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RDC/Tunisie : l’ambassadeur Rmili plaide pour la relance du projet d’extraction du gaz méthane du lac Kivu

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L’ambassadeur de Tunisie en RDC, Bouzekri Rmili, a plaidé pour une relance du projet d’extraction du gaz méthane du lac Kivu ( Est de la RDC). C’est une société tunisienne, convient-il de rappelé, qui avait remporté depuis 2013 ce marché après des appels d’offres.

Le diplomate s’exprimait ainsi, ce mardi 9 juin 2020, à l’embarquement des ressortissants tunisiens vers leur pays à l’aéroport international de Ndjili.

Ce projet d’un montant de 163 millions USD, concerne le développement durable, pourra contribuer à l’électrification de la région et surtout protégera les populations des explosions des gaz ainsi que de son exploitation propre.  » Jusqu’à maintenant les choses traînent non pas à cause de la partie tunisienne qui a rempli toutes les conditions requises », a déploré le diplomate qui a évoqué le dossier de la même société PPM ( Raffinerie, rétablissement, réaménagement et rénovation d’une raffinerie) et création d’une autre raffinerie.

Il a sollicité pour ce faire l’implication des deux chefs d’État pour debloquer ce projet, proposant par la même occasion une visite du Président Félix Antoine Tshisekedi en Tunisie et celle du Président tunisien en RDC. « J’espère, après cette pandémie du Covid19, organiser la visite du Président Tshisekedi en Tunisie et celle de son frère tunisien à Kinshasa parce que persuadé qu’avec les deux visites d’État, les choses vont se débloquer et grâce à cet amour entre les deux peuples, on fera des miracles », a soutenu le diplomate tunisien.

*Le niveau de relations pas encore à la hauteur du potentiel des deux pays*

Les relations entre la RDC et la Tunisie ne sont pas encore à la hauteur des potentialités de deux pays, a reconnu le diplomate, affirmant que les deux pays frères, partageant une histoire commune et un avenir commun, ont intérêt à développer davantage des relations bilatérales dans tous les domaines et non seulement l’enseignement.

Dans ce dernier volet, la Tunisie accorde à la RDC une cinquantaine de bourses pour la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, notant que quelques 3000 jeunes congolais étudient dans les universités tunisiennes.

L’ambassadeur a effectué le déplacement de l’aéroport de Ndjili pour assister au départ ressortissants tunisiens bloqués en RDC et à l’arrivée de 15 ressortissants congolais en confinement en Tunisie pour cause du Covid19.  » C’est un plaisir et un honneur pour nous en tant qu’ambassadeur d’avoir contribué au rapatriement des frères et sœurs de la RDC qui étaient bloqués en Tunisie », a déclaré le diplomate saluant les relations stratégiques entre les deux pays. Il a aussi rappelé que feu président tunisien Habib Bourguiba, était un ami intime de l’ancien président le maréchal Mobutu Sese Seko.

Un des Congolais bénéficiaires de cette opération, Charles Muanda, chef des travaux à l’INBTP, a salué l’implication du gouvernement dans le rapatriement des Congolais confinés en Tunisie où il a fait plus de six mois pour des recherches dans les domaines de l’hydraulique et de l’environnement pour un doctorat.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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