Société
RDC : Le LARSICOM célèbre trois années d’élan collectif au service de la recherche et de l’innovation
Kinshasa, le 22 septembre 2025 – Le Laboratoire de recherche en sciences de l’information et de la communication (LARSICOM) célèbre aujourd’hui son troisième anniversaire. Trois années déjà depuis la signature des statuts fondateurs, trois années de construction patiente et d’engagement collectif au service de la recherche scientifique et de l’innovation dans le champ de l’information, de la communication et des arts.
Au-delà d’une date symbolique, cet anniversaire marque la vitalité d’une communauté qui, pas à pas, s’emploie à bâtir un espace de réflexion et d’action inédit en République démocratique du Congo. En trois ans, le LARSICOM a notamment :
-Ouvert des espaces de débat scientifique là où il n’y en avait pas encore ;
-Organisé des rencontres majeures, dont les Rencontres congolaises de recherches sur le journalisme, désormais inscrites comme un rendez-vous incontournable du
monde académique et professionnel ;
-Porté des thématiques de grande actualité telles que la couverture médiatique des conflits armés, le journalisme à l’ère du numérique, l’intelligence artificielle, la désinformation, l’iconographie et les réseaux sociaux en période électorale ;
-Noué des partenariats structurants avec de seulement photos de cœur SMSs institutions nationales et internationales
(Ministère de la Communication, WBI, Internews, INA, UNILU, UNIKOL, etc.);
-Contribué à affirmer que la recherche congolaise en sciences de l’information et de la communication pouvait être rigoureuse, pertinente et tournée vers l’avenir.
« Ces réalisations ne sont pas seulement celles d’une structure, mais avant tout celles d’une communauté vivante, portée par l’engagement de chacun de ses membres. Le LARSICOM est aujourd’hui un véritable laboratoire d’intelligence collective, enraciné dans le présent et ouvert sur l’avenir », souligne Claude Mukeba, Directeur scientifique du LARSICOM.
Le mois prochain, une cérémonie officielle viendra marquer ce troisième anniversaire. À cette occasion, le LARSICOM présentera :
-Les Actes du dernier colloque ;
-Une note d’analyse consacrée aux usages de l’intelligence artificielle dans le champ des médias et de la communication en RDC ;
-Un outil d’intelligence artificielle développé par le laboratoire.
Cette cérémonie sera également l’occasion pour le Conseil d’administration de procéder à la cooptation de nouveaux membres d’honneur, conformément aux statuts du laboratoire.
Joyeux anniversaire au LARSICOM !
L’aventure continue : écrire, ensemble, les plus belles pages de la recherche congolaise en information et communication.
Le Président du Larsicom
Pierre N’sana Bitentu
Société
Bandalungwa : 2 mois dans le noir, la SNEL et les autorités locales accusées d’abandon
Voilà maintenant deux mois que le quartier Lubudi, dans la commune de Bandalungwa, vit plongé dans une obscurité totale. Depuis le 5 septembre 2025, le courant électrique n’a plus refait surface dans les foyers, laissant la population dans un désarroi profond.
Ce qui choque davantage, selon les habitants, c’est le silence assourdissant de la Société nationale d’électricité (SNEL).
« Aucune communication, aucune descente, aucun technicien sur le terrain. Rien ! », déplorent les résidents.
Pourtant, Bandalungwa n’est pas un quartier périphérique ou enclavé. Située non loin du centre-ville de Kinshasa, cette commune fait partie des plus connues et des plus actives de la capitale.
Chaque soir, dès 18h, le quartier Lubudi est plongé dans un noir complet, une situation que les habitants qualifient de « villageoise », tant elle paraît inconcevable au cœur de Kinshasa.
Historiquement, la zone était alimentée par la ligne dite des “5 chantiers”, héritée du précédent régime. Si cette ligne offrait jadis un courant relativement stable, le temps et le manque d’entretien ont fini par la rendre quasi inutilisable.
La population s’était alors rabattue sur une autre source d’alimentation : la ligne de « camp militaires », du côté séparant Bandal de la zone Jamaïque. Cette solution parallèle, bien que fragile, avait permis à plusieurs ménages de respirer un temps.
Mais là encore, la panne est survenue. Et depuis septembre, plus aucune ligne ne fonctionne.
« Toutes les lignes sont abîmées. Nous sommes totalement abandonnés », déplore un habitant.
Au-delà de la SNEL, les habitants pointent aussi la passivité des autorités municipales. Ni le bourgmestre de Bandalungwa, ni les élus provinciaux, ni les services communaux n’auraient effectué la moindre descente de terrain pour constater la situation.
« Ces gens sont censés être proches de la population, connaître les réalités de leur commune. Mais depuis deux mois, personne n’est venu voir ce que nous vivons », s’indigne un riverain.
L’absence prolongée d’électricité a aussi favorisé une montée de l’insécurité.
Les « kulunas » et autres délinquants profitent du noir pour multiplier les vols, agressions et cambriolages. Les habitants redoutent la tombée de la nuit et demandent au gouvernement de réagir avant qu’un drame ne survienne.
Les habitants du quartier Lubudi lancent un SOS pressant à la SNEL et aux autorités provinciales de Kinshasa.
Ils réclament la réhabilitation urgente des lignes électriques et l’extension du système de courant prépayé, qu’ils espèrent plus fiable et transparent.
« Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons juste la lumière. Deux mois dans le noir, c’est trop », conclut un résident.
Dorcas Mwavita
