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Sommet Chine-Afrique : F. Tshisekedi avocat d’une coopération mondiale et régionale pour faire face à la pandémie du coronavirus
En sa double qualité de premier vice-président de l’Union Africaine et Représentant de la zone Afrique Centrale, le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a participé activement, ce mercredi 17 juin , au sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la *Solidarité contre le Covid 19* présidé depuis Beijing par le Président Chinois Xi Jimping.
Organisé par liaison vidéo, ce sommet est conjointement proposé par la Chine, l’Afrique du Sud qui assure la présidence en exercice de l’Union Africaine et le Senegal , pays qui co-preside le Forum sur la coopération sino-africaine.
Plusieurs autres dirigeants africains dont les membres de la conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA et les présidents des principales organisations sous régionales ainsi que le président de la Commission de l’UA ont participé à ce sommet.
Le Secrétaire général de l’ONU et le Directeur général de l’OMS ont participé comme invités spéciaux.
S’exprimant devant ses paires, le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a d’emblée loué l’initiative de ce sommet et affirmé que cette pandemie constitue une réelle menace à la paix, à la sécurité et à la santé des populations ; elle soumet à rudes épreuves les économies et les systèmes de protection sociale.
« Aucun pays au monde n’est à l’abri de ce fléau », rappelé le président Tshisekedi tout en présentant es mesures prises par le gouvernement congonais dans le cadre de la riposte contre la covid 19.
La RDC, a rappelé le Chef de l’Etat, combine les tests systématiques, le traçage, la mise en quarantaine et le traitement avec la restriction de mouvements et de contacts pour éradiquer la propagation du virus mortel.
Trois mois après l’apparition du premier cas en RDC, le pays a enregistré 4974 cas positifs dont 112 décès.
Dans son exposé, le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a mentionné les défis majeurs auxquels est confronté le pays à savoir l’insuffisance des ressources financières pour une prise en charge gratuite des patients, la réalisation des tests à grande échelle, le déficit des structures de santé, la gestion de transport des malades, la gestion des ressources humaines de pointe, etc.
Face à ces défis majeurs, le chef de l’État a lancé un appel à solidarité et plaidé pour la création d’un Fonds national de solidarité entre peuples ainsi que la coopération mondiale et régionale pour faire face à la pandémie.
Tout en remerciant la Chine pour son apport appréciable dans cette lutte commune en faveur de l’Afrique, le Président de la république a estimé que cette collaboration au niveau bilatéral et continental devra s’étendre au-delà de la COVID-19 pour le développement des intérêts mutuels.
La RDC, a rassuré le chef de l’État, réaffirme son adhésion à la politique commune et à l’action concertée de l’Union africaine, fondée sur la nomination des envoyés spéciaux pour mobiliser les ressources auprès de partenaires, de même que la RDC demeure reconnaissante à l’OMS pour sa contribution.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà
Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.
À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »
Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.
A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».
« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.
Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.
Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.
« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »
Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.
Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.
Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.
RFI
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