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Rutshuru : le seigneur de guerre « Je t’aime » et plus de 60 Maï-Maï se sont rendus aux FARDC

Ils sont estimés à
au moins 64 miliciens Maï-Maï dont dix femmes qui se sont rendus dimanche 22 mars 2020 aux forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Conduits par le seigneur de geurre autoproclamé » Je t’aime », ces miliciens étaient surtout actif à Buramba dans le groupement de Binza, toujours en territoire de Rutshuru.
Ces rebelles qui se sont volontairement rendus avec des armes blanches et à feu, affirment être motivé par la volonté de vouloir contribuer à la pacification de l’Est du pays.
D’après des sources militaires sur place à Rutshuru, ce groupe sera dans l’entre-temps cantonné dans une concession scolaire à Buramba en attendant leur transfèrement dans un centre de formation.
CEDRICK SADIKI MBALA/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET