Education
Santé sexuelle et reproductive : 1,6 millions USD du Japon à l’UNFPA pour améliorer et accompagner les jeunes et femmes du Nord-Kivu
« Les jeunes et les femmes pour la paix grâce à l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive et aux interventions contre la violence basée sur le genre », c’est le projet que le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) exécute depuis janvier de l’année en cours.
Lancé officiellement ce jeudi 20 avril, au cours d’une cérémonie au Pullman hôtel de Kinshasa, en présence des partenaires et bailleurs de fonds, il vise à améliorer le bien-être des populations déplacées et retournées dans la province du Nord-Kivu grâce à des activités de consolidation de la paix, ainsi que l’amélioration de l’accès aux informations sur la prevention de la violence liée au sexe, la santé sexuelle et reproductive et les services de qualité.
Financé au coût de plus 1,6 milions USD, par le Japon, la mise en œuvre dudit projet, dans les zones de santé de Nyiragongo, Karisimbi et Kirotshe, dans la province du Nord-Kivu, se fait en collaboration avec les partenaires de l’UNFPA dont Caritas de Goma (CADEGO) et Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral (SOFEPADI) qui sont également appuyés par des organisations à base communautaires tenues par des jeunes.
D’après le Représentant de l’UNFPA, Dr Eugène Kongnyuy, l’intervention de ce projet va cibler 112 600 personnes, dont 40 000 adolescents et 30 000 hommes sexuellement actifs, 30 000 femmes en âge de procréer dont 6 000 femmes enceintes, 6 000 nouveau-nés et 600 survivants de la violence basée sur le genre.
« La mise en œuvre des interventions stratégiques de ce projet va permettre de renforcer la résilience des communautés pour prévenir la radicalisation et contribuer a la construction d’une paix durable; améliorer la prévention et la réponse à la violence sexiste; améliorer la disponibilité et l’accès aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité pour les femmes, les adolescents et les jeunes dans la zone ciblée», a-t-il souligné.
La crise humanitaire dans la province du Nord-Kivu rend les jeunes et les femmes vulnérables à une multitude de risques, notamment en matière de santé. La coordination provinciale, Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale s’élèvent à 27% chez les femmes mariées, et sont 7% plus élevés chez les jeunes, avec une disparité importante selon les régions et les circonstances, y compris les situations d’urgence.
Quant aux violences basées sur genre (VBG) au mois de Mars 2023 la Division provinciale du Nord Kivu a enregistré une augmentation de 37% violence par rapport à l’année dernière.
Ce projet sera exécuté durant une période d’une année, avec des professionnels de santé pour palier aux problèmes des populations du Nord-Kivu.
Benjamin Kapajika /CONGOPROFOND.NET
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Education
La Veille stratégique:Une approche pour mieux appréhender le phénomène « Enfants de la rue »
Protection des droits de l’enfant
Le phénomène “enfants des rues” à Kinshasa préoccupe au plus haut point le Cercle d’étude pour la protection de l’enfant et la famille, en sigle CEPEF. On constate, en effet, un contraste entre le nombre d’enfants nouveaux entrés dans la rue chaque mois et ceux qui sont placés dans les familles d’accueil transitoire (FAT), mis en autonomie ou réunifiés avec leurs familles.
Par ailleurs, on remarque les migrations des certains enfants dans la ville. Suite aux différentes crises récurrentes surtout à l’EST de la République Démocratique du Congo, le nombre des enfants non accompagnés(ENA) versés dans la rue a augmenté. D’autres rechutent après la réunification. Tout cela révèle le défi que constitue ce phénomène, bien que l’ampleur du travail abattu par les agences et structures de protection œuvrant dans ce secteur soient appréciable.
Dans le souci de faciliter l’évaluation des programmes mis en place , de suggérer des nouvelles orientations du travail des acteurs de terrain, de permettre un meilleur suivi de la situation de ces enfants et de capitaliser les pratiques porteuses pour leur vulgarisation , le CEPEF a opté pour l’approche “veille stratégique”.
La cheffe de Division chargée de la protection de l’enfant, Me Clarisse Phola
Assistante sociale et Présidente provinciale de CASO /Kinshasa
Cette approche consiste à surveiller de façon soutenue et attentive quelques indicateurs : formation des travailleurs sociaux ; encadrement/hébergement, éducation, réinsertion et prise en charge des enfants des rues, pour mieux comprendre l’évolution du phénomène “enfants des rues” et apporter les solutions appropriées.
Ce petit recueil se veut donc présentatif de différentes facettes du travail touchant les enfants des rues à Kinshasa de janvier à juin 2010, au cours du processus de leur réinsertion. Il s’efforce de comparer les indicateurs sus évoqués et de dégager les tendances essentielles. Puis, il fournit les brèves explications desdites tendances.
Praticien hospitalier/Service de réanimation du Centre hospitalier de Sens(France)
,Dr Daniel KUEZINA TONDUANGU
L’enjeu d’un tel travail, c’est d’informer les membres et partenaires du CEPEF , les décideurs politiques et les leaders d’opinions sur l’évolution de la situation des “enfants des rues”, en faisant parler les chiffres, les données statistiques objectives obtenues par la compilation des résultats des activités quotidiennes, pour une meilleure planification des actions et pour susciter une synergie des stratégies communes concertées de lutte contre le phénomène.
Il s’agit de faire le point sur les aspects du travail social avec et pour les enfants de la rue mené pendant une période donnée à partir de quelques domaines d’intervention. L’analyse et la confrontation des données de terrain démontre d’une part l’importance que le CEPEF et ses partenaires accordent à la formation des travailleurs sociaux pour une prise en charge optimale de ces enfants et la fluctuation des effectifs de ces acteurs sociaux , d’autre part. Fluctuation due à l’abandon de poste par certains éducateurs et assistants sociaux qui préfèrent se faire embaucher ailleurs pour des raisons liées souvent à la rémunération.