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SADC : Mboso responsabilise les parlements nationaux des Etats membres sur la gestion de la ZLECAF

Le Forum de parlementaires de la communauté des pays de l’Afrique australe (SADC) a clôturé sa 49eme session dirigée par le nouveau président de cette structure sous-régionale, le président de l’assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Mboso Nkodia Pwanga.
Convoqués du 25 au 27 juin, les parlementaires de la SADC ont réfléchi sur le thème : « tirer partie de la zone de libre-échange continentale africaine pour la reprise économique post-covid en Afrique australe : le rôle du forum parlementaire de la SADC et des parlementaires nationaux ».
Dans son discours de clôture des travaux ce dimanche 27 juin par vidéoconférence, le président du Forum parlementaire, Christophe Mboso Nkodia Pwanga, s’est dit satisfait et reconnaissant de présider et de participer à sa première assemblée plénière en tant que président du Forum parlementaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe.
Il a, de manière spéciale, remercié l’invité d’honneur à ces travaux, le Président de la République du Botswana. Il a également remercié le parlement du Botswana et félicité le président de l’assemblée nationale de ce pays, pour la qualité de l’organisation de l’assemblée plénière.
Il a fait savoir qu’au cours de ces travaux, les parlementaires de la SADC ont adopté plusieurs résolutions. Et, « parmi les résolutions que nous avons prises, nous appelons les Etats membres de la SADC à éliminer le mur invisible qui entrave la capacité de l’Afrique à accéder aux vaccins et à faire en sorte que chacun ait accès à ces médicaments qui peuvent sauver des vies ».
Il a appelé les Etats membres de la SADC de « procéder rapidement à l’intégration du protocole de la SADC sur la santé et de mettre en œuvre avec succès le programme pharmaceutique de la SADC ». Ce protocole préconise la création des centres pharmaceutiques régionaux. Pour les parlementaires en effet, ces mesures vont contribuer à réduire les inégalités d’accès aux médicaments et aux vaccins essentiels.
La plénière a sensibilisé les parlementaires de la SADC à demander à leurs gouvernements respectifs et aux autres acteurs impliqués dans la lutte contre le coronavirus, à prendre en compte le genre dans le cadre de campagne de vaccination dans la région de la SADC, en vue de l’amélioration de l’accès des femmes à la vaccination.
Mboso Nkodia Pwanga a exhorté les parlements nationaux à former les parlementaires sur leur mandat législatif et de contrôle afin d’assurer la mise en œuvre effective de la zone de libre-échange continentale africaine et de construire une région de la SADC plus inclusive et équitable au-delà de la pandémie de Covid19.
Autonomisation de la femme ?
La plénière a encouragé les Parlementaires de la région de la SADC à profiter de la Zlecaf pour développer des programmes visant à donner aux femmes les moyens de participer pleinement au commerce et à faire en sorte que les commerce améliore les opportunités pour tous.
A ce sujet, le président du forum des parlementaires de la SADC a évoqué plusieurs aspects liés à la gestion et la collaboration des Etats en matière de la Zlecaf. Notamment la gestion des Postes Frontaliers à Guichet Unique (PFGU) et la gestion des questions relatives aux technologies de l’information et de la communication.
Émile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita