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Santé

Santé de reproduction: Remapsen et Ipas en partenariat contre les avortements non sécurisés

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Le Réseau des Médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) et lOng internationale Ipas, spécialisée dans la santé sexuelle et de la reproduction, ont organisé un webinaire le 22 décembre sur le thème ; « Rompre le silence sur les avortements non sécurisés en Afrique de l’ouest et du Centre ’’. C’était à l’intention d’une trentaine de professionnels des médias d’Afrique francophone, membres du Remapsen.

D’après le Docteur Sosthène Dogrou, directeur Afrique francophone-IPAS, dont le siège est basé à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’avortement clandestin et non sécurisé constitue une urgence sanitaire. Les récentes études révèlent 25 millions d’avortements non sécurisés, chaque année dans le monde, et la moitié de ces cas ( 97% ) sont enregistrés dans les pays en développement, principalement en Afrique.

D’où, tout l’intérêt de la tenue de cette rencontre, qui devrait édifier les journalistes sur les dangers liés aux avortements clandestins et non sécurisés.

Aussi, il devrait obliger les participants à ce webinaire à orienter et amplifier qualitativement et quantitativement leur production sur les Droits de la Santé sexuelle et santé de la reproduction.
« Cette problématique très complexe est d’actualité et doit mobiliser l’attention de tous », a insisté d’un ton ferme le Directeur Afrique francophone-IPAS.

Entre 2015 et 2019, une moyenne annuelle de 73,3 millions d’avortements provoqués enregistrés au monde. Presque tous les cas d’avortement à risque avaient été réalisés dans les pays en développement dont l’Afrique.

« En Afrique, au moins 6 millions de femmes interrompent leurs grossesses dans des conditions dangereuses. Plus de 9 femmes sur 10 en âge de procréer vivent dans des pays dont la législation en matière d’avortement est restrictive. Seulement 1 avortement sur 4 est pratiqué dans des conditions de sécurité », a relevé le Docteur Sosthène Dogrou.

Il renseigne un difficile accès des femmes à un avortement sécurisé à cause des restrictions des pays africains. Ce qui oblige les femmes à recourir à des méthodes clandestines et non sécurisées.

Il en veut pour preuve : « 9 femmes sur 10 en âge de procréer, vivent dans les pays dont la législation en matière d’avortement est restrictive », avant de plaider pour la levée des certaines restrictions qui malheureusement favorisent le recours à des méthodes dangereuses qui mettent en péril la vie des femmes.

A cet effet, le Docteur Sosthène Dogrou estime qu’il est important de promouvoir les textes sur les droits humains en matière de Droit Sexuel et de la Santé de la Reproduction (Dssr). Car, l’avortement sécurisé est un droit reconnu par le Protocole de Maputo en son article 14. Cet article stipule : Protection des droits reproductifs des femmes, l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle et de viol aussi d’inceste, ou lorsque la grossesse met en danger la santé mentale en physique de la mère ou encore la vie de la mère ou du fœtus.

Ayant signé et ratifié au Protocole de Maputo, la République démocratique du Congo a fait un pas énorme quant à l’application de l’article 14 dudit protocole. Aujourd’hui, ce texte est publié dans son Journal officiel. C’est ce que le Coordonnateur Pays de l’Ong Ipas a reconnu.

Le Docteur Jean-Claude Mulunda qui intervenait sur la domestication du Protocole de Maputo, a salué cet effort du Gouvernement, avant de rappeler que ce Protocole oblige les Etats signataires de protéger les droits des femmes en matière de procréation et autorise l’accès légal à l’avortement.

Le Dr. Jean Claude Mulunda a conclu en interpellant les médias à jouer réellement leur rôle dans les investigations en recourant aux évidences. A ne pas se limiter seulement à la communication pour l’information mais d’utiliser les évidences afin d’entrainer le changement.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

Actualité

Briser les tabous autour de la santé sexuelle : un défi pour la presse à Lubumbashi

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Plus d’une vingtaine de journalistes de Lubumbashi ont pris part, du mardi 4 au mercredi 5 novembre, à un atelier de formation axé sur les Droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Organisée à l’hôpital général Jason Sendwe par le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR), avec l’appui de l’organisation Marie Stopes International (MSI), cette session visait à renforcer les capacités des professionnels des médias dans la promotion d’une information juste et responsable sur les questions de santé sexuelle.

Pendant deux jours, les échanges ont porté sur les différentes formes de violences basées sur le genre (VBG), notamment la violence physique, psychologique, morale, le harcèlement et les agressions sexuelles. Des phénomènes encore fréquents dans les milieux professionnel, scolaire et communautaire, où les femmes demeurent particulièrement vulnérables.

Les discussions ont également mis en lumière la problématique des avortements clandestins, pratiqués dans des conditions précaires et souvent mortelles. Selon les organisateurs, informer correctement le public sur les méthodes d’avortement sûres et encadrées constitue une mesure essentielle pour réduire la mortalité maternelle. En ce sens, le Protocole de Maputo, ratifié par la RDC, autorise l’interruption volontaire de grossesse en cas de viol, d’agression sexuelle ou de danger pour la santé physique et mentale de la femme, à condition que son consentement éclairé soit respecté.

Les participants ont aussi été sensibilisés aux risques liés à certaines pratiques traditionnelles d’avortement, telles que la consommation de plantes ou le curetage artisanal, pouvant entraîner des complications graves, voire la stérilité ou la mort.

Autre thème central abordé : la masculinité positive, qui promeut l’implication des hommes dans la lutte pour l’égalité des sexes et le respect des droits des femmes. Les formateurs ont, en parallèle, dénoncé la masculinité dite « négative », source de domination et de discrimination.

Au terme de la formation, les journalistes ont été appelés à relayer, dans leurs productions médiatiques ( émissions, reportages ou articles ), les messages essentiels reçus. Une manière de contribuer, par la force de l’information, à bâtir une société plus équitable, où la santé sexuelle et reproductive devient un droit effectif pour toutes les femmes.

Patient Mubiayi MBY

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