À la Une
RDC : peine de mort pour les musulmans auteurs des violences au stade des Martyrs !

Débutée à 14 heures, le vendredi 14 mai, l’audience en flagrance des
musulmans auteurs des violences au stade des Martyrs à l’occasion de la fin du Ramadan a pris fin ce samedi 15 mai à 5 heures du matin au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.
Dans son verdict, le Tribunal s’est dit incompétent pour statuer sur le sort du premier groupe d’accusés, car mineurs. Il a décidé de les renvoyer auprès de leur juge naturel, le Tribunal pour enfants.
Cependant, les juges ont décidé la condamnation à la peine de mort pour les auteurs de ces violences constitués en association des malfaiteurs.
Pour ceux qui sont accusés de « rébellion » et « coups et blessures », ils ont écopé de 5 ans d’emprisonnement. Un autre groupe d’accusés a été acquitté.
Notons que les avocats de la défense avaient plus tôt, durant le procès, évoqué l’inexistence d’une association des malfaiteurs, encore moins d’une rébellion. Pour eux, il s’agit plutôt d’une « chasse aux musulmans ». Certains ont même évoqué une erreur d’appréciation du ministère public.
Quant à la partie civile, outre les peines d’emprisonnement, elle avait plaidé pour la réparation de l’ordre de 200.000 USD de la part de la Comico et 200.000 autres USD de la part du cheikh Abdallah Mangala.
La pomme de discorde
Le conflit de leadership entre Cheikh Abdallah Mangala et Youssef Djibondo, est à la base des affrontements entre fidèles antagonistes, le jeudi 13 mai 2021 au stade de Martyrs, causant des dégâts matériels et humains graves, notamment mort d’homme.
En effet, la célébration de la clôture du ramadan à Kinshasa a donné l’occasion à ces protagonistes de se régler des comptes sur fond d’une barbarie d’un autre âge. Des véhicules brûlés, des biens matériels vandalisés, ainsi que des blessés graves.
Ces violences perpétrées sont la face visible d’un iceberg des tensions existant au sein de la communauté musulmane depuis que l’Imâm Youssef Djibondo est porté à sa tête.
Présenté comme un homme frustré qui n’aurait pas accepté sportivement de céder son siège de guide, Abdallah Mangala continue jusqu’à ce jour de revendiquer sa légitimité.
À la veille de la fête d’Aïd Moubarak, apprend-t-on, ces deux autorités ont dû payer chacun de son côté un paquet au gestionnaire du stade des Martyrs, en vue d’organiser ce cérémonial. Avant même le jour-j, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa Gentiny Ngobila a tenté une réunion de réconciliation avec les deux imams en leur recommandant même de prier ensemble. Les deux hommes n’ont pas pu conscientiser leurs partisans. Faute de temps ou volontairement? La question reste posée.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Célébration de 10 ans du Code des Assurances : « bilan et perspectives pour un secteur plus résilient »

Le ministère des Finances, en collaboration avec l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), a célébré ce mercredi 19 mars 2025, le 10ᵉ anniversaire de la promulgation du Code des Assurances en République Démocratique du Congo. Placée sous le thème « 10 ans du Code des Assurances : Bilan, enjeux et perspectives pour un secteur d’assurance plus résilient et inclusif », cette conférence a réuni les principaux acteurs du secteur afin d’évaluer les progrès réalisés et les défis restants. L’événement s’est tenu au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, en face du Palais du Peuple.
La rencontre a débuté par le mot de bienvenue prononcé par le Directeur de cabinet du ministre des Finances, qui a souligné l’importance de cette commémoration pour le développement du secteur des assurances en RDC.
Prenant la parole, le Professeur Émérite Gérard Balanda Mikuin, avocat au barreau près la Cour de cassation et Conseil d’État, est revenu sur l’histoire de la Société Nationale d’Assurances (SONAS), créée en 1966. Il a précisé que contrairement à certaines idées reçues, la SONAS n’avait jamais bénéficié de fonds publics pour son lancement.
« Sa création a été financée par des fonds propres de son premier Directeur Général, Baudouin Kabisi et de son assistant », a-t-il affirmé.
De son côté, J.B. Dinanga, représentant du président de l’Association des Contrôleurs des Assurances en Afrique Centrale (ACAC), a mis en lumière le faible taux de pénétration des assurances dans le pays.
« Le taux de pénétration des assurances reste faible, alors que les dégâts sont nombreux. La solution est de renforcer le contrôle des assurances obligatoires », a-t-il plaidé.
Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde a pris la parole pour présenter un état des lieux du marché des assurances en RDC, mettant en avant les progrès réalisés depuis la libéralisation du secteur. Il a notamment insisté sur : L’augmentation du nombre de sociétés d’assurance depuis l’ouverture du marché, ce qui a permis une plus grande diversité d’offres et une meilleure couverture des risques, des défis liés à l’application effective des assurances obligatoires, pointant du doigt la nécessité d’un contrôle accru pour garantir le respect des obligations légales, L’importance de l’éducation financière et de la sensibilisation du public afin de renforcer la culture de l’assurance en RDC et les perspectives d’avenir, avec l’ambition de rendre le secteur plus inclusif et de favoriser son expansion à travers des réformes adaptées.
Bilan et perspectives : la vision de l’ARCA
L’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) a présenté un rapport détaillé sur les évolutions du marché congolais de l’assurance au cours des dernières décennies. Parmi les points essentiels, il a été souligné : l’essor des sociétés privées d’assurance, qui ont contribué à dynamiser le secteur et à améliorer la qualité des services, le renforcement du cadre réglementaire, avec des réformes visant à garantir plus de transparence et de fiabilité dans les transactions et les défis structurels, notamment la nécessité d’accroître la pénétration des assurances dans l’économie nationale et de mieux protéger les assurés.
En conclusion, le ministère des Finances et l’ARCA ont insisté sur l’importance de poursuivre les efforts pour moderniser et solidifier le secteur. Un point de presse a été tenu à l’issue de la cérémonie par les directeurs généraux et directeurs généraux adjoints de l’ARCA, réitérant les principaux messages évoqués lors de la conférence.
Cette célébration des 10 ans du Code des Assurances marque ainsi une étape clé dans la construction d’un marché d’assurance plus robuste et mieux adapté aux réalités économiques du pays.
Dorcas Mwavita/CongoProfond.net
There is no ads to display, Please add some