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Tragédie à Kwamouth: les Mobondo sèment la terreur, 13morts dont des enseignants decapités
Les miliciens Mobondo ont mené une attaque dans la nuit de lundi à mardi 28 janvier au village Nkomankiro, dans le territoire de Kwamouth. Selon nos sources, l’incursion a causé d’importants dégâts matériels, notamment des maisons incendiées, et a fait au moins 13 morts, principalement des civils.
Le chef du village Kimomo, qui a confirmé l’information, a précisé que le capita a été tué en premier, ouvrant la voie à un assaut généralisé sur l’ensemble du village.
Stany Libie, l’autorité locale, a signalé un déplacement massif des habitants vers Kinshasa, en passant par Maluku.
« Les mots me manquent. À chaque tentative de négociation ou d’enterrement de la hache de guerre, c’est comme si on cherchait à nous endormir, alors que sur le terrain, la situation reste inchangée. À 4 heures du matin, les miliciens actifs à Kwamouth ont attaqué et tué une dizaine de personnes », a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD.
Des témoignages poignants émanent des familles endeuillées. Un chef d’établissement scolaire basé à Masiakwa a évoqué la perte tragique de son neveu, accompagné de deux enseignants égorgés avant d’être jetés dans le fleuve Congo.
« Ils étaient trois. Ils ont été jetés dans le fleuve après avoir été égorgés. Parmi eux, trois enseignants d’une école kimbanguiste. Franchement, nous sommes fatigués de cette situation avec les Mobondo, qui dure depuis déjà trois ans », a-t-il confié sous anonymat.
Malgré les opérations militaires intensives menées depuis plusieurs mois par la 11e région militaire pour restaurer la paix dans cette partie de Mai-Ndombe, l’insécurité persiste. De nombreux villages et forêts restent sous le contrôle des miliciens, paralysant ainsi les activités agricoles, principale source de subsistance des populations locales.
Jonathan Mesa/ ACTUALITÉ.CD
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Tensions RDC-Rwanda : L’Angola renonce à son rôle de médiateur
Dans un contexte marqué par des tensions croissantes, l’Angola a annoncé ce jeudi 13 février 2025 qu’il renonçait à son rôle de médiateur dans le conflit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Le président angolais, Joâo Lourenço, a exprimé cette décision à travers un entretien exclusif accordé à JeuneAfrique, expliquant les raisons de cette évolution.
« Notre continent traverse une période difficile marquée par des conflits entre la RDC et le Rwanda, mais aussi au Mozambique et au Soudan, par le terrorisme et par des changements de régime anticonstitutionnels. Ce sont autant de dossiers à gérer dans le cadre de la présidence de l’Union Africaine (UA). De ce fait, il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali », a précisé Joâo Lourenço.
Le retrait de l’Angola en tant que médiateur intervient alors que plusieurs initiatives diplomatiques ont échoué à résoudre ce conflit qui dure depuis plusieurs années.
L’Angola, sous la présidence de Lourenço, avait joué un rôle clé dans les tentatives de dialogue entre les deux pays voisins. Cependant, face à l’intensification des crises multiples à travers le continent africain, notamment en raison du terrorisme et de l’instabilité politique, le président angolais a estimé que son pays ne pouvait plus continuer à assumer seul ce rôle de médiateur dans un dossier aussi complexe.
Les autorités congolaises et rwandaises n’ont pas encore réagi officiellement à cette décision. Toutefois, cette évolution risque de compliquer davantage les efforts pour parvenir à une solution pacifique dans la région des Grands Lacs, tel que convenu lors du sommet conjoint EAC – SADC, tenu la semaine dernière à Tanzanie.
Il reste à voir quel pays ou organisation prendra désormais en charge la médiation entre la RDC et le Rwanda, alors que les espoirs d’un cessez-le-feu durable et d’un dialogue sincère demeurent fragiles.
WTK
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