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RDC/Kindu: les victimes du déraillement du train toujours en attente de l’assistance du gouvernement

Environ 14 personnes ont perdu leurs vies dans un déraillement d’un train l’après-midi du vendredi 9 novembre 2018 à Samba, un village situé à 18 kilomètres de Kadongo dans la province du Maniema.
Le train quittait Kindu pour Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, mais le déraillement avait eu lieu à 18 kilomètres de Samba, territoire de Kasongo, province du Maniema à la limite avec le territoire de Kongolo dans la nouvelle province du Tanganyika.
Selon Henri MUNDEKE, curé de la paroisse catholique de Samba du Diocèse de Kindu – Maniema, le vendredi les corps de plus de 14 personnes ont été retrouvés après cet accident.

Lieu d’accident
» En attendant la dernière évolution de la situation, nous avons enregistré 14 morts jusqu’à la soirée du vendredi et 18 blessés dans le déraillement du train communément appelé KAMBALEMBELE, chargé de transporter les voyageurs », a laissé entendre ce prélat catholique.
Pour sa part, le responsable de la Société Nationale de Chemin de fer du Congo( SNCC/Kindu) parle plutôt de 6 morts.
» A l’heure où nous parlons, le rapport des services habilités nous parle de 6 morts et 18 blessés », a-t-dit à CONGOPROFOND.NET
Notons que certains témoins ont indiqué que le nombre pourrait s’alourdir vu l’état dans lequel se trouvaient les blessés transportés à l’hôpital. Dans l’entre-temps,
des recherches se poursuivent depuis le vendredi 10 novembre pour retrouver des passagers coincés ou d’autres blessés.
Rappelons qu’un total de 5 wagons ont déraillé de ce train qui transportait les passagers de Samba à Lubumbashi.
Les mêmes sources précisent que les victimes de ce déraillement du train attendent toujours l’assistance du gouvernement qui n’est pas toujours arrivée. Jusqu’ici, les quelques petites assistances visibles sont l’œuvre du diocèse de Samba pour évacuer les blessés.
Shukuru Ntwali/CONGOPROFOND.NET
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Fonds forestier national : Le conseil d’état réhabilite un directeur général accablé par un rapport de la cour des comptes

Le Conseil d’État vient de rendre une décision qui suscite un tollé dans les milieux de la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo. Contre toute attente, cette haute juridiction administrative a réhabilité dans ses fonctions M. Honoré MULUMBA KALALA, Directeur Général suspendu du Fonds Forestier National (FFN), alors que ce dernier est sévèrement mis en cause dans un rapport préliminaire de la Cour des Comptes pour des faits de mégestion et de malversations financières.
Selon des sources proches du Conseil d’État, cette décision intervient malgré une série d’accusations graves portées contre le DG suspendu, révélées par une mission d’audit diligentée par la Cour des Comptes, couvrant les exercices 2021 à 2024.
Un Rapport Accablant
Le rapport d’audit met en lumière des irrégularités majeures dans la gestion du FFN sous la direction de M. MULUMBA KALALA. Parmi les faits reprochés figurent notamment :
• L’ouverture illégale de l’antenne provinciale de Mbuji-Mayi sans l’aval du Conseil d’Administration ni du ministère de tutelle, avec un coût de location estimé à plus de 16 000 USD pour une structure fictive.
• L’exécution de budgets sans adoption préalable par le Conseil d’Administration.
• L’absence de suivi, de contrôle et d’évaluation sur la majorité des projets financés, dont la valeur globale dépasse 4,9 millions USD.
• Le financement irrégulier de 83 ONGD à hauteur de 2,75 millions USD, sans agrément ministériel.
• Le rabattement non vérifié de superficies déboisées, causant une perte estimée à 7,7 millions USD pour l’État.
• La passation de marchés de gré à gré sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes, rapidement tombés en panne.
Une Décision Incompréhensible
La réhabilitation de M. MULUMBA par le Conseil d’État, malgré ces révélations choquantes, soulève de nombreuses interrogations. Certains analystes évoquent des pressions politiques ou des arrangements financiers. Des sources évoquent notamment une somme de 300 000 USD qui aurait circulé dans les couloirs du Conseil d’État pour influencer la décision.
Un Coup Dur pour la Bonne Gouvernance
Cette affaire jette une ombre sur les efforts de réforme et de lutte contre la corruption menés par les institutions du pays. Elle met aussi en lumière les tensions persistantes entre les organes de contrôle (comme la Cour des Comptes) et certaines juridictions administratives.
La société civile appelle à la publication immédiate du rapport final de l’audit du FFN, et à l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante. Elle exhorte également le Chef de l’État à faire respecter sa vision de tolérance zéro face à la corruption et à mettre hors d’état de nuire les responsables d’une telle gestion catastrophique des ressources publiques.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net