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Tony Mwaba :  » Il n’y a pas de grève, c’est un mouvement anti-gratuité manipulé par ceux qui avaient fait de l’EPST un domaine marchand ! »

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Face à la presse, ce jeudi 21 octobre, aux côtés de son collègue porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, le Pr Tony Mwaba Kazadi, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour expliquer à l’opinion les contours de la situation actuelle dans son secteur de l’Éducation.

Présentant ses 20 actions majeures, alors qu’il est à la tête de ce ministère depuis 5 mois seulement, Tony Mwaba a cité, entre autres, la prise en charge des retraités, l’installation d’une prime de brousse, l’activation des nouvelles unités ( NU), etc.

Au moment où certaines voix imputent à la gratuité de l’enseignement l’actuelle grève des enseignants, le ministre a plutôt présenté les avantages de cette option prise par le gouvernement depuis 2019. Dans le lot, il cite, le retour des millions d’enfants dans le parcours scolaire; l’économie faite par des foyers, car zéro dollar à payer comme frais scolaires; la construction de nouvelles écoles, etc.  » Notre défi, c’est de consolider et de pérenniser cette gratuité pour que ça marche de pair avec la qualité de l’enseignement. Cependant, cette réforme rencontre la résistance de ceux qui avaient fait de l’EPST un domaine marchand. C’est depuis 2006 que la gratuité scolaire est consacrée dans la Constitution, mais on ne l’a jamais appliquée… », a-t-il expliqué.

Puis d’ajouter :  » Avec le système de prise en charge, il faut savoir que 5 USD allait droit dans la poche d’un individu. Multiplier cela par 24 millions d’élèves, l’individu pouvait se taper une fortune sans aucun effort. Donc, la gratuité de l’enseignement, c’est la guerre déclarée contre lui… »

Prise en charge des enseignants par les parents : une vraie mafia !

Au sujet du retour à la prise en charge des enseignants par les parents, comme suggéré par une certaine opinion, le ministre de l’EPST a déclaré que cela n’est pas admissible. Sur 58.799 écoles et 800.956 enseignants existants, révèle-t-il, cette prise en charge n’a bénéficié qu’à une dizaine de personnes. D’où, le soutien de son collègue de la Communication et des médias qui a martelé que la volonté politique de parvenir à la gratuité est plus forte que tous les écueils.

Manifestation des élèves au parlement : une manipulation 

Convaincu que les élèves en uniforme ont été envoyés dans la rue par une main noire, le ministre a indiqué que ces 447 enfants sont venus par bus en provenance des instituts Yolo-Sud, Bakanja, Matonge( Kalamu), école laïque de Ngaba, ITP, etc., ayant perçu 5000 FC chacun dont 3000 FC pour le transport et 2000 FC pour s’acheter une boisson sucrée.  » Je demande aux parents de protéger les enfants et de ne pas tolérer cette manipulation pour des inavoués des mains noires… », a dit le ministre de l’EPST.

Grève SYNECAT : une arme non conventionnelle

Rappelant qu’un arrêté interministériel autorisant la reprise des pourparlers a été signé, Tony Mwaba Kazadi a dénoncé la grève irrégulière déclenchée au moment où les discussions, au niveau de la commission paritaire, ont été suspendues en raison de la rentrée scolaire prévue le 4 octobre dernier.

Pour lui, la grève enclenchée par le syndicat national des écoles catholiques ( SYNECAT) est une guerre asymétrique, utilisant une arme non conventionnelle et sans respecter .  » C’est un mouvement anti-gratuité, qui a même utilisé de faux parents se réclamant du collège Boboto. Je suis arrivé au ministère sans trouver une carte scolaire des 58 provinces educationnelles pour nous permettre de savoir où il y a tel ou tel autre besoin. On a parlé de la construction de 1000 écoles, je n’ai rien vu ! », a dit le ministre.

Soutien de la Taxe « RAM » à la gratuité : Tony Mwaba botte en touche

Interrogé sur l’apport de la taxe RAM à la gratuité de l’enseignement, tel que déclaré par son collègue des PT-NTIC, du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, lors de son interpellation, Tony Mwaba a répondu qu’il n’était pas là pour repondre aux préoccupations devant etre adressées à ses collègues du gouvernement. Autant, le ministre n’a pas aussi répondu, par oubli ou par esquive, à la question se rapportant au déplacement de ses propres filles d’une école publique conventionnée catholique, en l’occurrence le lycée Bosangani frappé par la grève des enseignants, vers une école privée.

Sandra Kagaba/CONGOPROFOND.NET

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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

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Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.

« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.

Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.

Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.

Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.

Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.

Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.

Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.

En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.

“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.

Dorcas Mwavita

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