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RDC/Haut-Katanga : le PPRD en congrès à Lubumbashi

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Le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement ( PPRD) sera en congrès, sauf changement de dernière minute, ce mardi 22 octobre 2019 à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut Katanga. Au menu: la finalisation des réformes au sein du parti, deux ans après la révision de son statut.

Pour ce faire, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti, arrive ce même lundi 21 octobre 2019 dans la capitale du cuivre, et va animer une matinée politique d’évaluation de la marche du PPRD dans le contexte institutionnel actuel. C’est le thème même des assises de ce parti qui s’ouvrent dans quelques heures.

 » Chaque chose ayant son temps, après avoir perdu la présidence de la République, l’heure est à mettre de l’ordre pour regarder vers l’avenir en fonction des nouveaux statuts du parti », a fait savoir un haut cadre du parti à CONGOPROFOND.NET au sujet de cet événement.

Crée le 31 mars 2002, le PPRD est dirigé toujours par un secrétaire général. Mais il aura désormais, à l’issue de ce congrès, un président national qui sera inévitablement le sénateur à vie Joseph Kabila Kabange qui, conformément aux nouveaux statuts, présidera le congrès « organe suprême du parti », le bureau politique, le conseil national.

Le bureau politique du PPRD, qui a notamment pour mission de « concevoir, orienter et décider la politique générale » sera également présidé par le président du parti qui sera « secondé par le vice-président qui le remplace en cas d’empêchement ». Il sera probablement désigné au cours de ce congrès.

Outre le président et le vice-président, le bureau politique est composé d’un secrétaire permanent et de ses adjoints, poste occupé déjà par Emmanuel Ramazani Shadary qui, sans nul doute, sera maintenu.

S’agissant de ses adjoints qui sont déjà membres au sein du gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba, ils seront également remplacés. Le cas de WILLY NGOPOOS, WILLY Bakonga, Jacqueline Penge.

Autre innovation, c’est la nomination d’un secrétaire exécutif national par territoire de chaque province, sauf dans les territoires qui sont représentés dans le gouvernement et autres institutions de la République.

Ainsi, pouvons-nous dire que ces assises ont une grande importance d’autant plus qu’elle fixera une nouvelle ligne directrice dans un contexte où le parti n’est plus à la tête de la République démocratique du Congo bien qu’ayant la majorité au parlement et aux assemblées provinciales.

Il sied de noter que plusieurs délégations du parti ont quitté déjà Kinshasa depuis dimanche 20 octobre 2019 pour Lubumbashi. Le dernier groupe s’en va aujourd’hui pour Lubumbashi.

MUAMBA CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET

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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

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Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.

Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.

L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.

Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.

Un retour controversé malgré les alertes

Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.

La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.

Une atteinte grave à l’État de droit

Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.

Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.

Vers une action judiciaire ?

Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.

La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.

Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net

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