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Tracasseries à Kinshasa : Les Bulletins et Ordres de Service émis sous le général Kasongo tombent caducs !

Lors de sa première parade tenue dimanche 23 Juillet 2023, depuis sa prise de fonction, le commandant de la police/ville de Kinshasa a saisi cette occasion pour s’adresser aux policiers sur la sécurité de la capitale avant, pendant et après les 9èmes Jeux de la Francophonie qui se tiennent à Kinshasa du 28 Juillet au 6 Août 2023.
Blaise Mbula Kilimbalimba qui les a appelés à la discipline et au changement de comportement. « Tout policier tracassier sera désactivé », a-t-il souligné d’un ton ferme, soucieux de changer l’image de police longtemps ternie.
« Nos visiteurs doivent être rassurés de la sécurité. Travaillez pour la réussite de la Francophonie », a-t-il poursuivi.
Blaise Mbula Kilimbalimba a annoncé la mise en place d’une base de données pour dénoncer tout policier qui se livre dans des tracasseries. « Ne soyez pas les premiers à subir la rigueur de la loi », a martelé le successeur du général Sylvano Kasongo.
*Les bulletins de service et ordres de mission antérieurs tombent*
Toujours à l’occasion de sa toute première parade, le commandant de la police/ville de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Mbula Kilimbalimba, a annoncé aux différents services de sa juridiction que les bulletins de service, ordres de service et autres émis avant son arrivée tombent caducs. « Toutes les dispositions antérieures sont abrogées », a-t-il insisté.
Certains agents Bureau 2 qui tracassent la population, sont donc coincés. « Votre mission n’est pas de nuire à la population », leur a-t-il dit, menaçant également de mettre à la disposition de la justice ceux qui fabriquent des ordres de mission dans des cybercafés.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET