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Politique

Sud-Ubangi : La coalition MLC/AREP accusée d’une gestion de l’administration provinciale improductive

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Élu le 29 mai 2024 à la tête de la province du Sud-Ubangi à l’issue d’un scrutin marqué par une majorité politique consolidée entre le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba Gombo et Alliance des acteurs pour la république (AREP) de Guy Loando Mboyo, le gouverneur Michée Mobonga Lobo bénéficiait du soutien de 20 députés provinciaux sur 28 votants. Cette large majorité promettait stabilité et relance provinciale. Un an plus tard, le tableau est tout autre : la province est plongée dans une asphyxie administrative sans précédent.

Sous le sceau d’une coalition politique pourtant bien structurée, l’administration Mobonga donne aujourd’hui l’image d’un pouvoir « Désarticulé, clientéliste et inefficace » dénonce le député provincial Dieudonné Mokabi Mambembe, élu du CDER dans la ville de Gemena le Mardi 14 octobre 2025.

Les axes routiers stratégiques, notamment ceux reliant les zones de production agricole aux centres urbains, sont dans un état de délabrement avancé, rendant toute circulation quasi impossible. À cette catastrophe infrastructurelle la précarité sanitaire de la population.

La province du Sud-Ubangi semble aujourd’hui piégée dans un cycle de régression, malgré un potentiel humain, agricole et économique immense.

Selon l’élu, Sur le plan administratif, la situation est tout aussi alarmante : plusieurs ministères provinciaux sont délaissés dans la paie, notamment de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, de l’agriculture et sécurité alimentaire et de la justice, provoquant frustrations, parfois l’irrégularité au travail et un déséquilibre de fonctionnement de l’exécutif. Seuls certains ministres proches du cercle du gouverneur dont l’éducation, santé, hygiène, affaires sociales et actions humanitaires, infrastructures et travaux publics, environnement et autres, recevraient régulièrement leurs traitements, alimentant les soupçons de gestion discriminatoire des ressources publiques.

« La gouvernance actuelle est qualifiée par ses détracteurs de tribaliste, sélective et désordonnée, manquant de vision stratégique » a-t-il martelé devant la presse locale à Gemena. Dans les rues de Gemena, Zongo, ou encore Libenge, la grogne populaire enfle. La population dénonce l’absence d’impact visible de l’exécutif provincial sur les conditions de vie.

« On nous avait promis un changement, une gouvernance de proximité de revêtir la province d’une robe estimant qu’elle était nue, mais nous sommes face à un pouvoir silencieux devant la misère du peuple », confie un notable Budjala, exaspéré par ce qu’il appelle «l’inertie totale du gouverneur ».

Dans un contexte où le développement provincial est suspendu à des slogans creux, nombreux sont ceux qui appellent désormais à une réévaluation de la coalition MLC–AREP et à un réveil du contrôle parlementaire pour éviter une implosion institutionnelle.

Blaise ABITA ETAMBE/Congo Profond.net

Politique

Ministère de l’intérieur : Jacquemin Shabani renvoie le président de l’Assemblée provinciale du Kwango mains vides…

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Le Vice-premier ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, Jacquemin Shabani, a bouclé dans la petite matinée de ce dimanche 19 octobre les consultations initiées avec le président de l’Assemblée provinciale du Kwango et le gouverneur du Kwango sur les actes parlementaires pris à l’encontre de deux dirigeants. Après avoir écouté les deux parties, Jacquemin Shabani s’est refusé de prendre des décisions dans le sens de satisfaire les demandes de l’ABG visant à obtenir le retrait de la pétition visant la déchéance du président de l’Assemblée provinciale du Kwango.

Le VPM de l’intérieur a été saisi par le parti politique via sa vice-ministre, qui a convoqué par un télégramme les dirigeants de la province du Kwango.
L’ABG a en effet fait des bruits dans les médias en vue de faire intervenir le gouvernement central sur la pétition qui vise son cadre, le président de l’Assemblée provinciale. Pour y parvenir, André Masala (président de l’Assemblée provinciale du Kwango) a créé un incident en initiant une motion contre le gouverneur. L’objectif serait donc de créer un tohu-bohu pour faire intervenir le gouvernement central en vue d’obtenir un cessez-le-feu de la part du VPM de l’intérieur.

En véritable démocrate, Jacquemin Shabani, à l’issue de la rencontre de la nuit du 18 au 19 octobre, a écouté les deux parties. En conclusion, le VPM a renvoyé les invités sur un message de paix. Mais sur les initiatives parlementaires, il a fait savoir qu’il ne veut pas torpiller les processus parlementaires entamés au Kwango ou s’ingérer dans la politique locale. Il a recommandé que l’on laisse les députés provinciaux faire leur travail et juger par les moyens légaux les dirigeants qui ont la charge de l’action publique.

Émile Yimbu/CONGO PROFOND.NET

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