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RDC : Le PPRD reprend ses activités après 15 jours de suspension

Suspendu le 19 avril par les autorités pour une durée de 15 jours, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a annoncé, ce lundi 6 mai, la reprise de ses activités politiques. Le parti dénonce une suspension « injustifiée » et affirme qu’aucune procédure judiciaire n’a été engagée à son encontre.
Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique dirigée par l’ancien président de la République, Joseph Kabila, a officiellement repris ses activités en République démocratique du Congo ce lundi 6 mai. Cette reprise intervient à l’issue d’une suspension de 15 jours décidée par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, suite à des soupçons d’implication du parti dans la rébellion de l’AFC-M23 dans l’Est du pays.
Dans un communiqué, le bureau politique du PPRD affirme que cette suspension est désormais « levée d’office », conformément à l’article 29 de la loi sur les partis politiques, qui encadre la durée et les conditions de suspension d’un parti.
Dans une interview accordée ce jeudi 8 mai à Radio Okapi, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, a déclaré :
« La loi est claire : si les autorités voulaient prolonger la suspension, elles devaient saisir un tribunal compétent dans le délai des 15 jours. Ce qui n’a pas été fait. Le procureur n’a jamais instruit le dossier. Aucune preuve n’a été apportée pour soutenir les accusations portées contre nous. »
Il renchérit:
« Il ne s’agit pas d’un bras de fer. Nous constatons simplement que la loi n’a pas été respectée. Ceux qui occupent illégalement nos sièges doivent les libérer. Le PPRD reste un parti d’opposition légalement reconnu. »
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée de la part du ministère de l’Intérieur à ce sujet.
Dorcas Ntumba
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Lubumbashi : Le Service National accusé à tort sur une concession de 23 hectares à Kabulameshi

À Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, le Service National, organe rattaché à la Présidence de la République, déploie ses activités dans une concession de 23 hectares située sur l’avenue Général Muyumba, dans le quartier Kabulameshi. Sur ce site, une maçonnerie et un atelier de fabrication de bancs sont en construction, destinés à approvisionner les établissements scolaires et universitaires de la région.
Mais ces derniers jours, des voix se sont élevées pour accuser injustement le Service national d’occupation illégale ou d’activités douteuses. Des rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux affirment même que le Service aurait été « espionné », ou qu’il se serait approprié la concession. Des allégations fermement démenties par le conseiller juridique du propriétaire du terrain, M. Noka Watkin.
« Cette concession appartient à M. Noka Watkin. Elle fait 23 hectares, et cela fait plus de quarante ans que nous y sommes. Ce que vous voyez aujourd’hui est le fruit d’un long travail. Rien n’existait au départ. Le Service national est ici en tant que locataire, et ses ouvriers utilisent des outils qui lui appartiennent », a-t-il expliqué.
Il insiste : « Le Service national n’a jamais été espionné. Il n’est pas en conflit de propriété. Il mène des actions utiles à la communauté tout en respectant son statut de locataire. »
Présent dans la province depuis plusieurs mois, le Service national cherche à reproduire l’expérience de Kaniama Kasese et à se rapprocher des bénéficiaires locaux. Dans cette optique, l’installation d’un atelier de production de mobilier scolaire répond à un besoin concret dans le secteur éducatif.
Face aux attaques diffamatoires, le Service national appelle à la retenue et encourage les parties en désaccord à saisir la justice pour un règlement apaisé et légal du différend. Il réaffirme sa volonté d’agir dans la transparence et le respect des droits de chacun.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET