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RDC : le Collectif des Artistes et Culturels présenté à la commissaire générale de la culture et arts ville de Kinshasa

Le comité directeur du Collectif des Artistes et des Culturels( CAC) a été reçu par Yvette Tabu, commissaire générale en charge de la Culture et Arts, Communication Média et NTIC du gouvernement provincial de Kinshasa, ce lundi 8 juillet 2019.
Rencontre enrichissante dans le cadre de la diplomatie culturelle du CAC qui consiste à échanger avec des institutions officielles sur les diverses problématiques des culturels. Le CAC a saisi la balle au bond, afin de présenter la structure qui a vu le jour au sortir du 1er forum des culturels en juillet 2018.
Le coordonnateur a, pour sa part, brossé l’historique et les réalisations du CAC et la coordinatrice adjointe est intervenue sur la projection des actes à poser allant dans les sens de trouver des solutions concrètes aux maux qui rongent le secteur.
La politique culturelle de la ville pendant le ,quinquennat du gouvernorat à la tête de Kinshasa, la politique fiscale dans le secteur culturel; les attentes des artistes et le rôle des Culturels dans la campagne « Kin-Bopeto » instaurée par le nouveau gouverneur de Kinshasa, tels sont les différents sujets auxquels les deux parties ont longuement échangé en présence de la presse.
La commissaire générale et son équipe ont été conquis par les idéaux du CAC. Elle a en outre promis son accompagnement malgré, a-t-elle évoqué, les priorités budgétaires de la ville.
Dans l’ensemble, les discussions étaient très engagées avec des idées pertinentes autour de la vision du CAC et aussi du gouverneur de la ville en matière de la Culture. La commissaire générale a émis le vœu de voir le CAC l’accompagner dans le volet culturel de cette vision innovante du nouveau gouverneur de la ville de Kinshasa.
Au terme de cette rencontre, le Comité du CAC a remis officiellement ses deux exemplaires du MEMO des artistes qui ont été adressés, il y a trois mois passés au Président de la République.
La délégation du CAC a été composée du coordonnateur Paul Ngoie LePerc; de la coordinatrice adjointe, Yolande Elebe Mandembo, du conseiller juridique Me Timothée Mukengye, du rapporteur Onassis Mutombo, du conseiller technique Prof Franck Dikisongele, du Secrétaire Jordache Diala ainsi que de Jolie Kalunga et Ursule Peshanga, membres effectives.
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET