Politique
RDC : l’UDPS Joseph Bulabula invite la commission de discipline du parti à convoquer Eteni Longondo « pour des fautes graves commises »

Au cours d’une conférence de presse tenue ce samedi 6 juillet, Joseph Bulabula l’un des communicateurs du parti politique Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’en est pris vivement à la lettre d’ Eteni Longondo, un cadre de ce parti présidentiel.
Dans cette lettre, Eteni Longondo a épinglé une série de problèmes qui minent le parti au pouvoir. Il a cité le système de gestion personnalisée du parti, le manque de planification et d’anticipation au sein de l’UDPS, le manque d’accompagnement opérationnel des structures de base de cette formation politique ainsi que le clientélisme.
En réaction, Joseph Bulabula estime qu’il s’agit d’une lettre « cousue des mensonges pour saper la bonne image de l’UDPS« . Il accuse son auteur de développer « une mauvaise foi » contre l’actuel dirigeant du parti Augustin Kabuya.
« Il est frustré parce qu’il voulait faire partie de l’équipe gouvernementale nouvellement mise en place en RDC« , a fait savoir Mr Bulabula.
Cependant, il demande à la commission nationale de discipline de l’UDPS d’entendre l’auteur de ce document, en vue des sanctions y relatives.
« Le style adopté par son texte n’a pas été cohérent, il a commis des fautes graves, affirmant des choses sans détenir des preuves. Il doit rapidement revenir sur ça pour qu’il ne puisse pas tomber sur le coup des sanctions telles que prévues dans le règlement intérieur de l’UDPS. Personnellement je ne pardonne pas pour ça, je vais inviter la commission nationale de discipline de le convoquer, l’auditionner pour qu’il réponde de ses actes conformément à l’article 64 de notre règlement intérieur« , a déclaré Joseph Bulabula.
Il a par ailleurs appelé les combattantes et combattants de cette formation politique à barrer la route à quiconque voudrait mener une action visant à ternir l’image de l’UDPS. « Il y a lieu que cela cesse une et une seule fois », dit-il.
*Convocation du congrès extraordinaire ?*
Joseph Bulabula n’est pas tout de même preneur, quant à l’idée de convoquer un congrès extraordinaire du parti politique UDPS, tel qu’exigé par l’ancien ministre de la santé publique dans sa lettre.
Le communicateur de l’UDPS affirme que l’urgence n’est pas de convoquer un congrès extraordinaire et que cette prise de position énerve les statuts, qui ne donnent aucune qualité à un membre du parti de convoquer un congrès extraordinaire de son gré.
» Qui convoque le congrès extraordinaire ? Eteni Longondo tout comme moi-même, nous sommes les membres simples, personne n’a qualité d’exiger la convocation d’un congrès extraordinaire du parti, cette prérogative est reconnue uniquement aux structures et organes statutaires, à l’instar la présidence du parti, la convention démocratique du parti, les fédéraux, etc. », a dit Joseph Bulabula.
Et de poursuivre : » Il dit vouloir organiser le congrès extraordinaire, ce congrès ne peut pas être convoqué par n’importe qui. Il oublie que pour convoquer le congrès, tout est prévu dans les statuts de l’UDPS, il ignore les matières si simples, pourtant il se dit ancien secrétaire de l’UDPS ».
En ce qui concerne les allégations liées à la gestion basée sur le clientélisme et le système personnalisé, Bulabula a martelé qu’aucune leçon de gestion ne peut provenir de Mr Longondo, au regard de différents cas de détournements dont il est auteur pendant qu’il fut ministre de la santé.
Il cite le détournement des fonds alloués à la riposte contre la pandémie de la maladie à Coronavirus pour lequel il a été arrêté. Mais aussi le détournement des fonds alloués à l’organisation des funérailles du feu Etienne Tshisekedi Wa Mulumba.
Willy Theway/ CONGOPROFOND.NET
Actualité
Jean Bakomito Gambu : le règne de l’improvisation, des promesses creuses et de l’immobilisme déguisé au Haut-Uele

Depuis son accession au gouvernorat, Jean Bakomito Gambu a érigé l’art de la procrastination en mode de gouvernance. Son bilan ? Une litanie de discours grandiloquents, des promesses aussi vides que son agenda de réalisations, et une province du Haut-Uélé qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans le marasme.
Quand le Gouvernorat se réduit à une « machine à paroles » et à des nominations clientélistes, le peuple trinque. À quand le réveil du peuple de Haut-Uélé pour mettre fin à ce Ministère de la parole, de ce Gouvernorat sans gouvernance ? Jean Bakomito, avocat de profession, a visiblement confondu son rôle avec celui d’un ministre itinérant de la communication. Il parle, annonce, promet, claironne… mais ne fait rien.
Le peuple du Haut-Uélé attend toujours ne serait-ce qu’une seule réalisation tangible pouvant rivaliser avec celles de l’ère Christophe Baseane Nangaa. Les routes ? Délabrées. Les hôpitaux ? Sous-équipés. Les écoles ? Délabrées. L’agriculture ? Abandonnée. L’emploi des jeunes ? Un mirage. Pour vous faire une idée de l’immobilisme actuel, il faut remonter à l’époque de feu Jean-Pierre Lola Kisanga d’heureuse mémoire.
Jean Bakomito Gambu est une grande illusion avec sa machine à promesses. Pendant tout ce temps passé à la tête de la province, le « gouverneur » multiplie les réunions stériles, les inaugurations fantômes et les déclarations tonitruantes qui ne débouchent sur rien. Son équipe ? Une brochette de nommés politiques, choisis non pour leurs compétences, mais pour satisfaire des alliés ainsi que leur loyauté aveugle.
Résultat : une administration pléthorique, inefficace, et une gabegie qui grève l’avenir de la province du Haut-Uélé. À chaque déplacement, c’est la même comédie : des annonces mirifiques, des engagements solennels… vite oubliés une fois les caméras éteintes. On nous parle de projets structurants, mais où sont-ils ? Où sont ces usines, ces infrastructures, ces investissements censés sortir le Haut-Uélé de la léthargie ?
Pire, les rares chantiers entamés traînent en longueur, comme si le temps n’avait aucune importance pour ce gouvernorat. Pendant ce temps, les populations endurent. Les paysans voient leurs récoltes pourrir faute de routes praticables. Les malades meurent dans des centres de santé sans médicaments. Les jeunes diplômés errent dans les rues, sans espoir d’embauche.
La question n’est plus de savoir si Jean Bakomito Gambu peut redresser la province, mais combien de temps le Haut-Uélé devra encore souffrir avant d’être libéré de cette gouvernance erratique. Ses soutiens, hier encore bruyants, murmurent désormais leurs critiques, honteux de l’échec qu’ils ont contribué à installer. Le constat est sans appel : sous Jean Bakomito Gambu , le Haut-Uélé régresse.
Les problèmes s’accumulent, les solutions brillent par leur absence. Et pendant que le gouverneur joue les illusionnistes, le désespoir gagne du terrain. 2028 paraît à ce stade une échéance trop lointaine pour un peuple abandonné. Il est temps de dire les choses clairement : le Haut-Uélé mérite mieux qu’un bateleur politique. Il mérite des actes, pas des mots. Avant qu’il ne soit trop tard.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR