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Remaniement ministériel : Bemba à la Défense, Kamerhe à l’Économie et Peter Kazadi à l’Intérieur ( Liste complète gouvernement Sama Lukonde 2)

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Un remaniement du gouvernement a été annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi en République démocratique du Congo, maintenant en fonction le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde mais redessinant l’équipe ministérielle à neuf mois de la prochaine présidentielle.

Parmi les nouveaux poids-lourds du gouvernement figure, à la Défense, l’ancien vice-président (2003-2006) Jean-Pierre Bemba. Ex-chef de guerre, Jean-Pierre Bemba avait été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis en République centrafricaine avant d’être acquitté en appel en 2018, au terme de dix ans d’emprisonnement.

Il est nommé vice-Premier ministre et ministre de la Défense, alors que la RDC, aux prises avec des violences armées depuis près de 30 ans dans sa partie orientale, connaît un pic de tension avec son voisin le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 qui occupe depuis l’année dernière de larges pans de la province du Nord-Kivu.

Autre retour en grâce, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds avant d’être acquitté en appel en 2022, est nommé à l’Économie, au rang lui aussi de vice-Premier ministre – il y a cinq postes de vice-Premier ministre.

Il faut aussi souligner l’entrée de Me Peter Kazadi, cadre de l’UDPS, dans le gouvernement Sama comme patron de la Sécurité intérieure et le maintien de plusieurs ministres comme Christophe Lutundula ( Affaires étrangères), Patrick Muyaya (Communication et Médias), Antoinette N’Samba Kalambayi ( Mines), etc.

Vice-Premier Ministres

  • Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et Affaires coutumières : Kazadi Kankonde Peter
  • Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants : Bemba Gombo Jean-Pierre
  • Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale : Kamerhe Vital
  • Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et francophonie : Christophe Lutundula Apala
  • Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, de la modernisation de l’administration et de l’innovation du service public : Jean-Pierre Lihau Ebua.

Ministres d’Etat

  • Ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et du développement durable : Ève Bazaiba Masudi
  • Ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des sceaux : Rose Mutombo Kiese
  • Ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et travaux publics : Alexis Gizaro Muvuni
  • Ministre d’Etat, ministre de la Coopération régionale : Antipas Mbusa Nyamwisi
  • Ministre d’Etat, Ministre Du Budget : Aimé Boji Sangara
  • Ministre d’Etat, ministre du Portefeuille : Adèle Kahinda Mayina
  • Ministre d’Etat, ministre du Plan : Tsuminwa Tuluka Judith
  • Ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et de l’habitat : Pius Muabilu Mbayu Mukala
  • Ministre d’Etat, ministre du Développement rural : François Rubota Masumbuko
  • Ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et réformes institutionnelles : Eustache Muhanzi Mubembe
  • Ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire : Guy Loando Mboyo
  • Ministres

 

  • Ministre Des Finances : Nicolas Kazadi
  • Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention : Kamba Mulanda Samuel-Roger
  • Ministre de l’Agriculture : José Mpanda Kabangu
  • Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) : Tony Mwaba Kazadi
  • Ministre des Transports, des voies de communication et du désenclavement : Ekila Likombo Marc
  • Ministre de l’Emploi, du travail et de la prévoyance sociale : Mme Ndusi Ntembe Claudine
  • Ministre de la Pêche et de l’élevage : Adrien Bokele Djema
  • Ministre de L’industrie : Julien Paluku Kahongya
  • Ministre de l’Entrepreneuriat et des petites et moyennes entreprises : Zinga Birihanze Désiré
  • Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) : Muhindo Nzangi
  • Ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique : Gilbert Kabanda Rukemba
  • Ministre Des Mines : Antoinette Nsamba Kalambayi
  • Ministre Des Hydrocarbures : Didier Budimbu Ntubuanga
  • Ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC) : Augustin Kibassa Maliba Lubalala
  • Ministre Du Numérique : Désiré Cashmir Eberande Kolongele
  • Ministre Des Affaires Foncières : Aimé Sakombi Molendo
  • Ministre des Ressources hydraulique et de l’électricité : Olivier Mwenze Mukaleng
  • Ministre du Commerce Extérieur : Jean-Lucien Bussa Tongba
  • Ministre Des Droits Humains : Albert Fabrice Puela
  • Ministre du Genre, de la famille et des enfants : Masangu Bibi Muloko Mireille
  • Ministre du Tourisme : Didier Mazenga Mukanzu
  • Ministre des Communications et médias, porte-parole du gouvernement : Patrick Muyaya Katembwe
  • Ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires et de la solidarité nationale : Modeste Mutinga Mutushayi
  • Ministre de la Formation professionnelle et des métiers : Antoinette Kipulu Kabenga
  • Ministre de la Jeunesse, de l’initiation à la nouvelle citoyenneté et de la cohésion nationale : Yves Bunkulu Zola
  • Ministre des Sports et des loisirs : François Kabulo Mwana Kabulo
  • Ministre de la Culture, des arts et du patrimoine : Catherine Katumbu Furaha
  • Ministre des Relations avec le Parlement : Anne-Marie Karume Bakaneme
  • Ministre près le Président de la République : Nana Manuanina Kihimba
  • Ministre déléguée près le ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires, et de la solidarité nationale Chargé des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables : Irène Esambo Diata

Vice-ministres :

  • Vice-ministre de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires coutumières : Jean-Claude Molipe Mandongo
  • Vice-ministre des Affaires étrangères : Bandu Panzu Crispin
  • Vice-ministre de la Justice : Mambu Lawu Thadée
  • Vice-ministre du Plan : Bitika Omana Pascal
  • Vice-ministre du Budget : Elysée Bokumuamua Maposo
  • Vice-ministre de la Défense nationale : Adubango Awoto Samy
  • Vice-ministre des Finances : Onyege Nsele Mimpa
  • Vice-ministre des mines : Godard Motemona Gibolum
  • Vice-ministre de la Santé publique et de la prévention : Olen Obe A Nzem Serge
  • Vice-ministre de l’EPST : Aminata Namasiya Bazego
  • Vice-ministre des Hydrocarbures : Moleka Nsolo Wivine
  • Vice-ministre des transports et des voies de communication : Kilubu Kutuna Séraphine

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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Le tribalisme institutionnel en RDC : un frein majeur au développement national

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La République Démocratique du Congo (RDC), pays d’une immense diversité ethnique et culturelle, fait face à un défi de taille : le tribalisme institutionnel. Ce phénomène, s’est amplifié ces dernières années et constitue un obstacle majeur au développement harmonieux du pays. Notre analyse se penche sur la manière dont cette pratique s’est enracinée dans les sphères religieuses et académiques, deux piliers essentiels de la société congolaise.

L’héritage colonial et ses répercussions actuelles

L’histoire de la RDC est profondément marquée par son passé colonial. La stratégie du “diviser pour régner” employée par les autorités belges a laissé des cicatrices durables dans le tissu social du pays. Cette politique a exacerbé les divisions ethniques, créant un terrain fertile pour le tribalisme qui persiste jusqu’à aujourd’hui.

Les données démographiques, bien qu’anciennes, témoignent de la complexité ethnique du pays. Le dernier recensement officiel, datant de 1984, dénombrait plus de 350 groupes ethniques distincts. Cette diversité, qui pourrait être une source de richesse culturelle, est souvent instrumentalisée à des fins politiques et économiques.

Les communautés religieuses : un miroir des divisions ethniques

Les grandes communautés religieuses de la RDC, notamment les églises évangéliques, sont au cœur de cette problématique. Des observations sur le terrain et des analyses de la composition des organes de direction de ces institutions révèlent une tendance inquiétante à la surreprésentation de certains groupes ethniques.

Prenons l’exemple de la Communauté Baptiste du Centre de l’Afrique (CBCA), une institution majeure dans l’est du pays. Bien qu’opérant dans une région multi-ethnique, la composition de ses instances dirigeantes semble favoriser de manière disproportionnée les membres d’une ethnie particulière.

De même, la Communauté Presbytérienne de Kinshasa (CPK), qui se veut une église nationale, présente une structure de leadership qui reflète une forte concentration régionale, avec une majorité de ses cadres supérieurs provenant d’une seule province.

Ces pratiques, loin d’être isolées, semblent être répandues dans de nombreuses institutions religieuses à travers le pays. Elles soulèvent des questions importantes sur l’inclusivité et l’équité au sein de ces communautés, censées promouvoir l’unité et l’égalité.

Le monde académique : reproduction des schémas tribaux

Le secteur de l’enseignement supérieur n’échappe pas à cette dynamique. Des observations dans plusieurs universités majeures du pays, tant publiques que privées, mettent en lumière des schémas similaires de favoritisme ethnique.

L’analyse de la composition du corps professoral et des postes administratifs dans certaines institutions révèle une surreprésentation flagrante de certains groupes ethniques. Cette situation est particulièrement prononcée dans les universités régionales, où le corps enseignant et l’administration reflètent souvent la composition ethnique locale, au détriment de la diversité nationale.

Cette pratique a des conséquences graves sur la qualité de l’enseignement et de la recherche. Elle limite la diversité des perspectives, freine l’innovation et perpétue un système où le mérite est souvent secondaire par rapport à l’appartenance ethnique.

Impact sur le développement national

Les répercussions du tribalisme institutionnel vont bien au-delà des murs des églises et des campus universitaires. Elles affectent profondément le développement économique et social du pays dans son ensemble.

Les indicateurs de développement placent systématiquement la RDC parmi les pays les moins avancés. Selon l’Indice de Développement Humain, la RDC se classe régulièrement dans le dernier quart du classement mondial. Bien que de nombreux facteurs contribuent à cette situation, le tribalisme institutionnel joue un rôle non négligeable en entravant la méritocratie et l’allocation efficace des ressources humaines.

Dans le secteur privé, des enquêtes menées auprès d’entrepreneurs révèlent que la discrimination basée sur l’origine ethnique reste un obstacle majeur dans l’accès aux opportunités d’affaires et aux financements. Cette situation freine l’innovation et la croissance économique, privant le pays de talents et d’idées qui pourraient contribuer à son développement.

Le jeu dangereux des alliances politiques

L’analyse des nominations à des postes clés au sein des institutions religieuses et académiques révèle souvent des coïncidences troublantes avec les changements politiques au niveau national ou provincial. Ces observations suggèrent l’existence d’un système d’échange de faveurs entre certaines communautés religieuses, des universités et le pouvoir politique.

Ce système de clientélisme basé sur l’appartenance ethnique perpétue un cercle vicieux où le mérite et les compétences sont relégués au second plan. Il contribue à maintenir en place des structures de pouvoir qui ne reflètent pas la diversité du pays et ne servent pas nécessairement ses intérêts à long terme.

Vers des solutions : initiatives et perspectives

Face à ce constat, des voix s’élèvent dans la société civile congolaise pour demander un changement. Des propositions émergent, telles que l’instauration de quotas ethniques dans les institutions publiques et parapubliques pour garantir une représentation équitable de toutes les communautés.

Certaines universités ont commencé à mettre en place des programmes visant à promouvoir la diversité ethnique au sein de leur corps enseignant et étudiant. Bien que ces initiatives soient encore à leurs débuts, elles représentent un pas dans la bonne direction.

L’inclusion : un défi pour l’avenir de la RDC

Le tribalisme institutionnel en RDC est un phénomène complexe, profondément enraciné dans l’histoire et la culture du pays. Son éradication nécessitera des efforts concertés de la part de tous les acteurs de la société congolaise.

La lutte contre cette pratique est essentielle pour l’avenir du pays. Elle est indispensable pour garantir l’égalité des chances pour tous les Congolais, indépendamment de leur origine ethnique, et pour permettre au pays de tirer pleinement parti de la richesse de sa diversité.

Le chemin vers une société plus égalitaire et méritocratique sera long, mais il est crucial pour la cohésion nationale et le développement durable du pays. Les années à venir seront déterminantes pour voir si la nation congolaise saura relever ce défi et transcender ses divisions pour construire un avenir commun prospère.

Franck Tatu


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