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Santé : Les maladies tropicales au Congo pas totalement éradiquées !

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Que ça soit la lèpre, le pian ou encore la berlue, le Congo/Brazzaville a encore fort à faire pour éradiquer les maladies infectieuses et tropicales. La hausse des cas constatée à l’intérieur du pays, laisse croire que la République du Congo n’est pas encore sortie totalement de l’auberge, a dit le Dr Gillius Axel Alouma, médecin, spécialiste des maladies tropicales, et directeur du Programme national de lutte contre la Lèpre, au cours d’un entretien avec CONGOPROFOND.NET

Pour le Dr Gillius Axel Alouma, les cas de Lèpre et de Pian qui font leur retour au Congo seraient à l’origine d’une baisse d’activités au niveau du Programme national de lutte contre la Lèpre. « Nous sommes dans une dynamique où nous sommes entrain de revitaliser le programme qui a connu pendant plusieurs années un ralentissement des activités du fait du manque de financements», a-t-il révélé.

Rappelant ainsi les missions de ce programme, le Dr Gillius Axel Alouma a indiqué qu’il met en œuvre les stratégies de l’OMS en les adaptant au contexte congolais avec des ressources congolaises, mais aussi des ressources extérieures.

S’agissant de la méthode de récolte des données pour déterminer la chaine de contamination de ces maladies, plusieurs secteurs opérationnels sont mis en place par ce programme dans les douze départements du pays.

« Au cours des dernières années, la tendance est nettement à la hausse », a dit le directeur du Programme.
Selon lui, le pian et la lèpre sont des maladies chroniques généralement retrouvées dans les zones forestières, surtout auprès des populations autochtones, « en 2003, un cas de Pian pour 10 000 habitants de la population nationale a été détecté, aujourd’hui le seuil est passé de 3 cas pour 10 000 habitants. Et la Lèpre également sur le plan national, a une incidence très importante ».

«Nous avions, il y a quelques années, une dizaine des cas chaque année, mais du fait que nous faisons davantage des sensibilisations et des dépistages nous sommes à plus de 1200 cas courant l’année 2021. Donc, on voit un peu la disparité qu’il y avait entre les chiffres qu’il y avait entre deux à quatre ans et ceux que nous avons aujourd’hui. Pour ce qui est de la Lèpre, c’est à peu près la même chose avec une tendance qui est un peu à la hausse avec des chiffres qui sont passés d’une dizaine des cas à pratiquement près de 200 cas en 2021 », a souligné M. Alouma.

Par ailleurs, le Médecin s’abstient de parler maintenant d’une éradication de ces maladies parce que le taux d’élimination est très bas.
« Nous avons forte à faire pour revenir à l’élimination tout en sachant que même lorsqu’au niveau national on a éliminé, il faut qu’on continue à travailler », a-t-il affirmé.

Le directeur du programme a également souligné que « la prise en charge de ces maladies est gratuite parce que les médicaments sont fournis par l’OMS ».

Pour ce qui est de la Lèpre, il y a un traitement antibiotique spécifique qui est administré gratuitement au niveau des formations sanitaires du pays, le traitement varie entre 6 et 12 mois. Tandis que le Pian, aujourd’hui, l’OMS recommande un traitement minute avec un antibiotique administré avec un suivie permanent pendant trois à quatre semaines.

Le Dr Alouma a conclu en indiquant qu’ils se battent pour davantage des ressources pour être en mesure de former le personnel soignant dans les départements du Congo de manière à avoir une meilleure visibilité de la situation épidémiologique de ces maladies.

Achille Tchikabaka/CONGOPROFOND.NET(Brazzaville)

Santé

Clôture de la formation sur la plateforme e-Pharma : le FPS concrétise la digitalisation du système pharmaceutique congolais

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Le Fonds de Promotion de la Santé a clôturé ce mercredi 8 octobre, au Sultani River Hôtel, la première session de formation des utilisateurs de la plateforme numérique e-Pharma, un outil innovant conçu pour digitaliser et optimiser le processus d’approvisionnement en médicaments dans les établissements de soins de santé à travers la République démocratique du Congo.

Organisée en partenariat avec l’Agence Nationale d’Ingénierie Clinique et du Numérique de la Santé (ANICNS), cette formation de trois jours (du 6 au 8 octobre) a réuni plus de 200 participants, dont des médecins, pharmaciens et responsables des établissements de santé venus de différentes provinces du pays.

Munis d’ordinateurs et de tablettes, les apprenants ont bénéficié d’un accompagnement pratique avec une connexion internet mise à disposition pour garantir le bon déroulement de la formation. Les travaux ont alterné entre séances théoriques sur les fonctionnalités de la plateforme et exercices pratiques permettant aux utilisateurs de se familiariser avec les processus de commande et de gestion numérique des médicaments.

Lors de la journée de clôture, le Directeur Général du FPS, Marius Mika Nyembo, a salué l’implication de tous les participants et rappelé la mission fondamentale du Fonds : soutenir le système national de santé et contribuer à la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU), en améliorant la qualité de l’offre de soins et de services à travers une gestion transparente et efficace des ressources pharmaceutiques.

« La mise en place d’e-Pharma est une réponse concrète aux défis rencontrés dans la chaîne d’approvisionnement en médicaments. Grâce à cet outil numérique, nous mettons fin aux lenteurs administratives et à la dépendance au papier, pour une gestion plus rapide, fiable et traçable des réquisitions », a expliqué le DG du FPS.

Le Secrétaire général ad intérim au ministère de la Santé, représentant le ministre Dr Samuel Roger Kamba, a, quant à lui, félicité le FPS et l’ANICNS pour cette initiative qu’il a qualifiée de « levier majeur de réforme ». Il a souhaité voir l’outil e-Pharma s’étendre sur toute l’étendue du territoire national afin d’uniformiser les pratiques et renforcer la qualité des services pharmaceutiques.

La journée s’est clôturée par la remise officielle des brevets de participation et de kits de travail aux participants, marquant ainsi la fin d’un atelier jugé hautement pratique et productif.

À travers cette formation, le FPS réaffirme son rôle moteur dans la modernisation du système de santé congolais, sous le leadership du ministre de la Santé publique, Dr Samuel Roger Kamba, et dans la droite ligne de la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour un système de santé plus performant, équitable et accessible à tous.

Dorcas Mwavita

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