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Renovac : Mvunzi Meya, nouveau secrétaire général !
Eyrolles-Michel Mvunzi Meya vient d’être nommé secrétaire général du Regroupement de Novateurs du Congo (Renovac), parti politique membre du FCC dont le sénateur André Kimbuta est « autorité morale ». La nouvelle a été rendue publique à l’occasion d’une réunion qui a eu lieu le samedi dernier, portant sur la restructuration des instances du parti. Mvunzi Meya succède ainsi à Henri Itoka, qui, lui, est nommé au poste de secrétaire permanent.
L’heureux promu est actuellement ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières chargé des affaires coutumières du gouvernement Ilunga Ilunkamba. Mvunzi Meya a été élu député national dans la circonscription électorale de Kenge/Territoire, dans la province du Kwango. Meilleur élu, parce qu’il a obtenu le plus de suffrages aux élections de décembre 2018, loin au-dessus de ses challengers.
Mvunzi Meya a hissé l’étendard de ce parti, en en faisant la première force politique notamment dans la province du Kwango.
Selon une source du ministre des Affaires coutumières, Mvunzi Meya a fortement contribué dans la formation du Renovac, notamment sur le plan humain : par son leadership et grâce à son savoir-faire, il y a amené des membres qui font aujourd’hui la fierté à ce parti. Selon cette source, le Renovac était inexistant avant l’avènement de Mvunzi Meya et ce parti n’a pu décrocher un seul siège aux élections d’avant celles de décembre 2018. Situation déplorable, car l’autorité morale avait, en 2006 par exemple, mis le paquet sur table pour une campagne électorale où aucun candidat n’a pu faire flotter le drapeau ni convaincre des gens en vue de leur adhésion au parti.
Le nouveau secrétaire général de Renovac, responsable de l’exécutif de ce parti, va le diriger avec le concours de ses deux adjoints : Weloli et Nancy Nsele, qui ont été nommés respectivement Secrétaire Général Adjoint en charge de la ville de Kinshasa et Secrétaire Général Adjoint en charge de finances.
Dans un tweet sur Tribune de Kenge, un forum WhatsApp consacré à l’intelligentsia kwangolaise, M. Roland Pelende, l’un de conseillers au ministère des affaires coutumières et proche de Mvunzi Meya, signale que « l’Assemblée a accueilli avec satisfaction la nomination » [de Mvunzi Meya à la tête de l’exécutif de Renovac, NDLR].
Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
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