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RDC : Sele Yalaghuli fait adopter des mesures fortes pour mettre fin à l’évasion des primes dans le secteur des assurances
Après sa promesse faite au début du mois de septembre de demeurer aux côtés de l’ARCA pour l’accompagner dans la mise en œuvre des réformes courageuses engagées depuis lors pour consolider le marché des assurances, le ministre des Finances José Sele Yalaghuli vient de passer à l’action.
En effet, la 50e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 25 septembre 2020 sous la direction du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi a adopté le rapport présenté par l’argentier national pour lutter contre l’évasion des primes dans le secteur des assurances en République démocratique du Congo.
Sur base du rapport fourni par l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), rapporte le compte rendu de la réunion, le Ministre des Finances José Sele Yalaghuli a fait le constat de l’évasion des primes d’assurances, principalement de la part des opérateurs économiques (miniers, pétroliers, importateurs,…).
En effet, ceux-ci violent les prescrits de l’article 286 du Code des Assurances. Aux termes de cette disposition, il est interdit de souscrire une assurance directe à l’étranger pour un risque concernant une personne, un bien ou une responsabilité situés sur le territoire national ou auprès d’une entreprise non-agréée pour réaliser des opérations en RDC.
Pour lutter contre cette évasion des primes, le Ministre a soumis au gouvernement des propositions, dont celle du respect strict de l’article 286 du Code des Assurances ; d’appui à l’ARCA dans son programme de lutte contre l’illégalité, en collaboration avec les services spécialisés de l’Etat ; de soutien financier au programme de réforme du secteur des Assurances.
Rappelons-le, lors de sa visite, José Sele Yalaghuli a été porteur d’un message aussi bien d’espoir que de réconfort pour la jeune équipe. Tout en saluant le leadership de son directeur général, Alain Kaninda, qui, parti de rien, est parvenu à donner une forme à cette structure de l’Etat.
“Dans une société où il n’y a pas d’assurances crédibles et fiables, l’économie ne peut pas atteindre son plein. Vous êtes le pionnier pour la modernisation du secteur des assurances en République démocratique du Congo”, avait déclaré le ministre des Finances, dans son mot de circonstances, comme pour soutenir davantage cette structure de l’État à travailler d’arrache-pied pour assainir le secteur des assurances en République démocratique du Congo.
Et d’ajouter: ” l’accompagnement, vous l’avez, Pour preuve, je suis là pour vous le confirmer. Ne doutez pas que je vais vous accompagner tant que je suis là. Donc, tous les problèmes qui touchent à l’ARCA devraient me toucher personnellement…”
En sa qualité de ministre de tutelle et comme tout bon père de famille, l’argentier national José Sele Yalaghuli avait conclu son mot par une interpellation : “Aidez-moi à mieux vous aider”.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Santé
Une gestion de la Santé Publique à la sauce Congolaise : Monkey-Pox et l’horreur à Masina
Lorsque l’on évoque les conditions de santé publique en RDC, on pourrait s’attendre à des récits tragiques, à des cris de détresse, à une colère légitime face aux manquements d’un système qui semble avoir oublié son devoir envers ses citoyens. Mais que dire alors de la gestion de la Monkey-Pox au centre Socimex à Masina Quartier 3 ?
Un véritable chef-d’œuvre d’ineptie et d’irresponsabilité qui frôle l’indécence. Imaginez un instant des malades entassés dans une pièce sans fenêtres, sans toilettes, sans urinoirs. Une véritable cellule d’isolement pour les malheureux, où l’on pourrait croire que la maladie n’est pas le seul fléau à affronter. L’odeur, la crasse, le manque d’hygiène sont autant de témoins d’une gestion calamiteuse qui fait frémir.
Si vous pensiez que la maladie était le pire des maux, attendez de voir comment on traite ceux qui souffrent. Le gouvernement congolais, et en première ligne le Ministre de la Santé Roger-Samuel Kamba, semble avoir décidé que la dignité humaine était un luxe dont on pouvait se passer. Il est ahurissant de constater que dans la capitale, au cœur de l’action, des Congolais soient livrés à eux-mêmes.
Des malades qui sont traités comme des animaux, obligés à vivre dans des conditions infra-humaines. Que dire alors de ceux qui se trouvent dans des provinces reculées, dans des recoins inaccessibles ? Si ces malades à Masina sont déjà traités comme des pestiférés, que peut-on imaginer pour ceux qui sont encore plus isolés ? C’est indécent et indigne de notre pays.
On peut légitimement se demander si le gouvernement a seulement un plan, ou s’il navigue à vue, avec une nonchalance déconcertante. Monsieur Roger-Samuel Kamba, ce ministre qui semble avoir pris la santé publique pour une farce, doit se poser la question suivante : où est le respect des droits humains dans cette débâcle ? Le comble est que notre Ministre de la Santé est satisfait de son travail.
Son attitude indifférente, presque désinvolte, en dit long sur la perception qu’il a de sa fonction. Faut-il vraiment qu’il attende que la situation devienne encore plus catastrophique avant d’agir ? La santé des Congolais ne devrait pas être une option, mais une priorité. Il est grand temps que des responsabilités soient établies et que des sanctions soient prononcées.
L’inaction devant un tel désastre est tout simplement inacceptable. Les Congolais méritent mieux que cette gestion calamiteuse, et il est temps que ceux qui sont censés veiller sur leur bien-être soient appelés à rendre des comptes. La santé n’est pas un jeu, et encore moins un terrain de jeu pour l’incompétence. La vidéo devenue virale est révoltante.
Dans un pays où la dignité humaine devrait primer, il est déconcertant de voir à quel point la vie de ceux qui souffrent est traitée avec tant de désinvolture. La Monkey-Pox n’est pas qu’une maladie ; elle est le reflet d’un système qui, à tous les niveaux, doit se remettre en question. Un incompétent est comme un bateau sans gouvernail : il dérive sans but et finit toujours par sombrer.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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