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RDC/Politique : Mike Mukebayi tourne le dos à Moïse Katumbi
Se confiant à nos confrères de politiquerdc.net, le député provincial élu sur la liste du Mouvement Social (MS) de Pierre Lumbi a déclaré qu’il se retirait de Ensemble pour le changement.
« J’aimerais informer l’opinion publique qu’à partir de ce jour, je ne suis plus membre de l’Ensemble pour le changement. Je pense qu’en validant la victoire de Félix Tshisekedi, cette structure politique me paraît désormais opportuniste et sans idéal d’un combat pour l’intérêt du peuple congolais », a déclaré cet ancien journaliste.
Pour Mike Mukebayi, ce revirement de « Ensemble pour le changement » est une insulte au peuple congolais : « je ne me reconnaîs pas en cette déclaration de Ensemble pour le changement, des milliers des gens se sont mobilisés derrière la démarche de MartinFayulu, on ne peut pas les humilier de la sorte « .
Au passage, Mike Mukebayi pointe un doigt accusateur à l’endroit de son collège député Delly Sessanga, secrétaire général de Ensemble pour le changement d’être à la base de ce spectaculaire revirement. Il regrette ainsi, pour reprendre son propos, de voir « un pourri » tel que Sessanga maintenu dans les structures hiérarchiques de ce mouvement alors qu’il n’arrête pas de porter les coups de couteau aux tuiles de celui-ci, rappelant en cela son soutien à la candidature de Tshisekedi à la dernière présidentielle. Pour lui, Delly Sessanga a été utilisé pour torpiller sans cesse les efforts fournis pour un véritable changement.
« Néanmoins, je préfère rester membre du Mouvement Social de Pierre Lumbi , mais je ne soutiendrai plus jamais une quelconque action ou décision de Ensemble pour le changement. Car, je n’accepterais en aucun cas de trahir ma conscience pour soutenir un pouvoir issu des arrangements politiques et caractérisé d’une fraude massive », a -t-il renchéri.
Pour rappel, cette décision de Mike Mukebayi intervient quelques heures après la déclaration lue par Pierre Lumbi où Ensemble pour le changement vennait de reconnaître Félix Tshisekedi comme l’unique président de la République proclamé par la CENI et investit par la cour constitutionnelle.
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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