concernant son propre pays. Mais au-delà, la compréhension claire est que le dictateur rwandais procède à une nouvelle provocation. Et Kinshasa n’entend en aucun cas le laisser faire.
Pour le gouvernement de la République, a indiqué Muyaya, le président Kagame a transgressé l’histoire et a délibérément choisi de travestir l’histoire. « Ce qu’il n’a pas dit , qu’il aurait dû dire, ce que c’est lui qui est à la base et la cause de tous les problèmes que nous avons à l’Est de la République démocratique du Congo depuis plus de 20 ans », a-t-il souligné, avant de rappeler que, c’est Kagamé qui a créé le RCD, le CNDP, le M23, fournissant armes et munitions à ceux qui déstabilisent l’Est de la RDC.
À ce sujet, le porte-parole du gouvernement s’est fait le devoir de rappeler ce que le président de la République a dit, en le résumant en ces termes : « Ce que pour notre patrie, nous la défendrons à chaque centimètre et qu’il est hors de question de laisser penser ces velléités et ces idées expansionnistes du Président Kagame ».
« En plus, il faut peut-être demander à la Belgique de lui rappeler ce qu’étaient les actes de nos frontières. Il y a quelques semaines nous avions fait un briefing avec le professeur Tshibangu Kalala. Il avait bien expliqué cette problématique des tracés des frontières », a-t-il conclu.
Ainsi, cette fausse polémique autour de la frontière rwando-congolaise n’a plus sa raison d’être. Déjà, plusieurs historiens du monde savent que c’est la République Démocratique du Congo qui a des terres à réclamer au Rwanda, et non le contraire.
Pour le professeur Isidore Ndaywel, le « Rwanda n’avait pas accès au lac Kivu. C’est sur demande de l’Allemagne que la RDC a dû le lui accorder ».
Dans une ancienne vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux, ce grand historien congolais avait déjà expliqué la contre-vérité, qui dit que le Congo est à la base de la réduction de l’espace du Rwanda.
« C’est le Congo qui a des terres à récupérer au Rwanda, et non le contraire »
« Il existe un mythe du grand Rwanda qui s’est développé dans la région, et qui, depuis la fin des années 1990 nourrit un imaginaire susceptible de pérenniser le climat des violences existant », avait déclaré le professeur Isidore Ndaywel.
Et d’ajouter : « À partir de la manipulation des mythes anciens, on prétend qu’il aurait existé un grand Rwanda qui englobait les espaces actuels du Nord et du Sud-Kivu, et que ce Grand Rwanda aurait été combattu puis réduit à des portions conclues lors des conquêtes coloniales. Cette nouvelle situation aurait été adoptée par la conférence de Berlin puis après les indépendances par le 2e sommet de l’OUA en 1964 qui a opté sur le principe de l’intangibilité des frontières. On comprend alors que cette soi-disant reconstitution du passé puisse alimenter des velléités hégémoniques du présent, en vue de l’accaparement éventuel d’une partie des terres congolaises ».
Ainsi pour l’historien Ndaywel, « en ce qui concerne les frontières rwando-congolaises, la situation ne souffre d’aucune ambiguïté. S’il faut revenir à la première carte de la région, du 1er août 1885, c’est le Congo qui a des terres à récupérer au Rwanda, et non le contraire, car sur cette carte initiale, la parte occidentale du Rwanda était congolaise ».
Et d’expliquer : « C’est l’expédition du conte allemand Van Bilsen, faisant la découverte du lac Kivu en 1884, qui permit la réouverture des négociations qui aboutirent à la signature de la convention du 11 août 1910 avec l’Allemagne, fixant la frontière actuelle avec le Rwanda et le Burundi ».
Pour ce professeur d’université et de renommée internationale, « par cette convention qui adopta un nouveau tracé allant du mont Sabinio au Tanganyika, le Congo a perdu une partie de ses terres au profit du Rwanda et du Burundi. L’instrumentalisation de l’histoire des conquêtes rwandaises au 19è siècle est également une accumulation des malentendus et même d’erreurs. L’allusion concerne toujours le règne de Kigeri IV, le roi qui était en place depuis 1867 et 1895 ; avec ses 8 armées, ce roi aurait organisé 13 campagnes militaires à la base de l’expansion et de la centralisation du royaume du Rwanda. Mais certaines de ses campagnes, furent des simples expéditions de razzia pour s’emparer de l’ivoire, comme dans les forêts du pays de Tembo, sans être suivies d’une annexion effective. De même, toutes ces campagnes ne furent pas couronnées de succès, comme dans le sud contre le Burundi ».
Journal Le Potentiel
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Tentative de grève des chauffeurs poids lourds : Judith Suminwa prend des mesures et rassure les transporteurs routiers
Le Gouvernement prend toutes les mesures urgentes nécessaires pour éviter la grève des chauffeurs de véhicules poids lourds qui opèrent sur la route nationale numéro 1 (RN1). A cet effet, la Première Ministre a reçu ce mardi à la Primature, une délégation de l’Intersyndicale des transporteurs routiers et celle de la Fédération des Entreprises du Congo ( FEC) pour une séance de travail à laquelle ont aussi pris part le Vice-premier Ministre, Ministre des Transports et son collègue de l’Economie.
La patronne de l’Exécutif Central a, lors de ces échanges, écouté d’une oreille attentive les revendications de l’Intersyndicale des transporteurs routiers, relatives au respect des résolutions de la tripartite de novembre 2023.
Ambroise Tshiyoyo Ngalamulume, premier vice-président de la FEC, a salué les premières dispositions prises par le Gouvernement, et apprécie la qualité des échanges avec la Première Ministre.
“Nous sommes venus, secteur privé et intersyndicale, rencontrer la première Ministre au sujet des engagements que la Commission tripartite avait pris il y a une année, et qui connaissait des difficultés pour sa mise en œuvre. Et à la suite de cette non mise en œuvre rapide de dispositions prises lors de la tripartite, il y a des problèmes avec les membres de l’intersyndicale. Nous sommes venus échanger avec la Première Ministre au sujet de toutes ces dispositions, et on a trouvé des solutions à court et long terme pour résoudre les problèmes qui nous concernent, qui sont liés notamment au transport des marchandises dans différents endroits de la République Démocratique du Congo“, a déclaré Ambroise Tshiyoyo.
Dans le même élan, le président de l’Intersyndicale des transporteurs de poids lourds, André Tshikoji Tshinkenke, se dit confiant suite aux assurances données par la Première Ministre, Judith Suminwa, pour désamorcer cette crise dans le secteur routier.
“Nous constatons qu’il y a une volonté affichée de la Première Ministre de pouvoir rencontrer les revendications de nos membres. Et nous allons en tenir compte. Aujourd’hui, nous sommes un peu convaincus que ça va accoucher d’une solution qui répondra aux attentes des transporteurs“, a confié ce dernier.
La Cheffe du Gouvernement a notamment instruit pour la mise en place d’une commission mixte de suivi de ce dossier, a déclaré le président de l’Intersyndicale des transporteurs routiers.
“On a eu trop d’intervenants opportunistes dans ce secteur là et ça n’a pas facilité la tâche. Maintenant qu’il y a un Comité de suivi qui sera géré par le Gouvernement avec la contribution de tous les intervenants du secteur routier, il y a moyen de pouvoir identifier les situations qui peuvent conduire au blocage et des grèves, anticiper sur toutes les situations pour éviter qu’on se replonge dans la crise actuelle. Ça donne aussi la possibilité de contrôler les patrons des entreprises de transports qui se comportent comme ils veulent et paient les travailleurs selon leurs désirs, parce que nul n’est au-dessus de la loi”, a-t-il conclu.
Le Gouvernement tient à éviter une paralysie des activités économiques sur l’axe routier National numéro 1 qui approvisionne Kinshasa en produits alimentaires et autres. La Première Ministre a pris l’engagement de multiplier tous les efforts pour protéger le panier de la ménagère.
CELCOM PRIMATURE
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