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RDC : Joseph Kabila sort du silence après la réquisition de peine de mort contre lui

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« Je parle non pas par faiblesse ni par crainte pour mon destin personnel, mais par profonde inquiétude pour l’avenir de mon pays » : Joseph Kabila dénonce la levée de son immunité par le Sénat en mai, qu’il juge illégale et inconstitutionnelle. Il rejette les accusations de trahison, de crimes de guerre, de meurtre, de viol, de torture, de soutien à une insurrection armée et de complicité avec l’AFC/M23. Il affirme qu’aucune preuve tangible n’a été présentée pour étayer ces charges.

Des accusations qu’il qualifie de « mensongères et politiquement motivées, orchestrées, selon lui, par un leadership désespéré d’échapper à ses propres responsabilités ». « Ce procès n’a rien à voir avec la justice », dit l’ancien président de RDC ce 2 septembre. Pour lui, l’objectif est clair : « Réduire l’opposition au silence, écarter un acteur politique majeur de la scène nationale et surtout permettre au régime de régner sans partage et indéfiniment », avec en ligne de mire, selon lui, « une modification de la Constitution ».

Joseph Kabila ne s’arrête pas à son cas

Mais Joseph Kabila ne parle pas seulement de son cas. Il élargit le propos : « Ces quatre dernières années, dit-il, plusieurs dizaines d’officiers supérieurs de l’armée et de la police ont été arrêtés, détenus sans procès. » Joseph Kabila va plus loin encore. Il accuse directement la famille de Félix Tshisekedi et ses alliés politiques d’être impliqués dans le pillage des provinces minières du Katanga.

Sur les processus de paix, l’ancien président reste sceptique. En dépit d’un accord récemment signé avec le Rwanda, dit-il, « le sang continue de couler ». Sa conviction, dit-il : « La réconciliation ne viendra ni d’accords partiels, ni de procès sélectifs. Elle exige un vrai dialogue, avec toutes les parties prenantes autour de la table. »

« Pas question » répond le camp présidentiel. Félix Tshisekedi écarte toute discussion avec son prédécesseur. Trois jours plus tôt, il dénonçait encore « ces Congolais à la solde des voisins qu’il faut combattre jusqu’à la dernière énergie ».

 

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Décès d’Aaron Muyenga : Un baobab de l’entrepreneuriat congolais s’est éteint

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Ancien président de la COPEMECO et du DCMP, Aaron Muyenga, figure emblématique de l’entrepreneuriat congolais et propriétaire du Dancing Club Auberge à Lemba, est décédé ce matin. Il laisse derrière lui un héritage marqué par le travail, la foi et l’engagement pour le développement du Congo.

Le monde des affaires et du sport congolais est en deuil. Aaron Muyenga, ancien président national de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO) et de la Fédération des Entreprises du Congo (FELECO), s’est éteint ce matin, après une longue lutte contre la maladie. Entrepreneur visionnaire, homme de foi et patriote convaincu, il a marqué de son empreinte plusieurs secteurs de la vie nationale.

Un bâtisseur au service des PME

Véritable artisan de la promotion des petites et moyennes entreprises, Aaron Muyenga s’est illustré par son engagement constant en faveur de l’autonomie économique et de l’entrepreneuriat local.
Sous sa présidence, la COPEMECO a connu un élan nouveau dans la défense des intérêts des entrepreneurs congolais.
« C’était un homme de conviction, toujours à l’écoute, animé par la volonté de voir émerger une classe moyenne nationale forte », témoigne Georges Bukasa Tshienda, lui-même ancien président de la COPEMECO.

Le promoteur du Dancing Club Auberge

Propriétaire du Dancing Club Auberge, situé à Lemba, Aaron Muyenga avait aussi contribué à dynamiser la vie sociale et culturelle de Kinshasa. Ce lieu emblématique, devenu au fil des années une véritable institution, témoigne de son sens de l’innovation et de son désir de créer des espaces de convivialité pour la population kinoise.

Un dirigeant respecté du football congolais

En parallèle de ses activités économiques, Aaron Muyenga avait présidé le Daring Club Motema Pembe (DCMP), club mythique de la capitale.
Sous sa direction, le club vert et blanc avait connu un regain de stabilité et de discipline administrative.
« Le président Muyenga restera dans nos mémoires comme un homme intègre, passionné et dévoué à la cause du sport congolais », confie un ancien dirigeant du DCMP.

Un homme de foi et de résilience

Malgré la maladie, Aaron Muyenga n’a jamais cessé de servir. Porté par sa foi chrétienne, il voyait dans chaque défi une occasion de grandir et de se rapprocher de Dieu.

« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (2 Timothée 4:7-8), aimait-il rappeler à ses proches, comme une profession de foi et un message d’espérance.

Un modèle pour la jeunesse

Père spirituel et mentor pour de nombreux jeunes entrepreneurs, il prônait le travail, la discipline et la persévérance comme clés de la réussite. « Il croyait profondément que la jeunesse congolaise pouvait transformer le pays, à condition de croire en elle-même », souligne un jeune entrepreneur de Lemba, ému.

Un héritage vivant

Aaron Muyenga laisse l’image d’un patriote engagé, d’un homme d’action et d’un serviteur de la nation.
Sa vie témoigne qu’on peut réussir tout en restant proche de son peuple, fidèle à ses valeurs et à sa foi.

Que la terre de nos ancêtres lui soit douce, et que son âme repose en paix.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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