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OVD : le Comité Victor Tumba et Piko Mwepu affiche ses ambitions
C’est avec des cris d’allégresse que les agents et cadres de l’Office de Voirie et Drainage ont accueilli le nouveau Directeur Général Victor Tumba et son adjoint Piko Mwepu. Après remise et reprise avec l’ancien comité de direction, le Dg Victor Tumba a tout d’abord remercié le Tout-Puissant pour avoir permis son retour à la tête de cette entreprise 8 ans après.
Dans son mot de circonstance, il a appelé les agents et cadres de cette entreprise publique à travailler en harmonie, à éviter des divisions et ne pas faire foi à des rumeurs mais plutôt à travailler d’arracher pied pour relever l’image de l’entreprise.
Homme au grand parcours, Victor Tumba a une expertise avérée qui a certainement captivé l’attention du Président de la République. Il a vu naitre le Ministère de l’Aménagement du Territoire, où il a assumé d’un ministre à l’autre les fonctions de Directeur de Cabinet qu’il a exercées avec brio jusqu’aujourd’hui.
De nouveau patron des voiries et drainage congolais, Victor Tumba, très au parfum des méandres de la boite pour y avoir déjà assumé les fonctions d’Administrateur Délégué Général entre 2008 et 2012,
En revenant à la tête de cette entreprise publique, affiche la légitime ambition de laisser des traces indélébiles de sa gestion. Sans nul doute des nombreux trous qui longent les artères de la capitale et du pays l’attendent au tournant pour démontrer ses performances. Ceux-ci, convient-il de rappeler, empêchent les automobilistes et autres usagers des routes et autres infrastructures de circuler normalement. L’opinion attend donc de ce nouveau comité qu’ils soient tout simplement engloutis dans du béton armé ou de la bitume.
Rappelons que l’OVD est une entreprise publique créé par Ordonnance n°87-331 du 16 septembre 1987. Il est une entreprise publique à caractère technique dotée de la personnalité juridique et jouissant d’une autonomie administrative et financière.
Conformément à l’objet de sa création, l’OVD est chargé entre autres d’entretenir, d’aménager, de moderniser et de développer les infrastructures urbaines de voirie et de drainage; d’exécuter ou de faire exécuter toutes les études nécessaires à la définition, la programmation et la réalisation des travaux de voirie et de drainage des agglomérations, compatibles avec ses ressources financières, matérielles et humaines. Il s’agit également pour l’OVD, d’exécuter ou de faire exécuter les travaux neufs ou d’entretien relatifs aux réseaux de voirie et de drainage des agglomérations suivant les programmes établis ou proposés par la commission routière concernée ;…
Bon vent au Directeur Général, l’OVD avait grandement besoin des mains expertes comme celles de Victor Tumba Tshikela à la tête de cette entreprise publique.
Belinda Idiakamba/CONGOPROFOND.NET
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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà
Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.
À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »
Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.
A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».
« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.
Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.
Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.
« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »
Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.
Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.
Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.
RFI
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