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RDC/USA: La secrétaire adjointe Monica Medina à Kinshasa et Goma pour renforcer le partenariat pour préserver le Bassin du Congo et répondre aux défis sanitaires, y compris le COVID-19

Au cours de sa première visite sur le continent africain, la secrétaire adjointe chargée de la Direction des océans et des affaires écologiques et scientifiques (OES) du Département d’État s’est rendue en RDC du 20 au 25 février pour discuter de la poursuite de la coopération entre les États-Unis et la RDC, sous l’administration Biden, en vue de répondre à la crise climatique, de promouvoir la biodiversité, de lutter contre les crimes environnementaux et de renforcer les systèmes de soins de santé. Sa visite a souligné nos efforts visant à assurer que le Partenariat privilégié pour la paix, la prospérité et la préservation de l’environnement (PP4PPP) produisent des résultats pour les peuples américains et congolais.
Le président Félix Tshisekedi et la secrétaire adjointe Medina ont discuté de la façon dont les États-Unis et la RDC peuvent coopérer pour honorer les engagements pris à la Conférence des
Parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), en particulier s’agissant des efforts pour sauvegarder les écosystèmes importants, telle que la deuxième plus grande forêt équatoriale de la Terre, le Bassin du Congo, pour répondre à la crise climatique.
Ils ont aussi discuté du rôle que l’initiative Build Back Better World (B3W) du président Biden pourrait jouer pour soutenir les objectifs environnementaux de la RDC.
Lundi dernier, la secrétaire adjointe a participé à une réunion virtuelle des ministres de l’environnement du Bassin du Congo, accueillie par la vice-premier ministre chargée de l’environnement, Eve Bazaiba, et a discuté séparément avec l’équipe de la vice-premier ministre des progrès vers la conception et la mise en œuvre d’une Politique forestière qui couvre l’utilisation des terres, la gestion des concessions forestières et les produits forestiers, et qui intègre également les changements climatiques.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita