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RDC : Zoom sur Jules Alingete Key, le nouvel homme de confiance du chef de l’Etat à l’IGF (Portrait )

Sa plus grande contribution pour la nation pendant ces trois derniers mois reste sa participation active dans l’équipe-choc conduite par Acacia Bandubola Mbongo, ministre de l’Economie nationale, qui a réussi la baisse des produits pétroliers. Au ministère de l’Economie, Jules Alingete a été l’homme de confiance de la ministre et a fait parti de son pré carré décisionnel.
Fin technicien, discret, courtois, compétent et surtout très ferme dans ses décisions, cet ancien de l’Institut technique commerciale Bikanga dans la commune de Kisenso ( 1983 avec 71 %), a été recruté sur concours à l’Inspection Générales des Finances (IGF). Il y a entrepris une longue et prestigieuse carrière dans son administration.
Une maison qu’il connait parfaitement bien après son recrutement en 1988 comme inspecteur des finances.
De janvier 1989 à janvier 1991, il commence comme inspecteur des finances stagiaire avant d’être confirmé à ce poste. En 1998, il est promu inspecteur principal au grade de Directeur avant de se voir couronner Inspecteur Général au grade de Secrétaire Général de l’administration publique.
Né à Kinshasa le 25 juin 1963, marié et père de deux enfants, Jules Alingete Key, le nouvel Inspecteur Général des Finances a reçu la confiance du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour le contrôle des finances de l’Etat, aussi bien au niveau central que provincial, en cette période de lutte contre le coulage des recettes et le détournement.
Plusieurs observateurs indiquent qu’il a donc un rôle crucial, si pas clé, dans l’assainissement des finances publiques, et par ricochet, au futur bilan que va présenter le Président de la République à la fin de son mandat.
Ce natif originaire de la province de Maï Ndombe, a pu obtenir plusieurs détachements comme, entre autres, conseiller au ministère des Finances, coordonnateur au cabinet du gouverneur de la ville de Kinshasa de 1997 à 2000, commissaire aux comptes à la REGIDESO de 2006 à 2018, directeur des recettes à la DGRKde (2008 à 2010), conseiller spécial du gouvernement en matière du climat des affaires et, avant sa promotion, il était directeur de cabinet adjoint au ministère de l’Economie nationale.
Plusieurs fois, lors de la conférence sur l’Amélioration du climat des affaires en RDC organisée par le gouvernement en 2017, il n’avait pas hésité de faire un diagnostic sans complaisance de l’IGF et avait déjà milité pour une reforme en profondeur de ce service devant les débâcles de la gestion des finances publiques.
« Jules Alingete Key est capable de faire bouger les lignes et surtout de faire imprimer une discipline dans la gestion des finances publiques », confie un de ses anciens collègues aujourd’hui député national.
Expert comptable agréé, membre de l’ONEC et expert en fiscalité et audit, Jules Alingete Key se dit lui-même prêt à assumer ses nouvelles fonctions avec responsabilité pour appuyer le chef de l’Etat dans sa mission de restauration de l’Etat de droit, mais aussi et surtout pour l’intérêt de la nation.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Moïse Moni Della salue la main tendue de Félix Tshisekedi à Paul Kagame et appelle à un même esprit de réconciliation nationale

La main tendue de Félix Tshisekedi à son homologue rwandais Paul Kagame, en marge du Forum Global Gateway à Bruxelles, continue de susciter des réactions contrastées. Parmi les voix les plus marquantes figure celle de Moïse Moni Della, ancien vice-ministre de la Presse et de l’Information, qui y voit un geste de grandeur politique et de realpolitik assumée.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 9 octobre, le coordonnateur du Camp de la Nation (CANA) et président du parti des Conservateurs de la nature et des démocrates (C.O.N.A.D.E.) a salué « l’attitude conciliante et tolérante du président Tshisekedi envers Paul Kagame », y voyant une démarche courageuse, tournée vers la paix et la stabilité régionale.
« Tendre la main et négocier n’est pas une faiblesse ni une capitulation », a affirmé Moïse Moni Della, soulignant que cette ouverture relève plutôt « d’une haute stratégie politique, d’une vision d’homme d’État qui sait que le roseau plie mais ne rompt pas ».
Pour le vice-ministre honoraire, cette posture du chef de l’État devrait désormais s’appliquer à l’intérieur même du pays. Il appelle Félix Tshisekedi à manifester le même esprit d’apaisement et de dialogue envers « ses frères de l’opposition armée et non armée tels que Corneille Nangaa, Moïse Katumbi, Joseph Kabila ou encore les représentants des Églises catholique et protestante », tous engagés dans des démarches de réconciliation nationale.
« Aujourd’hui où le pays est menacé de “Yougoslavisation”, la cohésion nationale devient un impératif politique », avertit Moni Della. « Le Président, en tant que père de la Nation et magistrat suprême après Dieu sur cette terre du Congo, a raison de chercher la paix des braves. »
Une invitation à la realpolitik et à la réconciliation nationale
Dans une analyse aux accents philosophiques et historiques, Moïse Moni Della rappelle que « la politique n’a ni ennemis éternels, ni amis éternels », citant l’exemple de la réconciliation franco-allemande après des décennies de guerre. Il en appelle à une « sincérité mutuelle » entre les dirigeants de la région et à une politique d’équilibre, capable de préserver les intérêts vitaux de la République démocratique du Congo.
« Si la main tendue du Président Tshisekedi peut éviter la balkanisation du pays et favoriser son retour à la paix, alors c’est un prix que tout patriote devrait accepter de payer », a-t-il conclu, réaffirmant son soutien « au nom du Camp de la Patrie » à la démarche présidentielle.
Un appel à l’unité face aux défis de l’heure
Dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est et politique crispé à l’intérieur, cette prise de position de Moïse Moni Della se veut un plaidoyer pour une realpolitik de la cohésion nationale. L’ancien membre du gouvernement plaide pour un dialogue inclusif, une “paix des braves” entre Congolais, et une diplomatie ouverte mais ferme, afin que la RDC retrouve sa vocation de puissance et de stabilité au cœur du continent africain.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET