K-WA Advertising

Connect with us

À la Une

RDC : mobilisation pour accompagner Fayulu devant la justice ce lundi 6 mai

Published

on

 

Visé par une enquête judiciaire, Martin Fayulu Madidi doit répondre ce lundi 06 mai à une convocation de la police judiciaire pour des accusations d’« incitation à la haine ethnique ».

Cette convocation fait suite à une enquête ouverte à la suite d’une plainte déposée contre le président de l’Ecidé accusé d’« incitation à la haine ethnique ».

Des proches du candidat malheureux au scrutin de décembre 2018 dénoncent, pour leur part, une tentative « d’intimidation » pour le faire taire définitivement.  » Martin Fayulu étant devenu l’homme à abattre par la coalition FCC-CACH, » a affirmé à CONGOPROFOND. NET un membre de son entourage.

Indéfectible allié de Martin Fayulu, le rappeur Alex Dende alias  » Lexxus Legal » a lancé un appel vibrant à leurs partisans, sur les réseaux sociaux, pour accompagner leur leader devant la justice ce lundi 6 mai 2019.

Déjà le mercredi dernier, certains d’entre eux ont brûlé des pneus et bloqué un tronçon du boulevard Lumumba vers Kingasani.

Notons que le concerné risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, voire plus, si les faits sont avérés.

Face à ce nouvel épisode de ce feuilleton électoral, des observateurs s’étonnent du silence des principaux soutiens du candidat Lamuka à la présidentielle, Katumbi et Bemba, jadis plus enclins à communiquer sur les intrigues politiques nationales.

Pour rappel, le 29 avril dernier dans une lettre adressée au commissaire général adjoint chargé de la police judiciaire, le procureur général près la Cour de cassation a ordonné l’ouverture d’une enquête sur Martin Fayulu, à la suite d’une plainte déposée contre lui le 18 février par un certain Jean-Claude Ngoy Lufuluabo.

Dans la plainte en question, on note une série des griefs dont l’« incitation à la haine ethnique, massacre des balubas, pillage, atteintes aux droits garantis, crime de génocide et crimes contre l’humanité ».

La coalition FCC-CACH pointée du doigt

Pour les membres de la coalition Lamuka, il ne fait aucun doute que cette plainte vient de la coalition FCC-CACH. « La coalition FCC-Cach [de Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, ndlr], qui n’arrive pas à résoudre les problèmes du peuple congolais, estime qu’il est plus facile d’intimider et de mettre hors d’état de nuire celui qui est le symbole de la cohésion nationale, le président légitime Martin Fayulu », a affirmé à Jeune Afrique, Steve Kivuata, un des porte-paroles de la coalition Lamuka.

Et d’ajouter :
« Ces accusations sont gratuites, c’est une instrumentalisation de part de la justice congolaise », a-t-il dénoncé, précisant que « Martin Fayulu a démontré lors de l’élection qu’il pouvait mettre toutes les communautés ensemble, qu’elles viennent du centre, de l’est ou de l’ouest du pays ».

Des appels à la violence et à la haine observés dans les meetings de Fayulu

Les manifestations publiques organisées par Martin Fayulu depuis sa défaite aux élections de décembre 2018 ont été émaillées d’appels de ses partisans à l’insurrection, à la violence et à la haine tribale.

Malgré les condamnations de ces appels par Martin Fayulu et d’autres leaders de la coalition Lamuka, ils ont continué de plus belle.
Par exemple, le 28 avril dernier lors du retour au pays du candidat malheureux Martin Fayulu, ses partisans ont demandé ouvertement des armes pour lancer un soulèvement populaire.
 » Eeeeeh pesa biso minduki eeeeh  » ( Eeeeeh donnez nous des armes!).

Vers la place Sainte Thérèse, plusieurs ont chanté:
 » Yahweee, Yahwee sala, Yahwee sala Félix akufa, Alanda tata na ye » ( Yahvé fait en sorte que Félix meurt et qu’il rejoigne son feu père).

Il y a de quoi s’interroger sur le silence coupable de Martin Fayulu face à ses chants hostiles?

Rappelons aussi que début février, un groupe de personnes se revendiquant comme des partisans de Martin Fayulu avaient notamment été filmé dans la commune de Masina, à Kinshasa, en scandant des chants hostiles aux balubas, des ressortissants des provinces de la région du Kasaï, d’où est originaire l’actuel président Félix Tshisekedi. Des situations similaires ont depuis été rapportées dans le Kwilu, province d’origine de Martin Fayulu.

L’on parle même des non originaires qui ont été tués ou dont les commerces ou les maisons ont été brûlés. Certains ont dû fuir leurs quartiers à cause de l’hostilité.

Du côté de l’intéressé lui-même, il a à maintes reprises utilisés les termes discourtois et injurieux à propos du Chef de l’Etat dont entre autres « pantin », « placebo » ou encore « tricheur ».

Cerise sur le gâteau, Martin Fayulu a réclamé le 28 avril la démission de l’actuel président, en demandant aux Congolais de suivre l’exemple des populations algérienne et soudanaise, « qui n’ont pas attendu un mot d’ordre pour agir ».
Ce qui est visiblement un appel à l’insurrection et au soulèvement populaire, conclue-t-on du côté de Limete, siège du principal parti au pouvoir, l’UDPS.

Réaction immédiate de CACH

Tryphon Kin-Kiey Mulumba, coordonnateur de la coalition Cap pour le changement (Cach) dans le grand Bandundu, a fustigé les propos de Martin Fayulu 24h après son meeting de Sainte Thérèse.

Il lui a rappelé les prescrits de l’alinéa 2 de l’article 64 de la Constitution, qui stipule que « toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’État. Elle est punie conformément à la loi ».

Et d’ajouter:
« qu’il existe des lois et des magistrats au Congo, et s’il n’entend pas intervenir dans l’administration de la justice, c’est à la justice de faire son travail ».

Une procédure risquée

Si la justice doit effectivement jouer son rôle en toute indépendance, la procédure est tout de même risquer.
Et ce, au regard de la situation politique actuelle marquée par une forte tension interne et une instabilité des institutions.

« La situation risque de se retourner contre les autorités du pays.
Le pays n’est pas assez stable sur le plan institutionnel.
Cette action en justice risque d’embraser le pays si l’on y prend garde», a estimé un député de CACH sous anonymat.

Fayulu risque de se retrouver seul dans ce bras de fer judiciaire.
D’autant plus qu’il est le seul des leaders de Lamuka a adopté un langage proche de l’APARECO d’Honoré Ngbanda.

La présidence de Lamuka mué en plateforme politique lui étant retirée, il devra patienter dans quinze mois pour la retrouver dans un contexte marqué sur la course au poste de porte-parole de l’opposition.

Or dans la guerre, tous les coups sont permis.

Wait and see.

TMB/ CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some
Spread the love

À la Une

Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

Published

on

Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


There is no ads to display, Please add some
Spread the love
Continue Reading

Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte