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TMW SARLU : L’ingénierie au service du développement durable dans le Haut-Uele

La société TMW SARLU-Engineering Projects Company, fleuron congolais de l’ingénierie électrique, mécanique et énergétique, marque une nouvelle étape décisive dans son développement avec la construction d’une centrale solaire d’une capacité d’un mégawatt (1 MW) dans le groupement de Makoro, en territoire de Faradje, dans la Province du Haut-Uele.
Fruit d’un partenariat stratégique avec Kibali Goldmine, ce projet incarne l’engagement résolu de l’industrie minière à investir dans des solutions énergétiques innovantes, respectueuses de l’environnement, et à forte valeur ajoutée pour les communautés locales.
“Nous avons lancé l’offre, suivi toutes les procédures et remporté l’appel d’offres. Aujourd’hui, nous pilotons l’exécution du projet avec une volonté ferme d’offrir une source d’énergie propre et durable à la population”, explique Justin Bugondo, Responsable des opérations chez TMW/Engineering Services.
Une entreprise d’ingénierie bien implantée
Basée à Kinshasa, avec des implantations à Lubumbashi et Kolwezi, TMW SARLU s’est imposée comme un acteur incontournable dans les domaines suivants :
– Ingénierie électrique (HT/BT),
– Travaux de mécanique et d’instrumentation,
– Automation et transport de l’énergie,
– Transformation haute tension.
Leur expertise est déjà sollicitée sur de nombreux sites miniers stratégiques du pays, notamment à KAMOA, KASESE, MUTANDA, KIPUSHI, entre autres.
Makoro : Un chantier complexe et stratégique
Le projet de Makoro a officiellement démarré en avril 2025, bien que les premières démarches aient commencé dès 2024. Il a fallu composer avec les lenteurs administratives locales, notamment pour obtenir : les autorisations environnementales et sociales, les études géotechniques, ainsi que le permis de construire.
Aujourd’hui, les travaux ont bien avancé :
– La plateforme est achevée, les structures métalliques sont montées.
– Le matériel (panneaux, batteries, câblage) est disponible sur site.
– Des travaux de drainage et de maçonnerie sont en cours pour protéger les installations des fortes pluies locales, une précaution essentielle pour garantir la durabilité de l’ouvrage.
“Nous avons opté pour une structure en béton armé pour supporter nos batteries qui pèsent jusqu’à trois tonnes chacune. Ce niveau de précaution assure une stabilité maximale face aux intempéries”, précise Justin Bugondo.
Une énergie pour transformer des vies
La centrale solaire produira 1 MW, soit 1 million de watts, une capacité significative pour des zones jusqu’ici mal desservies en électricité. Selon les premières estimations internes basées sur d’autres projets similaires, cette énergie pourrait alimenter plusieurs centaines de ménages, en tenant compte de la diversité des profils de consommation. “Une maison peut consommer entre 500 et 750 watts selon qu’elle soit équipée ou non d’appareils électroménagers. L’objectif ici est de favoriser l’accès à l’énergie pour tous, avec une capacité adaptable selon les besoins de chaque foyer”, explique le responsable.
L’expérience de TMW sur d’autres projets similaires, notamment dans des villages à proximité de Kolwezi avec des sociétés minières, donne de solides repères pour calibrer la distribution.
Un modèle de partenariat public-privé
Ce projet est financé par Kibali Goldmine, acteur majeur du secteur aurifère en RDC, et s’inscrit dans une logique de valorisation des ressources locales par des solutions propres et durables. Il témoigne d’un modèle de coopération entre secteur minier et entreprises congolaises, au bénéfice direct des populations.
“Nous croyons en une ingénierie locale capable d’impacter positivement les territoires les plus éloignés. Et grâce à nos partenaires comme Kibali Goldmine, cette ambition devient une réalité concrète”, conclut Bugondo.
Objectif : Novembre 2025
Les équipes de TMW s’activent pour que la mise en service de la centrale soit effective avant la fin du mois de novembre 2025, avec toutes les installations techniques et la sous-station en cours de montage.
TMW SARLU : l’expertise congolaise au service d’un avenir énergétique durable
À travers ce projet, TMW SARLU démontre sa capacité à mener des projets structurants, dans des conditions parfois complexes, mais toujours avec professionnalisme, rigueur et sens de l’impact social.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net