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RDC-FMI: vers une commission mixte pour le suivi rapproché de l’amélioration des recettes

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Le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi poursuit son séjour de travail aux États-Unis d’Amérique. Comme prévu, il a été reçu lundi 02 mars 2020 par Kristalina Georgieva, Directrice générale du Fonds monétaire international.

 

D’entrée de jeu, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi a commencé par félicité Kristalina Georgieva pour son élévation en tant que Directrice de cette institution financière internationale, avant de lui rappeler que renouer avec le FMI contribue à renforcer la mise en œuvre de sa vision qui vise l’amélioration de la gestion des finances publiques.

 

Durant cette réunion, il a aussi été question du renforcement des capacités des agents de l’administration fiscale et douanière, de la mise en place par la RDC d’un arsenal de lutte contre la corruption au niveau des régies financières pour améliorer la collecte des ressources.

 

Le successeur de Joseph Kabila Kabange a aussi indiqué que des réformes fiscales sont en cours afin d’améliorer les recettes et rendre le sytème fiscal congolais attractif. Face à la faible mobilisation des recettes constatée au début de ce premier trimestre de l’année 2020, Félix Antoine Tshisekedi a promis que sous son impulsion une commission mixte gouvernement/présidence sera mise en place dès son retour à Kinshasa pour le suivi rapproché de l’amélioration des recettes et l’exécution des finances publiques.

 

Pour sa part, Kristalina Giogieva se dit satisfaite de ses entretiens avec le président Tshisekedi et le ministre des Finances, José Sele. Au cours de cette séance de travail à Washington, Kristalina Giorgieva a longuement exhorté la partie congolaise de respecter les critères de réalisation quantitatifs et les repères structurels du programme de référence mis au point avec le FMI. Elle se dit néanmoins confiante qu’en mai, le conseil d’administration pourrait négocier un programme triennal si et seulement si la RDC fait des efforts.

 

Il sied de rappeler que depuis la demande par le chef de l’État congolais de la reprise formelle des relations avec les institutions de Bretton Woods, 3 dates-clés ont été retenus pour des résultats à mi-parcours des performances de la gestion de l’administration Tshisekedi. Le 31 décembre était au satisfecit du FMI assorti d’une enveloppe consistante pour renforcer ses réserves en devises.

 

Les résultats au 31 mars seront sûrement plus compliquées avec le deficit budgétaire ayant été la règle durant les deux premiers mois de l’année 2020. Le résultat final au 31 mai, date de fin du programme de référence, aura donc toute son importance. Le gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba, sous la direction de Félix Tshisekedi, doit fournir d’efforts dans la mobilisation des recettes sur base des réformes structurelles pour parvenir à cet accord de financement qui leur donnera les moyens de mieux appliquer son projet de société.

 

 

 

MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET


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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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