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Siméon Musindondo : «L’Ordre des Architectes n’est pas l’arche de Noé pour embarquer tout le monde !»

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Au moment où le parlement s’apprête à doter la République Démocratique du Congo d’un cadre légal pour la protection et l’organisation de l’exercice de la profession d’architecte, des voix s’élèvent du côté des praticiens de ce secteur pour dire non à une confusion qui pourrait gâcher la quintessence de cette loi attendue depuis des lustres. «Notre rôle dans la société consiste à concevoir des bâtiments et d’en diriger l’exécution. Nous ne pouvons accepter que des gens s’improvisent architectes et mettre ainsi des vies humaines en danger. La loi que nous attendons ne doit concerner que les architectes et non mélanger les autres corps, notamment les architectes de l’intérieur, les urbanistes, les ingénieurs civils, etc. Ils peuvent créer leur ordre…», a déclaré d’entrée de jeu l’architecte Siméon Musindondo au cours d’un entretien à bâtons rompus avec CONGOPROFOND.NET.

Coordonateur du cabinet Klaroff, Siméon Musindondo a réaffirmé que l’unique cause des écroulements des bâtiments observés récemment à Kinshasa et ailleurs est le non respect des normes. «On prend tout le monde pour bâtir des maisons, et des spécialistes sortent même des familles des clients pour ordonner telle ou telle autre modification. Ce n’est pas sérieux. L’Ordre des architectes va ainsi permettre d’arrêter des intrus architectes», a-t-il martelé, avant de révéler qu’un site web reprenant tous les professionnels du secteur est en chantier.

L’architecte Siméon Musindondo


Conscient que chaque corps de métier a une tache bien précise dans le processus de construction d’un bâtiment, l’architecte reconnait que les urbanistes, architectes de l’intérieur, géotechniciens, des topographes, les électriciens, spécialistes en froid, etc. ont des notions de construction qui les permettent de comprendre comment se construit les bâtiments. «Mais cela ne fait pas d’eux des architectes ! Il s’agit des professions différentes mais complémentaires », a-t-il appuyé.

Tout en faisant noter que l’architecte est aussi créateur d’emplois, ce diplômé d’architecture de l’Institut du bâtiment et des travaux publics (IBTP) conclut que l’Ordre des Architecte permettra, enfin, aux Congolais de s’adresser directement aux bonnes personnes avant de construire. «L’Ordre des Architectes n’est pas l’arche de Noé pour embarquer tout le monde. Toutes les autres professions peuvent également militer pour la création de leurs Ordres professionnels. D’ailleurs, c’est notre souhait. Il existe bien un ordre des médecins et un ordre des pharmaciens, chacun fait son travail et ils sont complémentaires. C’est ce que nous souhaitons également dans le secteur de la construction. », a-t-il conclu.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Lubumbashi : Le Service National accusé à tort sur une concession de 23 hectares à Kabulameshi

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À Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, le Service National, organe rattaché à la Présidence de la République, déploie ses activités dans une concession de 23 hectares située sur l’avenue Général Muyumba, dans le quartier Kabulameshi. Sur ce site, une maçonnerie et un atelier de fabrication de bancs sont en construction, destinés à approvisionner les établissements scolaires et universitaires de la région.

Mais ces derniers jours, des voix se sont élevées pour accuser injustement le Service national d’occupation illégale ou d’activités douteuses. Des rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux affirment même que le Service aurait été « espionné », ou qu’il se serait approprié la concession. Des allégations fermement démenties par le conseiller juridique du propriétaire du terrain, M. Noka Watkin.

 « Cette concession appartient à M. Noka Watkin. Elle fait 23 hectares, et cela fait plus de quarante ans que nous y sommes. Ce que vous voyez aujourd’hui est le fruit d’un long travail. Rien n’existait au départ. Le Service national est ici en tant que locataire, et ses ouvriers utilisent des outils qui lui appartiennent », a-t-il expliqué.

Il insiste : « Le Service national n’a jamais été espionné. Il n’est pas en conflit de propriété. Il mène des actions utiles à la communauté tout en respectant son statut de locataire. »

Présent dans la province depuis plusieurs mois, le Service national cherche à reproduire l’expérience de Kaniama Kasese et à se rapprocher des bénéficiaires locaux. Dans cette optique, l’installation d’un atelier de production de mobilier scolaire répond à un besoin concret dans le secteur éducatif.

Face aux attaques diffamatoires, le Service national appelle à la retenue et encourage les parties en désaccord à saisir la justice pour un règlement apaisé et légal du différend. Il réaffirme sa volonté d’agir dans la transparence et le respect des droits de chacun.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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