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Guerre à l’Est : la RDC lance un appel urgent à l’action face à la crise humanitaire et aux violations des droits
C’est par un discours poignant que la Ministre d’État des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dénoncé, ce mardi 28 janvier 2025 devant le conseil des nations unies, la situation actuelle que traverse la ville de Goma, où les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) soutenues par la MONUSCO et les troupes de la SADC, continuent de lutter bravement contre la menace croissante des Forces de Défense Rwandaises (RDF) et de leurs alliés du M23.
Le conflit à l’Est du pays a déjà coûté la vie à plusieurs congolais, mais aussi à des soldats de la paix, dont quatre casques bleus sud-africains : « À Goma, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soutenues par la MONUSCO et les troupes de la SADC, continuent avec bravoure à combattre. Mais cette défense héroïque et déterminée ne saurait masquer l’ampleur du drame. Une fois de plus les soldats de la paix, dont quatre soldats Sud-Africains de la SAMIDRC, ont payé le prix ultime de leur détermination. Ces victimes de plus ne sont autre que le résultat des actes criminels constitutifs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, perpétrés par les RDF en toute liberté et sous silence de ce Conseil » pouvait-on entendre dans le discours de la Minetat.
La Ministre a souligné que ces pertes tragiques ne sont que le reflet d’une réalité plus vaste, où des millions de Congolais souffrent dans des conditions de vie inhumaines, privées d’électricité, d’eau potable et de nourriture : « Nous sommes piégés ». A-t-elle cité les mots de la Représentante spéciale, Madame Bintou Keita, en évoquant le sort des habitants de Goma.
Les accusations portées contre le Rwanda sont graves. La Ministre a interrogé la communauté internationale sur le délai nécessaire pour que des mesures concrètes soient prises contre Kigali, qui continue de violer le droit international sans crainte de répercussions : « Jusqu’à quand le Rwanda continuera-t-il d’abuser de votre respect et de votre autorité ? Quel instrument international doit-il encore violer pour que ce Conseil prenne enfin des mesures nécessaires contre Kigali ? »
Elle a, cependant, rappelé que le Rwanda a ignoré les avertissements du Conseil de Sécurité et a intensifié les attaques, y compris des bombardements sur des infrastructures civiles.
La Ministre a exhorté le Conseil de Sécurité à agir avec courage et détermination, soulignant ainsi que la vie des civils ne peut plus être autant négligée. Elle a aussi demandé des sanctions contre ceux qui sont responsables de ces atrocités, affirmant que le temps de la manipulation est révolu.
Dorcas Ntumba/ Congoprofond.net
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Tensions RDC-Rwanda : L’Angola renonce à son rôle de médiateur
Dans un contexte marqué par des tensions croissantes, l’Angola a annoncé ce jeudi 13 février 2025 qu’il renonçait à son rôle de médiateur dans le conflit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Le président angolais, Joâo Lourenço, a exprimé cette décision à travers un entretien exclusif accordé à JeuneAfrique, expliquant les raisons de cette évolution.
« Notre continent traverse une période difficile marquée par des conflits entre la RDC et le Rwanda, mais aussi au Mozambique et au Soudan, par le terrorisme et par des changements de régime anticonstitutionnels. Ce sont autant de dossiers à gérer dans le cadre de la présidence de l’Union Africaine (UA). De ce fait, il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali », a précisé Joâo Lourenço.
Le retrait de l’Angola en tant que médiateur intervient alors que plusieurs initiatives diplomatiques ont échoué à résoudre ce conflit qui dure depuis plusieurs années.
L’Angola, sous la présidence de Lourenço, avait joué un rôle clé dans les tentatives de dialogue entre les deux pays voisins. Cependant, face à l’intensification des crises multiples à travers le continent africain, notamment en raison du terrorisme et de l’instabilité politique, le président angolais a estimé que son pays ne pouvait plus continuer à assumer seul ce rôle de médiateur dans un dossier aussi complexe.
Les autorités congolaises et rwandaises n’ont pas encore réagi officiellement à cette décision. Toutefois, cette évolution risque de compliquer davantage les efforts pour parvenir à une solution pacifique dans la région des Grands Lacs, tel que convenu lors du sommet conjoint EAC – SADC, tenu la semaine dernière à Tanzanie.
Il reste à voir quel pays ou organisation prendra désormais en charge la médiation entre la RDC et le Rwanda, alors que les espoirs d’un cessez-le-feu durable et d’un dialogue sincère demeurent fragiles.
WTK
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