Education
Réouverture de la Faculté de Médecine à l’USK : Fonctionner sous tutelle de l’UNIKIN était ressenti comme une humiliation par les Kimbanguistes( Pr Muya Mayoyi Musangu)
” L’Université Simon Kimbangu avait été frappée, même si elle était classée comme intermédiaire. Ce qui a constitué, pour nous comité de gestion et communauté estudiantine, un coup de massue ! Car pour organiser cette filière,il nous a été demandé de fonctionner sous tutelle de l’Université de Kinshasa. Cela a été ressenti comme une humiliation par la grande communauté kimbanguiste, qui se positionne comme un partenaire social majeur du Gouvernement de la République, dans la formation de la jeunesse congolaise”.
Cette déclaration est du Recteur de l’Université Simon Kimbangu, professeur Muya Mayoyi Musangu Blaise, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, le lundi 05 décembre 2022 dans l’enceinte de cette Institution universitaire à Kinshasa-Kalamu, à l’occasion de la réouverture de sa Faculté de Médecine, fermée en septembre 2021.
En effet, à travers son arrêté ministériel N°534/2022 du 29 novembre 2022, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Mohindo Nzangi Butondo, a autorisé l’Université Simon Kimbangu à réouvrir sa Faculté de Médecine.
Cette bonne nouvelle a été accueillie avec une grande joie par toute la communauté kimbanguiste, qui s’estime être rétablie dans sa dignité, car selon le Recteur, l’USK avec sa filière de Médecine, doit déjà avoir plus d’un quart de siècle.
Il souligne que c’était juste un problème de dysfonctionnement, mais non de la qualité de l’enseignement, qui a poussé le Ministre, sous l’impulsion de l’ordre des Médecins, à les rappeler à l’ordre et cette décision n’était que pédagogique.
A la même occasion, le Recteur a annoncé les nouvelles mesures qui ont prévalu à cette réouverture, notamment la nomination d’un nouveau Doyen à la tête de cette faculté, professeur de son état, et de deux professeurs vice-Doyens, l’un chargé de l’Enseignement et l’autre de la recherche.
A cela s’ajoute la signature de la Convention-cadre entre l’USK et l’hôpital général kimbanguiste de Kinshasa-Kimbanseke, qui servira désormais de clinique universitaire pour les étudiants de l’USK.
Profitant aussi de cette occasion, le Recteur a invité ses collaborateurs à un travail assidu pour conserver ces conditions de viabilité qui viennent d’influencer la nouvelle décision du Ministre.
Rappelons que dans cet arrêté, il est souligné que l’Université Simon Kimbangu reste soumise au contrôle de l’Autorité de Tutelle pour s’assurer que la filière de Médecine continue à respecter les critères de viabilité.
Aussi, l’article 3 dudit Arrêté stipule que : ” Lorsque les conditions requises pour l’organisation de la filière susvisée ne sont plus réunies par l’Etablissement, l’Autorité de Tutelle peut encore lui retirer l’autorisation “.
La rédaction de CONGOPROFOND.NET présente ses félicitations au Comité de gestion de l’Université Simon Kimbangu, à travers son Recteur, le professeur Muya Mayoyi Musangu Blaise, pour d’inlassables efforts déployés et pour tout ce qu’il compte faire pour rendre le campus beau.
Jules KISEMA KINKATU/ CONGOPROFOND.NET.
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Education
La Veille stratégique:Une approche pour mieux appréhender le phénomène « Enfants de la rue »
Protection des droits de l’enfant
Le phénomène “enfants des rues” à Kinshasa préoccupe au plus haut point le Cercle d’étude pour la protection de l’enfant et la famille, en sigle CEPEF. On constate, en effet, un contraste entre le nombre d’enfants nouveaux entrés dans la rue chaque mois et ceux qui sont placés dans les familles d’accueil transitoire (FAT), mis en autonomie ou réunifiés avec leurs familles.
Par ailleurs, on remarque les migrations des certains enfants dans la ville. Suite aux différentes crises récurrentes surtout à l’EST de la République Démocratique du Congo, le nombre des enfants non accompagnés(ENA) versés dans la rue a augmenté. D’autres rechutent après la réunification. Tout cela révèle le défi que constitue ce phénomène, bien que l’ampleur du travail abattu par les agences et structures de protection œuvrant dans ce secteur soient appréciable.
Dans le souci de faciliter l’évaluation des programmes mis en place , de suggérer des nouvelles orientations du travail des acteurs de terrain, de permettre un meilleur suivi de la situation de ces enfants et de capitaliser les pratiques porteuses pour leur vulgarisation , le CEPEF a opté pour l’approche “veille stratégique”.
La cheffe de Division chargée de la protection de l’enfant, Me Clarisse Phola
Assistante sociale et Présidente provinciale de CASO /Kinshasa
Cette approche consiste à surveiller de façon soutenue et attentive quelques indicateurs : formation des travailleurs sociaux ; encadrement/hébergement, éducation, réinsertion et prise en charge des enfants des rues, pour mieux comprendre l’évolution du phénomène “enfants des rues” et apporter les solutions appropriées.
Ce petit recueil se veut donc présentatif de différentes facettes du travail touchant les enfants des rues à Kinshasa de janvier à juin 2010, au cours du processus de leur réinsertion. Il s’efforce de comparer les indicateurs sus évoqués et de dégager les tendances essentielles. Puis, il fournit les brèves explications desdites tendances.
Praticien hospitalier/Service de réanimation du Centre hospitalier de Sens(France)
,Dr Daniel KUEZINA TONDUANGU
L’enjeu d’un tel travail, c’est d’informer les membres et partenaires du CEPEF , les décideurs politiques et les leaders d’opinions sur l’évolution de la situation des “enfants des rues”, en faisant parler les chiffres, les données statistiques objectives obtenues par la compilation des résultats des activités quotidiennes, pour une meilleure planification des actions et pour susciter une synergie des stratégies communes concertées de lutte contre le phénomène.
Il s’agit de faire le point sur les aspects du travail social avec et pour les enfants de la rue mené pendant une période donnée à partir de quelques domaines d’intervention. L’analyse et la confrontation des données de terrain démontre d’une part l’importance que le CEPEF et ses partenaires accordent à la formation des travailleurs sociaux pour une prise en charge optimale de ces enfants et la fluctuation des effectifs de ces acteurs sociaux , d’autre part. Fluctuation due à l’abandon de poste par certains éducateurs et assistants sociaux qui préfèrent se faire embaucher ailleurs pour des raisons liées souvent à la rémunération.